La loi des séries est impitoyable dans les deux sens. Quand rien ne va, rien ne va. Et quand les successions de victoires sont au rendez-vous, tout vous réussit. Les différends s'aplanissent, la cohésion est de retour et la sérénité est de mise. Cerise sur le gâteau, les frais financiers de fonctionnement pour faire tourner la boutique ont été débloqués. Reste juste à enchaîner par une quatrième victoire de rang avant de s'attaquer à du lourd prochainement. Ces trois points convoités, le CA ira les chercher à Métlaoui, la révélation de la saison passée. Les Clubistes en savent quelque chose, eux qui, depuis l'année du sacre, vont de déconvenues en déconfitures, et se sont vus contraints de subir l'inévitable tempête médiatique qui accompagne le terrible cortège des problèmes structurels et sportifs (perte de la Coupe de Tunisie). Cependant, depuis le début du championnat, les affaires semblent s'arranger. Après les feuilletons du passif déclaré, des dettes à éponger et des sommations à purger (honorer ses engagements), la redistribution des tâches techniques (Yaâkoubi puis Samir Sellimi) et la bonne série actuelle ont ramené l'accalmie. Rien n'est venu jusque-là assombrir le tableau ni accabler de nouveau le CA. Tant mieux et pourvu que ça dure. Même volet renforts, l'attaquant Mansour Ben Othman promet, Mokhtar Belkhiter confirme et Fakhri Jaziri assure en dépit du fait qu'il a joué de malchance (blessure). De l'anodin à l'inexistant en passant par l'anecdotique! Quant au reste du groupe, il y a des hauts et des bas notés lors de la dernière série de matchs amicaux. Des préoccupations quant au duo Tka-Ifa. Une progression salutaire pour le trident Ghandri-Seif Jaziri-Srarfi. Et, un buteur patenté qui enchaîne en la personne de Brahim Chenihi. Quant au stratège du onze clubiste, Kader Oueslati, le CA semble avoir trouvé sa dynamo, l'homme par qui le danger arrive et le résultat est débloqué. De bon augure quoiqu'il faut confirmer ces prémices de redressement dès aujourd'hui, du côté de Métlaoui. Sportivement, tout va bien. Humainement, tout va bien. Médiatiquement ( communication), tout va bien. Kaïs Yaâkoubi mène son affaire tranquille. Le Club Africain réussit même l'exploit de raviver la flamme du gardien Farouk Ben Mustapha que l'on croyait parti grossir les rangs du compte «pertes exceptionnelles» (du grand art). Bref, on signalera pour mémoire que Jacques Besson figure toujours dans l'effectif, en dépit de laborieux et infructueux efforts sur le terrain et Saber Khelifa manquera à l'appel. Mais quand tout va, tout va. Même les dossiers qui fâchent ne fâchent plus. Les détracteurs ont la tête ailleurs ces temps-ci ! Terrible injustice de ces temps médiatiques où l'on caresse dans le sens du poil ! Ce qui est signe de crise au CA, quand les résultats ne suivent pas devient anodin, anecdotique, inexistant ailleurs, quand les succès s'enchaînent. Comme le dit Guy Bedos: C'est la comédie de la vie !»