Le ministre des Affaires étrangères souligne que la diplomatie constitue aujourd'hui l'un des piliers de l'Etat moderne [Vidéo et photos]    Algérie : Les autorités ne badinent pas avec les dérapages racistes sur les Subsahariens, une chaîne TV lourdement sanctionnée    Décès de Walid Mustafa, époux de Carole Samaha    La composition officielle de l'Espérance Sportive de Tunis    Tunisie : L'interdiction de la pêche à la sardine menace 3 000 familles à Ghannouch    Journée mondiale de la liberté de la presse : le SNJT solidaire avec les journalistes emprisonnés et les martyrs de la presse palestinienne    Le lundi 5 mai, 144 mille élèves passent le bac blanc    Ben Arous et Nabeul privés d'eau potable à partir du 6 mai : Les détails    CSS : Pour un baroud d'honneur !    Moins de plis, moins de fers : pourquoi les Français délaissent le repassage ?    ST : Inverser la tendance    GAT VIE : une belle année 2024 marquée par de bonnes performances    Tunisie : Sami Banaoues prend la tête de BH Assurance    Guerre en Ukraine : Trump voit les choses "un peu différemment", selon Zelensky    Projets ferroviaires : Sarra Zaafrani ordonne le lancement immédiat, les saboteurs risquent gros    Découverte de sépultures antiques à Sbiba lors des travaux d'un hôpital régional    Pape Trump ? Une image virale secoue les réseaux    Sidi Bouzid : Des coupures d'électricité ce week-end, l'eau sera également impactée    Grèce : une voleuse présumée tuée par son propre engin explosif    Kasserine : Une découverte archéologique majeure dans le chantier de l'hôpital régional    Décès du producteur Walid Mostafa, époux de la chanteuse Carole Samaha    Alerte scientifique : le "monstre sous-marin" du Pacifique prêt à entrer en éruption à tout moment    Des plages sales, des routes dégradées : l'état alarmant des villes de Tabarka et Ain Drahem avant l'été    Sousse : arrestation d'un criminel dangereux faisant l'objet de 18 mandats de recherche    L'école publique se met au niveau du privé : Des écoles virtuelles pour du soutien scolaire    Sihem Ben Sedrine en aurait trop fait, Fatma Mseddi saisit Leila Jaffel    La Télévision algérienne s'en prend aux Emirats Arabes Unis suite à un passage télévisé !    Comment avons-nous été manipulés : ce n'était pas accidentel mais un plan méthodiquement exécuté    Le ministère de l'Agriculture recommande une série de mesures sanitaires aux éleveurs à l'approche de l'Aïd al-Adha    Le Canal de Panama: Champ de bataille de la rivalité sino-américaine    USA – La CIA annonce la suppression de 1.200 postes, la NSA le prochain ?    Météo : Un 3 mai nuageux avec des orages et de la pluie localement    Tunisie : Découverte archéologique majeure à Sbiba (Photos)    Entreprises délaissées – Saïed : « Fini les comités, place à l'action »    La STB Bank plombée par son lourd historique, les petits porteurs à bout !    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    Drame en Inde : une influenceuse de 24 ans se suicide après une perte de followers    Nouveau communiqué du comité de l'ESS    BCT - Le TMM recule à 7,50% en avril 2025    La Liga: Le Rwanda désormais un sponsor de l'Atlético de Madrid    Météo en Tunisie : légère hausse des températures ce weekend    Foire internationale du livre de Tunis 2025 : hommages, oeuvres et auteurs primés au Kram    Un séisme de magnitude 5,9 frappe le nord-ouest de l'Argentine    L'Open de Monastir disparait du calendrier WTA 2025 : fin de l'aventure tunisienne ?    Psychanalyse de la Tunisie : quatre visages pour une même âme    Ce 1er mai, accès gratuit aux monuments historiques    Par Jawhar Chatty : Salon du livre, le livre à l'honneur    Décès de la doyenne de l'humanité, la Brésilienne Inah Canabarro Lucas à 116 ans    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un label se dessine
Festival de la Médina de La Manouba : Leïla Hjaïej en concert
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 09 - 2010

Salle comble à «Quobbet Ennhass», jeudi soir, à l'occasion du récital de Leïla Hjaïej. Un record d'affluence peut-être, pour l'édition 2010 du Festival de la Médina de La Manouba qui se taille, décidément, une place de choix parmi les manifestations artistiques du mois de Ramadan.
