Une approche de travail tout à fait différente axée sur les jeunes s'installe Placé entre le marteau et l'enclume, le nouveau bureau directeur du CSS, élu le 16 septembre dernier, n'a pu jusque-là trancher certains problèmes restés en instance, dont celui inhérent à la désignation d'un nouvel entraîneur pour prendre en charge les destinées techniques de son équipe première. Un poste névralgique, mais qui est resté vacant depuis la résiliation du contrat du précédent entraîneur, Chiheb Ellili. Cela fait plus d'un mois et demi que la recherche de l'oiseau rare se poursuit sans parvenir à lui trouver de solutions. Pourtant, les candidats au poste n'ont pas manqué. Mais les conditions matérielles posées par ceux-ci ont été toutes jugées exorbitantes. La trésorerie du club, en panne sèche, ne peut supporter des charges aussi lourdes. Que faire dans un tel cas? Solution provisoire Le bureau directeur a trouvé en Fathi Dergaâ et Anis Jerbi, la solution idoine, quoique provisoire, pour assurer la continuité du travail technique, en attendant de dénicher l'oiseau rare au profil escompté. Programme ambitieux Le tandem n'a pourtant pas démérité, en parvenant à instaurer parmi le groupe une discipline de travail rigoureuse et une concurrence aux postes les plus importants. Il a réussi à apporter un nouveau souffle à l'ensemble, comme Fahmi Ben Romdhane qui a bien assumé le rôle qui lui est assigné pour suppléer le partant, Ali Maâloul, sur le flanc défensif gauche, tout en apportant le plus aux mouvements offensifs. Fallou Niang et Kingsley Sokary ont tous les deux mérité leurs places de titulaires parmi le compartiment du milieu. Houssem Ben Ali, comme avant de couloir.... Stephen Nayarko et Houssem Habassi, quant à eux, quoique restés remplaçants, ont commencé à faire valoir leurs potentialités intrinsèques à chaque fois où ils sont appelés à suppléer certains des rentrants, cela sans oublier le jeune défenseur axial Héni Amamou qui a été sollicité à deux reprises pour suppléer le titulaire au poste, Mahmoud Ben Salah, blessé. En somme, l'apport des deux techniciens, nommés provisoirement, en attendant l'avènement d'un nouvel entraîneur, dont l'identité n'a pas été révélée jusque-là, est bien probante. Soucis majeurs D'autres soucis préoccupent pour le moment les dirigeants sfaxiens, notamment ceux inhérents aux redevances financières de certains techniciens qui avaient exercé à la tête de l'équipe première du club. On cite parmi eux notamment le Portugais Paolo Duarte qui réclame la bagatelle d'un milliard comme redevances non payées suite à la résiliation unilatérale du contrat qui le liait pour une autre saison au CSS. Slim Ben Jemii, l'ex-joueur du club, lui aussi, lié par un contrat au CSS, est mis en dehors de l'effectif, réclame quant à lui en compagnie de son club d'origine, Laval, un montant de l'ordre de 430 mille dinars. D'autres joueurs d'origine africaine, comme Sentamo, Lema Mabidé, Mustapha, Raymond, ou Marius Nouhissi, sont dans l'attente des émoluments qui leur reviennent de leur passage sous les couleurs du club. Des dossiers qui préoccupent énormément les nouveaux dirigeants sfaxiens, hérités de leurs prédécesseurs au bureau directeur. Place aux jeunes Le dernier des recrutements abusifs, devenus une «rengaine» pour les supporters, devrait être clos incessamment. C'est là la décision annoncée par le nouveau président, Moncef Khemakhem, pour qui le club doit puiser, dans ses catégories des jeunes, des valeurs sûres suite au travail de base méticuleux qui vient d'être entamé avec le recrutement d'un directeur technique spécialiste dans la formation des jeunes, en l'occurrence Abdelhak Alaïni. Un plan de travail ambitieux est fixé par le nouveau patron des catégories des jeunes. «C'est là un investissement pour l'avenir», nous a confié le président du CSS.