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Reportage – Marché central de Tunis : Une fréquentation dense au quotidien
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 01 - 2025

Le marathon interminable des dépenses auquel est confronté le Tunisien au fil de l'année devient de plus en plus accablant et source d'angoisse, à mesure que certains produits deviennent chers. Alors, nombreux sont ceux qui se sont habitués à n'acheter que le strict nécessaire !
La Presse — A un mois de Ramadan source de dépenses importantes et au-delà de l'ordinaire pour le Tunisien, les citoyens se sont habitués à faire leurs courses au marché au quotidien en achetant le strict nécessaire. Ceci au gré des jours qui passent et de la consistance du porte-monnaie. Pourtant, la Tunisie vient d'être classée, selon les données récentes de l'indice « Numbeo », parmi les pays où la vie est la moins chère d'Afrique (5e place) et où le prix des produits de base est jugé acceptable et le transport relativement peu coûteux. Mais en pratique dans les marchés, la donne est différente vu que les Tunisiens rentrent souvent avec un ou deux sachets dans les mains, rarement plus, loin du traditionnel couffin en osier bien rempli.
Il est midi au marché central de Tunis en ce mardi de mi-janvier, le voilà déjà qui grouille de monde, à croire que les Tunisiens font leurs emplettes quasi quotidiennement en achetant le strict nécessaire... Un tour d'horizon permet de se rendre compte de la variété au niveau des légumes et des fruits, disponibles en quantités nécessaires et suffisantes. Le seul paramètre qui différencie les acheteurs a trait au prix consenti pour s'approvisionner comme il se doit. De toute évidence, lassés, les Tunisiens sont moins regardants sur le prix et se focalisent sur la quantité à acheter, de plus en plus rationnée et rationnelle. Bilal, un cinquantenaire sondé à la sortie, du marché un maigre sachet à la main, l'air dépité, affirme que parler des prix est devenu un débat stérile, tant il dépend de nombreux facteurs exogènes et qui dépassent la simple compréhension logique.
Prix disparates et disproportionnés
Les prix proposés au marché central sont disparates en fonction des légumes achetés et de la qualité proposée. On peut trouver un kilo de tomates à 2,5 D à l'entrée et d'autres moins attirantes à 2 D. Le poivron « meski » avoisine les 4 D le kilo. Les aubergines et les courgettes frôlent les 5 D /kilo. Un substitut aux concombres appelé « khiar » est à 4 D le kilo. Certains vendeurs de légumes ont la fâcheuse tendance à ne pas afficher les prix. A l'instar des oignons rouges pour ceux qui en disposent, vendus sur demande à 2,4 D le kilo. Mais dans l'ensemble, on est proche du 100% d'affichage des prix. Un vendeur dans un coin reculé du marché a eu envie de mentionner sur son écriteau « frites » (sic !) pour son lot de pommes de terre, sur lesquelles la plupart de ses homologues lui préfèrent le traditionnel « batatas ». La plaque affiche un prix entendu à 2,125 D le kilo, ce qui est moins que celui pratiqué par d'autres marchands, mais supérieur au prix aperçu au marché de la cité Ettahrir (Tunis). Un autre stand vend du « citron naturel » sans qu'on sache pourquoi il l'appelle ainsi, s'agissant du citron jaune à 1,8 D le kilo, ce qui n'est pas conforme au prix entrevu les dernières années, autour d'un dinar. Autre fait remarquable, les montants ne sont plus ronds ou arrondis, mais indiqués de façon aléatoire à « 5 millimes » près, alors que la pièce grise et légère appelée « dourou » a tout simplement disparu des transactions et échanges monétaires. A croire que l'on marche à reculons dans ces souks ! Au niveau des fruits, les kiwis sont vendus 800 millimes la pièce chez l'un et à 1 D chez l'autre. Le prix des bananes diffère selon le pays de provenance. 5 D/kilo pour celles d'Egypte, 7,3 D pour la même quantité en provenance d'Equateur ou du Costa Rica. D'autres bananes sont vendues à 6 D le kilogramme. Un point à noter, le stand du « zit zawali » (l'huile du pauvre) est désespérément vide depuis des lustres, puisqu'on est passé à un stade d'exigibilité. On trouve même des patates douces d'importation à 7 D le kilo, des ananas mais aussi des mangues à 8 D pièce, visiblement plus chères qu'au supermarché où elles s'écoulent à 4,850 D la pièce ... On y trouve même des noix de coco sans tarification. Les fraises, qui ont fait leur apparition ces derniers jours sur les étalages des marchés, sont proposées à 3 D la barquette de 500 grammes. On ne compte pas les marchands qui proposent les agrumes, produit local par excellence, de différentes variétés que ce soit avec les mandarines, les oranges Maltaises, la gamme « Thomson » oscillant tous entre 2 et 3 D le kilo.
Enfin à la halle aux poissons, les vendeurs à la criée se démènent pour écouler leurs produits. Si le prix de la daurade à 19,9 D le kilo ou du loup à 26 D dépassent l'entendement et dont la marchandise reste entassée, des poissons intermédiaires attirent les acheteurs à l'instar du pageot (morgène) à 8,6 D le kilo, du mulet (bouri) ou du chinchard (chourou). Le thon est à 9 D la pièce de grand calibre. Mais le degré de disponibilité et la variété des poissons et des crustacés sont au rendez-vous. Poulpes, crevettes, gambas, chevrettes, tout y est parfois sans prix affichés une fois de trop, pour ne pas repousser les ardeurs... Seul le portefeuille du client au pouvoir d'achat satisfaisant et qui peut se le permettre fait la différence dans ce rayon.


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