Ezzeddine Chalghaf : douze millions de tonnes de céréales seront collectées    Saber Jelassi : l'Etat est obligé de régulariser la situation des quartiers anarchiques    Thierry Ardisson est décédé à l'âge de 76 ans    Vers une régularisation foncière des quartiers populaires : un million de Tunisiens bientôt propriétaires ?    Kaïs Saïed, Hazem Amara, monnaie en circulation…Les 5 infos du week-end    Non, la France n'a pas réagi à l'affaire de complot 2 en Tunisie    Sinner détrône Alcaraz et s'offre son premier Wimbledon    Quatre nageurs tunisiens en route pour les Mondiaux-2025 à Singapour    Face à Trump, l'Europe retient ses coups    Judo : les jeunes tunisiens en route pour le Championnat d'Afrique à Luanda    La colère gronde après le décès du jeune Hazem Amara en prison    Amnistie des chèques sans provision : Dhafer Sghiri dénonce un blocage depuis le 30 mars    Séisme de 4,4 degrés frappe les Philippines    550 hectares ravagés par les incendies à la date du 10 juillet 2025    Pluies des dernières 24 heures : jusqu'à 27 mm enregistrés au Kef    Oui, la pollution du littoral est un crime contre le peuple    Expo Osaka : Le Premier ministre algérien visite le pavillon tunisien et salue la richesse du patrimoine culturel    Gaza : une nouvelle flottille part d'Italie pour briser le blocus israélien    Décès : Essia DARRAGI veuve Hamadi EL JAIEZ    Séisme de magnitude 5,3 au large de Vanuatu    Finale Coupe du Monde des Clubs : Chelsea affronte le PSG pour le titre mondial    L'IACE relance le service « SOS Ijraat » pour débloquer les procédures administratives    Orages locaux attendus cet après-midi au Nord-Ouest    52e édition du Festival de Monastir : Voici la programmation officielle    Faouzi Ben Abderrahman : une souveraineté nationale sans cohésion intérieure est un seau percé    Décès de l'ancien secrétaire d'Etat Ameur Ghedira    Météo : ce qui vous attend ce week-end    Logement social : Saïed donne le feu vert à des mesures historiques    L'UNESCO inscrit deux nouveaux sites culturels en Afrique sur la Liste du patrimoine mondial    Trump relance la guerre commerciale, les Bourses plongent    Information importante pour notre clientèle: Changement au sein de notre réseau d'agents    Atef Ben Hassine prédit un « séisme de mesures » pour le 25 juillet    Conférence internationale sur le rôle des forces armées dans la protection des civils: Adoption de la Déclaration de Tunis    Rendez-vous visa : l'Ambassade d'Italie met en garde contre les arnaques payantes    Superman Trump : plus fort que la réalité !    Programme officiel de la 37e édition du Festival international de Nabeul    Tunisie – Bac 2025 : taux général de réussite pour les 2 sessions principale et de contrôle    Hend Mokrani : il devient très difficile de programmer des artistes internationaux en raison de leurs positions relatives à la Palestine    Patrouiller et saluer les gens ne suffit pas pour rassurer les populations civiles : il faut les écouter, les informer et mériter leur confiance (Album photos)    Festival de Carthage : Mekdad Sehili dénonce l'utilisation de son nom sans accord    Abdelaziz Kacem: Vulgarité, mensonge et gangstérisme    Attijari Bank signe la plus belle publicité qui touche le cœur des Tunisiens de l'étranger    Habib Touhami: François Perroux, l'homme et le penseur    Mercato : Le Club Africain renforce sa défense avec Houssem Ben Ali    Nor.be et l'Orchestre de Barcelone font vibrer Dougga entre tradition et création    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ces députés qui n'en font qu'à leur guise
Budget de l'etat — action parlementaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 11 - 2016

Au palais du Bardo, on a sonné la mobilisation générale pour auditionner les ministres sur le projet de budget de l'Etat 2017. Sauf que les commissions parlementaires fonctionnent toujours au ralenti et dans l'indifférence de leurs propres membres
Au moment où Youssef Chahed, chef du gouvernement d'union nationale, se démène comme il peut dans le but de faire avaliser son projet de loi de finances 2017 et d'encourager le maximum de bailleurs de fonds internationaux à venir participer les 29 et 30 novembre à la Conférence internationale sur l'investissement en Tunisie et à accepter de financer les projets de développement les plus importants contenus dans le plan de développement économique et social 2016-2020, au palais du Bardo, le ton est donné ces derniers jours, lors de l'audition des ministres, au sein des différentes commissions parlementaires, dans le cadre de la discussion des projets de budget des ministères pour le compte de l'année 2017.
Et comme à l'accoutumée, ces réunions sont accompagnées par ce phénomène récurrent de l'absentéisme continu des membres des commissions au point que certaines auditions se sont déroulées devant des chaises vides et le ministre concerné discourait devant ses propres collaborateurs dont le nombre était supérieur à celui des membres de la commission en question.
