Elles viennent de différents horizons, du monde de la politique, de l'économie, de la société et de la culture, des deux rives de la Méditerranée. Elles se réunissent ce vendredi, tout au long de la journée à l'Acropolium de Carthage, pour débattre d'un thème qui leur est cher : «La réussite au féminin», mais aussi de ce qui permet cette réussite, et fait qu'elle soit exemplaire : «Les projets innovants». «Elles», ce sont des femmes leaders d'opinion, influentes dans leur secteur d'activité, reconnues par leurs pairs, ayant su, d'une manière ou d'une autre, faire bouger les lignes. Elles sont françaises, appartenant à une association «Femmes débat et société», qui s'est donné pour mission de défendre la représentativité des femmes dans les sphères de décision publiques et privées. Elles sont Tunisiennes, qui adhèrent totalement à ce combat, et viennent en rangs serrés témoigner qu'il est aussi le leur. A l'origine de ce projet, un ardent défenseur de la cause femme, et un tout aussi ardent ami de la Tunisie : Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français, et président de la Commission des affaires étrangères et de la défense au Sénat. Fondateur du réseau «Femmes, débat et société», il a choisi la Tunisie pour la première manifestation internationale de FDS, souhaitant ainsi rendre hommage à la femme tunisienne qu'il considère comme un modèle exemplaire. Cette manifestation est accueillie et coorganisée par un think tanks tunisien, «Tunisiennes, fières», créé par Donia Kaouach, déjà membre de FDS, où elle s'occupait particulièrement des relations avec la Tunisie. «Tunisiennes, fières» a pour objectif de rassembler des femmes d'influence, leur permettant ainsi de peser de façon efficace et organisée sur le débat public. C'est peu de dire que ces deux réseaux conjoints ont réussi à réunir pour cette journée de débats l'élite politique, économique, culturelle et sociale. Les femmes, tunisiennes et françaises, viendront parler de leur expérience, évoquer les problèmes, chercher ensemble des solutions. Quatre thèmes sont proposés à cette rencontre qui sera inaugurée par notre chef du gouvernement, la ministre du Tourisme et de l'Artisanat, ainsi que la ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, et qui comptera la participation active de Jean-Pierre Raffarin : – Droits des femmes, éducation et actions citoyennes, quels dispositifs ont fait leurs preuves ? – Entrepreneuriat au féminin, comment être un leader efficace dans un monde d'hommes – Métiers d'arts, culture et design, comment ont-ils transformé la place de la femme dans la société – Politique, parité et partage d'expérience : et si on passait à l'action? Au vu du panel proposé et des noms des intervenantes, Sara Toumi, première femme africaine et arabe retenue dans le classement des meilleurs entrepreneurs de Forbes, Esma Ben Hamida, fondatrice d'Enda, première institution de microcrédit qui a bouleversé la situation des femmes, Amina Yahyaoui de Bawsala, Safia Hachicha qui travailla à la préparation du G8 de Dauville, du côté tunisien. Nathalie Loiseau, directirice de l'ENA, Sylvie Charles, DG de la Sncf, Frédérique Dumas, productrice ayant à son actif le film «The Artist» du côté français, pour n'en citer que quelques-unes, on peut augurer du niveau des débats Une telle rencontre a de très ambitieux objectifs : placer la femme tunisienne sur orbite, lui donner une visibilité internationale, faire que ces assises deviennent une rencontre annuelle, qu'elles génèrent des liens, des ponts, des accords, des échanges, qu'elles soient fécondes et inscrivent la Tunisie comme le rendez-vous des femmes qui innovent, créent et produisent de la valeur. La Tunisienne est porteuse de projets, on le savait. Cette rencontre le fera savoir