Gros auditoire, mais, malheureusement, quelques entorses à l'éthique du concert. Le public, tout d'abord, n'arrêtait pas d'arriver par «grappes bruyantes» pratiquement une demi-heure après le début du programme. Le «manège» n'a, du reste, pas cessé, la soirée durant, avec des retardataires de «dernière minute», des spectateurs qui ne s'embarrassaient pas de traverser les rangées, de quitter et de revenir, de faire quelques pas même, alors que, chose bizarre, la musique et le chant proposés incitaient plutôt au calme. Une bien mauvaise habitude s'installe un peu partout dans nos théâtres. Les horaires ne sont pas toujours respectés, les parterres sont un peu trop fébriles, les caméras de télévision occupent beaucoup d'espace (privilèges abusifs), on va jusqu'à se faire accompagner par des enfants, imaginons le boucan. Passe évidemment sur la saison présente, mais, à l'avenir, les organisateurs, et particulièrement ceux des festivals des médinas (censés opter pour le bel art), devraient songer sérieusement à remettre de l'ordre dans tout cela.
La créativité en plus
Très heureux, au demeurant, du succès public de Leïla Hjaïej, ces voix classiques, qui n'ont que le souci de la qualité, qui ne se font pas impressionner par les vogues et les modes, méritent amplement de l'audience. Et l'on s'en réjouit d'autant plus que s'y ajoute, comme ce fut le cas jeudi, la réussite artistique pure, c'est-à-dire, outre le plaisir du beau timbre, le soin du conducteur, la justesse et l'inspiration des chants.
Quasiment pas «d'anicroches», même quand il s'est agi de morceaux ardus tels que El awila, chef-d'œuvre complexe, bâti sur le modèle du mawel par le grandissime Zakaria Ahmed. Ou encore, du même génial compositeur, le dawr envoûtant Imta el hawa, que Leïla Hjaïej a restitué avec force développements et nuances subtiles, et beaucoup d'âme : n'est-ce pas ce qui fait le charme et la pérennité des chansons de l'âge d'or ?
On tique souvent, ces dernières années, sur les reprises du patrimoine. N'en faisons pas, pour autant, un reproche systématique. Il y a des exceptions qui valent vraiment la peine de déroger à la règle. Surtout lorsque l'interprète sait comment habiller l'usuel d'accents nouveaux. Leïla Hjaïej fait partie de ces (rares il est vrai) exceptions. Cela tient sans doute à sa longue expérience du genre, mais il y a aussi, chez elle, un sens certain de la créativité, les chanteurs formés à bonne école réécrivent souvent ce qu'ils chantent. Toute la différence est là.
Maintenant, Leïla Hjaïej, de 2009 et 2010, n'est plus qu'interprète de patrimoine ancien, elle se dote petit à petit d'un répertoire personnel. Au début, l'essai «flottait» un peu, cela arrive toujours quand on chante ses chansons pour la première fois. Là, depuis le dernier récital de «Hammamet» et surtout depuis jeudi soir à «Quobbet Ennhas», la «touche» a bel et bien eu lieu, avec Mitnahida, mélodie d'une piquante nostalgie, de la veine des taqtouqas des années 30 (de Samir Agrebi) et El Andalib (Adem Fathi-Lotfi Bouchnaq) qui évoque à chaque fin de couplet (et avec retour au refrain principal) des airs célèbres de Abdelhalim Hafedh. Notre opinion? Leïla Hjaïej a bien fait de les adjoindre à son répertoire. Mieux : elle les a interprétées avec sensibilité, surtout avec la conviction qui s'impose en la circonstance. Il faut avoir confiance dans ses créations nouvelles et le montrer : c'est cela seulement qui les inscrit dans les mémoires, qui dessine les personnalités et les labels.
C'était bon signe pour la suite du parcours de Leïla Hjaïej. Compliments.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.