Une nouveauté aussi : comme les salles consacrées aux réunions des commissions se comptent sur les doigts d'une seule main, on s'est trouvé obligé de transférer les députés vers d'autres espaces comme le siège de l'ancienne Chambre des conseillers distante de près de 500 mètres du palais du Bardo (utilisée à l'époque de la Troïka en tant que siège du ministère de la Justice, des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle où officiait Samir Dilou, aujourd'hui président de la commission parlementaire féminine) et aussi vers les anciens locaux de l'ex-Chambre des députés.
Et cette décision n'a fait qu'accentuer l'absentéisme des députés qui rechignent, s'ils enregistrent leur présence, à faire le déplacement vers les nouveaux locaux. Idem pour les journalistes qui n'arrivent pas à suivre les débats dans les meilleures conditions possibles en dépit du somptueux centre de presse mis à leur disposition.
Mohamed Ennaceur, président du Parlement, a annoncé le démarrage imminent de l'académie de l'ARP, qui aura à dispenser aux députés la formation qu'il faut (sur la base des normes internationales en vigueur) pour qu'ils accomplissent leur mission comme il se doit. En attendant que l'Académie commence à dispenser ses cours, ne vaut-il pas mieux trouver une solution à l'éparpillement des salles de réunion et aussi à l'incitation des membres des commissions à assister à ces mêmes réunions pour éviter au moins de poser, lors des séances plénières, des questions auxquelles tel ou tel ministre a déjà répondu ?
On continue à écouter tout le monde
D'aucuns pourraient rétorquer que de telles incommodités ne sont pas importantes et que l'essentiel est que nos députés, plus particulièrement les membres des commissions, —là où est entreprise l'action parlementaire fondamentale—, parviennent à remodeler, voire réélaborer, plusieurs projets de loi proposés par le gouvernement.
L'objection est acceptable. Sauf qu'à suivre les débats au sein des commissions et les incidents et accrochages entre les députés émaillant ces mêmes débats, on peut dire bravo à ceux qui ont décidé de ne pas retransmettre ces séances à la TV.
Quand Mongi Rahoui et Moncef Sellami s'échangent des mûres et pas vertes à propos de la loi sur la lutte contre la corruption, quand Mahmoud Kahri, le député de l'Union patriotique libre, accuse ouvertement le département de l'information relevant du ministère du Tourisme de répandre de fausses données sur le tourisme tunisien et quand Fayçal Tebbini, le président du parti «Saout Al Fallahine», se découvre expert ès tourisme et appelle à ce que les touristes étrangers payent plus fort les services dont ils bénéficient actuellement, nous découvrons malheureusement que nos députés vivent toujours dans un monde qui n'est pas le nôtre et que leurs préoccupations ne sont pas les nôtres, sans oublier les revendications à caractère régional comme si l'audition de la ministre du Tourisme ou de celui de l'Enseignement supérieur, à titre d'exemple, était transformée en une réunion syndicale.
En parallèle, on continue à ouvrir les micros des commissions parlementaires à tout le monde pour qu'ils disent tout ce qu'ils ont sur le cœur à propos des lois qui détermineront l'avenir du pays. Et à lire les communiqués annonçant les prochaines auditions de ces commissions, on a l'impression que le palais du Bardo est en train de vivre un meeting permanent où les associations de tout acabit ont droit à la parole, où tous les experts ou analystes viennent conseiller nos députés (certains leur proposent même des textes de loi bien ficelés à l'avance qu'ils pourraient avaliser en s'épargnant leur salive et en épargnant à l'Etat d'inutiles dépenses). Et ces associations tunisiennes ou étrangères ont pris l'habitude d'exercer toutes les formes de pression sur les députés en procédant à la publication des propositions qu'elles expriment devant les députés et en dénonçant leur attitude au cas où l'une de leurs suggestions ne serait pas retenue.
Mardi prochain, la commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures auditionnera le ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance et le président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption sur la loi relative au dévoilement des cas de corruption et de protection des informateurs.
Abid Briki et Chaouki Tabib diront sûrement tout ce que contiennent les dossiers qu'ils disent avoir sous le main. Mais qu'en est-il de l'association I Watch qui est déjà passée à la vitesse supérieure en estant directement par-devant la justice contre certaines entreprises qu'elle accuse de corruption et de compromission dans les affaires d'escroquerie et de détournement de fonds publics ? La même question s'applique également à l'Association tunisienne de transparence financière présidée par Mohamed Missaoui qui répète à longueur de journée qu'il dispose de plusieurs dossiers de corruption dont le traitement équitable par la justice pourrait rapporter des milliards de dinars aux caisses de l'Etat et épargner à Youssef Chahed et à ses ministres d'aller faire les yeux doux au FMI ou à la Banque mondiale dans le but de récolter les miettes qu'ils pourraient nous concéder en nous abreuvant de leurs conditions inacceptables.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.