Comment se concentrer sur une échéance quand son avenir proche se décide autre part et autrement. Dans la tourmente à Anderlecht, l'attaquant Hamdi Harbaoui va changer de cap et débarquer à Charleroi, quoique ce club a posé des conditions ! Ainsi, l'on apprend que Charleroi est prêt à consentir l'effort financier, à condition que notre avant international zappe la CAN 2017! « Un deal » forcément inacceptable et inconcevable pour notre team. Avec une attaque en berne ou du moins la moins prolifique du championnat, le Sporting Charleroi aurait ainsi décidé de frapper un grand coup en enrôlant la pépite tunisienne, Hamdigoal. Véritable « serial-buteur » du temps où il évoluait à Lokeren, Harbaoui pourrait débarquer dans un club où les David Pollet et autre Chris Bedia n'ont pas totalement convaincu malgré des statistiques correctes. C'est que Charleroi cherche un digne successeur à Jérémy Perbet,meilleur buteur de la saison passée. Bref, pour les responsables du Sporting, la donne est claire : Harbaoui ne débarquera chez eux que s'il déclinait sa convocation pour la Coupe d'Afrique des nations. Autant dire que ça tient de l'improbable, sachant que Kasperczak tient à son joueur. Plus encore, au cas où Charleroi consent à le récupérer avec du retard, là aussi, il y a un bémol. Explications : le stage de préparation de la reprise débute le 7 janvier et Harbaoui devrait là aussi le manquer. Ce qui pousserait Charleroi a enclencher un plan B et voir ailleurs. Membre de la pré-liste des 40 joueurs d'Henry Kasperczak (une liste qui est passée à 23 joueurs par la suite), Hamdi Harbaoui n'est pas encore fixé sur son avenir immédiat, que ce soit en sélection ou en club. A l'approche de la CAN, on y verra certainement plus clair. L'ex-buteur de l'Espérance de Tunis a porté la casaque du Team Tunisie à 15 reprises depuis 2014 (pour un total de 4 buts). Mais surtout, il a participé à trois des quatre derniers matches de sa sélection, dont deux fois en tant que titulaire. Mohamed Slim Ben Othmane, itinéraire d'un enfant gâté... Le titre est un brin provocateur sachant que le rejeton de l'ex-gloire du CA et gardien de l'équipe nationale, Slim Ben Othman, a plutôt eu une trajectoire contrastée. De l'AS Ariana à la Bulgarie, en passant par Msaken, le Stade Tunisien, Skakhtar Donetsk, la D2 portugaise, Metalurh Zaporizhiya, le CSS, Ahly Qatar et Angers, cet attaquant de 27 ans a sillonné tant de pays qu'il est devenu un véritable et insatiable globe-trotter. Il s'est récemment livré à un organe de presse sportive en ligne sur son passé, son avenir et sa vision du monde cruel du football : «J'ai commencé ma formation à l'AS Ariana. A l'âge de 16 ans , j'ai eu une opportunité en Belgique où j'ai joué pour le Royal White Star pendant un an en U17. A 17 ans, j'ai signé un contrat pro avec l'AS Ariana. Je jouais aussi en Equipe Nationale sous la houlette de Mondher Kbaïer. Je commençais à faire du chemin. Au Stade Tunisien, Ferid Ben Belgacem m'avait sondé. C'était en janvier 2009 et j'ai signé un contrat de 5 ans. En fin de saison, Patrick Liewig ne m'a finalement pas retenu. A cette époque, Chokri Khatoui, qui m'a lancé à l'AS Ariana, me voulait avec lui à Msaken. Je me suis imposé à Msaken, même si sur le plan comptable, on n'a pas été récompensé à la hauteur du travail ou du jeu produit. La saison suivante, le Stade Tunisien nomme Nabil Kouki comme entraîneur. Et je reviens au Bardo. Sauf que du jour au lendemain, il a mis le cap sur le CSS. Les dirigeants du Stade Tunisien m'informent qu'ils veulent rompre mon contrat, ce que je ne refuse pas. Par la suite, Achraf Khalfaoui, qui était déjà en Ukraine, et notamment d'autres joueurs comme Tarak Tayeb me poussent pour tenter l'aventure européenne. Je démarre par un 1⁄4 de finale de coupe contre le Skakhtar Donetsk, et