La soirée a enregistré une affluence record du public qui a débordé de l'espace qui lui a été réservé pour occuper toutes les aires libres et s'allonger à même la pelouse dans une ambiance décontractée et bon enfant. La superbe scène de la Basilique Saint-Cyprien a accueilli, dimanche 31 juillet dans le cadre du programme Hors des murs de la 52e édition du Festival international de Carthage, deux artistes emblématiques de la nouvelle vague de la chanson et de la musique tunisiennes, en l'occurrence Yasmine Azaïez et Amal Chérif. La soirée a enregistré une affluence record du public qui a débordé de l'espace qui lui a été réservé pour occuper toutes les aires libres et s'allonger à même la pelouse dans une ambiance décontractée et bon enfant. Les deux artistes sont, en effet, connues et reconnues plus particulièrement dans les sphères des jeunes où elles puisent leur force et leur inspiration en proposant un art novateur et combien accrocheur. C'est Yasmine Azaïez qui a ouvert la soirée dans sa première partie avec trois morceaux de musique arrangée dans un style orchestral. Accompagnée par ses élèves de Yasmine Académie, l'artiste a d'emblée signé son style en revisitant notamment «Yakhlila» de notre Saliha nationale avant de céder l'espace à la performance d'un jeune de l'école du cirque qui a enchanté le public avec son numéro de cerceau. Yasmine est revenue sur scène après un changement de tenue pour enchaîner les performances d'une violoniste virtuose dont la dextérité lui a permis de visiter tous les styles avec une aisance remarquable. De «Samra ya samra» de Hédi Jouini à «Ya Tounes ya ghaliya» sa propre chanson, en passant par plusieurs titres de son album «Fusion», Yasmine a ébloui l'assistance très avertie avant de terminer son concert avec «Fabulous», une chanson tirée de son prochain album. Et c'est dans un style complètement différent mais aussi novateur que celui de Yasmine Azaïez, que Amal Chérif a entamé sa soirée en deuxième partie avec la magnifique chanson «Janna wetrafek nar» de Farzit, revisitée avec sa belle et suave voix avant d'inviter sur scène la guitariste Hada Maâtoug qui a chanté une chanson écrite par Walid Slama sur sa composition personnelle. Et c'est avec sa fougue coutumière qu'Amal Chérif est revenue sur scène pour se lancer dans une série de chansons, tirée de son projet «Ghodwa» enchaînant «Eddenya hakka wallat» et plusieurs autres titres. Amal Chérif a chanté Baba Bahri, mais aussi des chansons d'espoir et d'espérance, de joie et d'amour démontrant que la musique tunisienne est loin d'être figée. Le public de cette soirée est également à saluer pour sa passion pour l'art et pour sa présence massive. Amal Chérif est audacieuse et ne le cache pas. Et c'est pour cela que son public l'adore. A.D.