Environ un millier de personnes ont manifesté lundi soir à Paris, à l'appel de plusieurs partis de la gauche française, pour exiger de la France la reconnaissance officielle de l'Etat de Palestine et dénoncer le génocide en cours à Gaza. À l'initiative du Parti communiste français (PCF), le rassemblement s'est tenu en présence des secrétaires nationaux du PCF, du Parti socialiste (PS) et des Ecologistes, qui ont, dans leurs prises de parole, condamné les violences en Palestine et appelé à des actions concrètes de la part de l'Etat français. « Non à l'épuration ethnique ! Stop à l'occupation illégale de la Cisjordanie ! Stop au génocide à Gaza ! » a lancé Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, aux côtés de Marine Tondelier (Ecologistes) et Olivier Faure (PS). Roussel a regretté que la France ne fasse pas partie des 150 pays ayant reconnu l'Etat de Palestine, estimant que cela fait « honte à l'histoire » du pays. Il a annoncé, à cette occasion, le lancement d'une grande alliance européenne, en partenariat avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), prévue le 4 juin au siège du PCF, pour promouvoir cette reconnaissance à l'échelle continentale. Le leader communiste a également appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la suspension de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël, le boycott des produits provenant des colonies en Cisjordanie et l'arrêt des livraisons d'armes françaises à Israël. La députée Soumya Bourouaha, de retour d'une mission au point de passage de Rafah, a témoigné de l'impasse humanitaire sur le terrain : « Rien n'a changé depuis un an », a-t-elle déploré. De son côté, Marine Tondelier a exhorté à « ne pas s'habituer à l'horreur » et à permettre l'accès d'enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) à Gaza : « Cela aurait pu éviter ce sentiment d'impunité », a-t-elle déclaré. Enfin, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a rappelé que la France est signataire de la Convention pour la prévention du génocide : « Notre rôle n'est pas de constater un génocide, mais de le prévenir. Et un génocide est en cours. »