je termine avec Metalurh Zaporizhiya les cinq derniers matchs pour jouer la montée. Je marque un doublé dans le dernier match qui permet au club d'accéder à la Ligue 1 ! La saison d'après, je fais de bons matchs jusqu'à la trêve, notamment contre les gros clubs ukrainiens : Dynamo Kiev, Shakhtar Donetsk et Dnipropetrovsk. Je commence par la suite à travailler avec Alexandre Moulehi qui devient mon agent dans l'objectif de rejoindre un championnat plus relevé. Lors du mercato estival de 2013, j'ai été ensuite contacté par le CSS, champion en titre, et qui se prépare à jouer la coupe d'Afrique avec Ruud Krol. Finalement, mon expérience à Sfax s'est achevée dans l'anonymat. Il me semble que Habib Belaïd et Anis Hajri ont vécu ce même calvaire là-bas. En janvier 2014, je pars faire un test à Angers. J'habite quelques jours chez Khaled Ayari et le test est concluant, je suis pris. Mon premier match avec Angers était contre le leader Metz, je marque mon premier but et on fait match nul 2-2. Je démarre en fanfare en enchaînant cinq très bons matchs qui ont marqué les supporters. Malheureusement, je me blesse face à Rennes en 1⁄2 finale de coupe de France, et, pour l'anecdote, Khaled Ayari se blesse aussi à la même minute. En 2016, j'atterris en D2 portugaise à Leixões. Mais les blessures me rattrapent et je suis victime d'une inflammation du tendon d'Achille. Ça a refroidi le Red Star qui me voulait en ces temps -là. J'ai par la suite été contacté par l'Espérance Sportive de Tunis et j'ai rencontré le président Hamdi Meddeb. L'EST avait recruté Moncer, Zaabia et Badri, du coup ça ne s'est pas fait. Finalement, je débarque en Bulgarie au Lokomotiv Gorna. Franchement, il y a un écart important entre la Tunisie et l'Europe de l'Est. Les terrains de football, la gestion, la planification, l'encadrement, c'est complètement différent. Avec mes meilleurs amis que sont Khaled Ayari et Sofiène Moussa, nous tentons de percer là où nous sommes sollicités. Le football vous réserve de ces surprises tantôt. Il faut avoir une carapace et un mental à toute épreuve pour tracer son chemin». Hamza Younès enfile les buts Si l'on s'intéresse de près aux buteurs tunisiens exerçant à l'étranger, et outre le sociétaire de Seville, Wissem Ben Yedder (12 buts), qui n'a pas encore daigné encore porter la tunique nationale flanquée de l'Etoile et du croissant, l'on note que l'ex-attaquant du CSS, Hamza Younès, est le buteur expatrié le plus prolifique en Europe. Le sociétaire de Xanthi est tout simplement l'un des meilleurs joueurs de son club. L'avant de Fortuna Cologne, Hamdi Dahmani, n'est pas moins loti. Avec huit buts, il dispute lui aussi une bonne saison. Du côté des pays nordiques, Issam Jebali, le buteur de Elfsborg, suit avec sept réalisations, au même titre que Sofien Moussa du côté de Tromsø. Jebali est talonné par Youssef Msakni qui a signé 5 buts, ainsi que Fabien Camus (Royal Antwerpen), lui aussi buteur à cinq reprises. Du côté d'Al Ittihad, Ahmed Akaïchi a marqué 4 buts, et Khaled Ayari, le n° 9 d'Orléans, a marqué à trois reprises. L'ex-Clubiste Yoann Touzghar est à trois buts avec Auxerre. Et Karim Nafti a jusque-là marqué à trois reprises sous la casaque de Balzan Youth (Malte). En Bundesliga 2, Nejmeddine Daghfous a marqué deux buts avec les Kickers, alors que Driss Mhirsi compte lui aussi deux buts au compteur avec le Red Star. Enfin, Nassim Ben Khalifa (Lausanne Sport) avec 2 buts et Haïthem Jouini, deux buts avec Tenerif, précèdent un groupe de joueurs qui ferment la marche avec une seule et unique réalisation. Il s'agit d'Anis Ben Hatira, Naïm Sliti, Ali Mâaloul, Lamjed Chehoudi (Elazigspor), Mohamed Ali Yaakoubi, Sélim Khelifi (Eintracht Braunschweig), Saber Hraiech (Piacenza), Lyes Skhiri (Montpellier), Alaeddine Yahia (Caen) et Chaouki Ben Saâda (Troyes).