Un projet de loi visant à instaurer des mesures exceptionnelles pour le recrutement des diplômés de l'enseignement supérieur au chômage prolongé propose de régler leur situation en les intégrant de manière dérogatoire dans les différents secteurs publics de l'Etat, que ce soit dans la fonction publique ou le secteur public. Ce projet, dont la nouvelle version modifiée a été adoptée mardi lors de la réunion de la commission de la planification stratégique, du développement durable, des transports, des infrastructures et de l'aménagement urbain à l'Assemblée des représentants du peuple, prévoit la création d'une plateforme numérique dédiée. Cette plateforme contiendra les conditions de candidature et permettra l'enregistrement des dossiers des candidats selon des critères de priorité clairs, sous la supervision du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle. Parmi ces critères figurent en priorité l'âge, avec une préférence pour les candidats âgés de plus de quarante ans, puis l'ancienneté depuis l'obtention du diplôme (plus de dix ans), un seul candidat par famille indépendamment de l'âge, ainsi que la situation sociale et les personnes en situation de handicap. Pour s'inscrire, les candidats doivent être enregistrés auprès des bureaux de l'emploi, ne pas avoir bénéficié auparavant d'une régularisation de leur situation professionnelle, ne pas être affiliés de manière continue aux systèmes de retraite ou de protection sociale, ne pas avoir de numéro fiscal actif durant les deux années précédant l'inscription, et ne pas avoir contracté de prêt supérieur à vingt mille dinars auprès d'institutions financières ou d'associations de développement. Le projet prévoit le recrutement des chômeurs inscrits sur la plateforme après étude des dossiers et entretiens oraux. Les recrutés suivront ensuite une formation qualifiante adaptée à la nature du poste occupé. Le comblement des postes vacants dans le secteur public et la fonction publique se fera en fonction des besoins des institutions, avec une sélection parmi les candidats répondant aux critères. La répartition des recrutés respectera l'équilibre entre les différentes spécialités. Le recrutement sera effectué par vagues sur une période de trois ans maximum à partir de la promulgation de la loi. Les données de la plateforme seront mises à jour annuellement pour garantir leur exactitude. Ce projet, proposé par le bloc parlementaire « Pour la victoire du peuple », est encore en cours d'examen au sein de la commission, qui prévoit des auditions avant adoption, dans le cadre d'une concertation avec le gouvernement. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!