En dépit d'une réussite relative, Kaïs Yâakoubi a une pression supplémentaire sur les épaules. Le CA est, semble-t-il, prêt pour la transition avec un exécutif nouvellement intronisé et une délimitation des tâches assez précise où personne n'empiéterait sur les plates-bandes de l'autre. Car à force de se marcher sur les pieds, il y a eu plusieurs ratés comme l'absence de suivi et d'intendance en plein mercato. Les cas des continentaux Ndoye et Sylvestre pistés par le CA puis passés sous pavillon clubiste sfaxien. La fugue désespérée tel un film de série B du jeune Samuel (où l'on a carrément frôlé l'incident diplomatique avec le Cameroun). Le manque de liquidités qui affecte forcément la sérénité de joueurs tel Chenihi (meilleur buteur de la Ligue 1) et le latéral Belkhiter. Et, last but not least, les innombrables dossiers relatifs aux litiges en instance. Le tableau n'est cependant pas entièrement noir. Une bonne nouvelle est venue éclaircir ce ciel un tant soit peu obscurci par les affaires et l'instabilité chronique dont souffre le CA depuis quelque temps. La Ligue a ainsi donné raison au Club Africain au sujet de la prolongation du contrat du jeune prodige Bassem Srarfi. Pour rappel, la prolongation de mandat jusqu'en juin 2020 a été contestée par le mandataire du joueur. Dans le même temps, une offre alléchante émanant de l'OGC Nice est parvenue à la direction clubiste qui l'a déclinée, arguant que l'espoir du CA vaut beaucoup plus. S'en est suivi un bras de fer entre mandataire et employeur dudit joueur sur fond de baisse de régime de Srarfi ces derniers temps. La parenthèse est, semble-t-il, maintenant fermée. A lui de retrouver son éclat et ce qui a fait sa notoriété naissante mais encore embryonnaire. Tendance et perspectives Au CA, la tendance est au rajeunissement, aux valeureux fantassins et non aux vedettes sur fond de strass et paillettes. Les perspectives sont intéressantes. Sauf que l'on ne peut pas décider du jour au lendemain qu'on va recruter des jeunes, et qu'avec ces jeunes, on va voir ce que l'on va voir et qu'ils vont porter le CA à bout de bras! Il n'y a pas de vérité en football, mais il y a quand même quelques principes à respecter pour éviter de revivre le cauchemar de la saison passée. D'aucuns prendront le contre-pied de cette analyse en mettant en avant ce chemin de la rédemption qui commence à porter ses fruits (avec deux victoires à la clé jusque-là). Bref, entre détracteurs et approbateurs, l'on spécule sur la marche à suivre et les résultats qui mettront tout le monde d'accord sur le réel niveau du CA. Maintenant, ce qui est sûr, c'est que Kaïs Yâakoubi a une pression supplémentaire sur les épaules. Il aura comme mission de ramener (et garder) le CA sur le devant de la scène, en espérant monter en régime au fil des journées; à commencer par bien se comporter face à l'OB, un promu qui ne se présentera pas pour autant en victime expiatoire, et qui n'abordera pas la rencontre la fleur au fusil. Enfin, volet onze type, seul Fakhri Jaziri manquera à l'appel. Son poste dans l'axe sera de nouveau occupé par Tka.