L'Avenir a su très vite se mettre à l'abri. Kalaâ n'a pu opposer que son courage Stade de Kalaâ Sghira. Temps chaud. Pelouse moyenne. Public peu nombreux. Kalaâ Sport-Avenir Sportif de la Marsa (0-4). Score acquis à la mi-temps. Buts de Khaled Yahia 14' et 40', Badreddine Gafraj contre son camp 25' et Mohamed Amine Laâouichaoui 33'. Arbitrage de Khaled Guizani. KS : Jemaâ, Tlili, Kandouli, Houssam Brigui, Gafraj (Lassoued 43'), Chamkhi (Nizar Brigui 74'), Sfaxi, Cherif (Hedhili 46'), Charfi, Abid, Kilouzi. ASM : Trabelsi, Jebali, Hnid, Laâbidi, Ayadi (Kozdoghli 60'), Ben Messaoud (Laâouichi 68'), Tala, Baha, Yahia, Amri, Laâouichaoui (Diakité 74'). Première surprise: les supporters étaient hier aux abonnés absents. Le classico ESS-EST qui se jouait à quelques kilomètres de là n'y était sans doute pas étranger. D'ailleurs, KS a demandé à avancer la rencontre afin d'assurer une affluence respectable, mais le club du Safsaf a rejeté cette perspective. Deuxième surprise: le visage très pâle présenté par les locaux qui n'ont jamais montré qu'ils pouvaient rivaliser avec un spécialiste de la coupe (9 finales, cinq trophées, excusez du peu!) qui se situe deux étages au-dessus. Pourtant, au tour précédent, ils avaient éliminé aux tirs au but le Club Athlétique Bizertin. En fait, en laissant partir ses piliers Mohamed Ali Bourouba (SG), Raouf Moussa (OB) et Marwane Terd (USM), le club de Kalaâ Sghira s'est profondément affaibli. De plus, alors qu'à l'ASM, la préparation a atteint un stade très avancé, en revanche, le club local est encore bien loin d'une forme acceptable. Le nouvel entraîneur Badis Berrabah (ex-Espérance Sportive de Tunis) a beaucoup de pain sur la planche s'il veut faire carrière en Ligue 3, ou, mieux encore, réussir son objectif d'une accession en Ligue 2. Le successeur de Badri Ben Nasr doit composer avec un effectif jeune et ambitieux, mais qui a encore besoin de renforts. Khaled Yahia en maître à jouer Côté banlieusard, le coach Gérard Buscher ne peut pas tirer de gros enseignements de ce match, sauf peut-être le rôle prépondérant joué par Khaled Yahia, devenu le maître à jouer et le régulateur de la ligne médiane. L'essentiel pour lui demeure la qualification au prochain tour où les Vert et Jaune croiseront le fer avec le Club Africain ou l'Etoile Sportive de Métlaoui. En vérité, il n'y eut pas de match tellement les forces étaient déséquilibrées. Le rythme était très lent, parfois même ennuyeux, mais les débats furent d'une totale correction. L'Avenir a vite fait de liquider la question qualification. Dès la 7', Yahia annonce la couleur quand sa reprise trouve le keeper Ryadh Jemaâ dont la détente sauve la mise. Puis, le festival offensif marsois. 15': exploit de Yahia parti côté gauche et qui se recentre avant d'adresser un centre-tir qui va mourir dans le coin opposé pleine lucarne. Le gardien adverse est légèrement avancé (0-1) 25': Corner côté gauche pour l'Avenir, le ballon de Bilel Ben Messaoud est dévié par Badreddine Gafraj qui trompe son propre gardien (0-2). 33': Mohamed Amine Laâouichaoui, seul au deuxième poteau, exploite un renvoi malheureux d'un défenseur local pour tuer définitivement tout espoir du petit poucet des quarts de finale (0-3) 40': Khaled Yahia, encore lui, témoigne d'une efficacité offensive redoutable. Lancé en profondeur, seul face au malheureux portier sahélien, il réussit le doublé personnel (4-0). Cette première période outrageusement dominée par le club de L1 face à une bien fragile formation locale se termine par une autre occasion ratée par Laâouichaoui. La nouvelle recrue met son heading hors du cadre suite à un centre impeccable de Hnid. La reprise ressemble pour l'ASM à une simple gestion du match. Au coup franc botté des 20m par Radhouène Sfaxi juste à côté des bois de Youssef Trabelsi qui aura passé un après-midi tranquille (68') répond Yahia qui tire sur le gardien local alors qu'il aurait pu servir un partenaire sur le raid rondement mené côté gauche (80'). Un match pas vraiment folichon tellement La Marsa était supérieure à son courageux rival. Mais tout de même beaucoup de fair-play avec l'ancienne gloire argentine et actuel dirigeant banlieusard Amor Jebali, honoré par le club local.