La victoire ou la porte pour le septuple vainqueur de la CAN ! En battant le Mali, les Ghanéens ont déjà validé leur ticket pour les quarts de finale de la CAN. Après la victoire de l'Egypte (1-0) contre l'Ouganda, la finale du groupe entre les Pharaons et les ‘‘Black Stars'', ce soir, sera surtout décisive pour les Pharaons, qui auront besoin seulement d'un match nul pour assurer la deuxième place du groupe D. Le Ghana a, quant à lui, proposé une prestation plus aboutie récemment, se montrant très dangereux par l'intermédiaire de son quatuor offensif composé des frères Ayew, du meilleur buteur de l'histoire du pays Asamoah Gyan et du meilleur joueur de la CAN 2015 Christian Atsu. L'Egypte, à son tour, a décroché une victoire presque inespérée contre l'Ouganda, prenant une belle option pour les quarts de finale. Les Pharaons, qui font leur retour dans la compétition depuis leur victoire de 2010, ont jusque-là peiné à élever le niveau, accrochant une victoire laborieuse. Il leur a fallu un but d'El Saïd survenu à la 89e minute pour faire un grand pas vers les quarts, avant le choc de ce soir contre le Ghana, leader du groupe D et déjà qualifié. Une victoire contre les « Black Stars » offrirait même la première place du groupe aux Egyptiens, qui se qualifieraient également en cas de match nul. Mais cette situation relève presque du miracle, tant les Pharaons ont peiné pour trouver la faille ! A l'image du milieu offensif de la Roma, Mohamed Salah, les Pharaons ont été dominés par les Crânes, mais ils sont encore en course. Encore heureux que leur regain d'agressivité en fin de rencontre a fini par payer. A noter que Ghana-Egypte sera dirigé par Youssef Sraïri. Seul un miracle ! Cela fait maintenant trois CAN successives que l'Equipe nationale du Mali, les Aigles, n'arrive pas à gagner le moindre match. Certains, et ils sont nombreux, s'en prennent déjà à l'encadrement technique, principalement Alain Giresse, le sélectionneur, qu'ils accablent et accusent de tous les maux. Si l'entraîneur des Aigles du Mali n'est pas exempt de tout reproche, il faut reconnaître que l'essentiel des difficultés de l'équipe se trouve sur la pelouse. En 180 minutes de jeu, les Aigles ont été incapables de mettre le ballon au fond des filets adverses. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Car contre l'Egypte puis le Ghana, ils auraient pu l'emporter n'eût été la maladresse des attaquants Et ça, un entraîneur n'y est pour rien. Alain Giresse a aligné les hommes qu'il a sous la main. Il faut le dire toutefois : le sélectionneur français de l'équipe du Mali a parfois fait des choix contestables, comme celui d'avoir maintenu, plus d'une mi-temps, l'attaquant Sambou Yattabaré qui n'a rien réussi contre le Ghana. Même Bakari Sacko s'est entêté à vouloir, coûte que coûte, passer en force sur le flanc gauche, mais en vain. Contre le Ghana, des analystes et supporters regrettent qu'Alain Giresse n'ait pas intégré plus tôt Bissouma et Moussa Doumbia qui ont apporté leur fougue juvénile après leur entrée contre le Ghana et auraient pu faire basculer l'issue du match. Pour satisfaire les millions de supporteurs des Aigles, Alain Giresse devra prendre des risques contre l'Ouganda, gagner en espérant une défaite de l'Egypte face aux Black Stars. Equipe la plus faible du groupe sur le papier, l'Ouganda est éliminée avant même de disputer sa dernière rencontre de ce soir contre le Mali. L'aventure des Crânes au Gabon s'arrête là, même si pour ce dernier baroud d'honneur «l'ambition reste là, nous voulons rentrer à la maison avec fierté, et avec une victoire», a confié Milutin Sredojevic, le sélectionneur de l'Ouganda. A noter, enfin, que Anouar Hmila sera l'assistant de Bouchaâb Lemghairfi, arbitre principal du match entre le Mali et l'Ouganda.