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Joaquin Lopez Martinez (entraîneur de l'OB) : «Je me sens Béjaois à cent pour cent !»
L'invité Du Lundi
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 02 - 2017

Une semaine de vérité attend l'Olympique de Béja qui va négocier deux rencontres décisives pour son avenir en Ligue 1: mercredi face au CSHL et dimanche contre le SG. Malgré un retard au classement, et une série de performances en dents de scie, l'entraîneur espagnol, Joaquin Lopez Martinez croit dur comme fer aux chances des siens.
«J'ai un effectif extraordinaire auquel manque uniquement l'expérience, analyse-t-il. Nous entreprenons un travail de qualité qui, tôt ou tard, doit payer malgré des conditions très difficiles».
Confessions d'un technicien qui débarque du Real Madrid où il a exercé au niveau des équipes des jeunes, et qui savoure une expérience très différente, certes, mais qu'il trouve particulièrement enrichissante.
Joaquin Lopez Martinez, l'OB a de fortes chances d'être relégué en Ligue 2 dès la fin de cette semaine. Seriez-vous disposé à rester à la barre technique des Cigognes, y compris en L2 ?
Sans doute. Je resterais même si l'OB est relégué en L3 ! Je me sens Béjaois à cent pour cent. Dans la vie, l'argent et la carrière comptent, certes, mais les sentiments comptent peut-être davantage. Nos supporters sont extraordinaires ; j'ai mal pour eux, parce qu'ils méritent davantage ; ils aiment leur club jusqu'à la folie. J'ai mal aussi pour mon président, Mohamed Ibrahimi, un homme extraordinaire, un père pour moi.
Quelle est la force de votre club ?
L'osmose entre staff et joueurs, nous sommes en famille. On travaille tous ensemble, en parfaite harmonie. Mes adjoints, Hafedh Guitouni et Faouzi Ouerghi, et les préparateurs physiques, Paco Guillen et Mohamed Soumer, abattent un travail monstre. Parfois, on est condamné à se substituer à un dirigeant qui manque, à un kiné, à un médecin...
Et ce qui lui manque le plus ?
Surtout, le métier et l'expérience. Croyez-moi, la qualité technique est extraordinaire. Depuis mon arrivée, il nous manque trois ou quatre joueurs d'expérience, des joueurs-cadres. Je crois que nos dernières recrues, Hamdi, Taboubi et Slama, apportent cette expérience qui a fait défaut. Ils compensent d'une certaine manière le départ d'un grand pro sur et en dehors du terrain : Samah Derbali, à mon avis le meilleur latéral tunisien, surtout un grand capitaine. C'est un grand honneur pour moi d'avoir entraîné un tel joueur. J'ai énormément appris à son contact, y compris, et surtout, au niveau des valeurs humaines.
Au dernier mercato, vous avez également perdu votre meilleur attaquant, Manoubi Haddad, passé au Club Africain...
Manoubi m'a dit en partant : «Coach, si j'en suis là, dans un grand club, c'est grâce à vous !». Je lui ai répliqué : «Travaillez sérieusement et profitez du moment. Et surtout, ne faites pas de conneries». Et dire qu'après le match d'Hammam-Lif, les dirigeants voulaient l'écarter. J'ai confiance en sa progression, car il va pouvoir travailler avec un grand entraîneur, Chihab Ellili.
Comment vivez-vous à Béja ?
Je suis installé dans un appartement avec mon ami, Paco Guillen, le préparateur physique engagé en cours de saison. C'est un grand professionnel à tous les niveaux. On se connaît fort bien. A vrai dire, j'ai laissé en Espagne mon épouse et mes deux filles de 16 et 6 ans, en plus de ma mère qui est malade. Ils me manquent beaucoup, surtout dans les mauvais moments, après une défaite quand le moral est au plus bas.
Trouvez-vous le dépaysement très important ici ?
Non, pas beaucoup. Je dirais même que la Tunisie et l'Espagne se ressemblent sous certains aspects. A 45 ans, j'ai déjà beaucoup appris aussi bien sportivement qu'humainement. Après avoir exercé dans toutes les catégories des jeunes du Real Madrid entre 2001 et 2010, j'ai vu autre chose aux Philippines, en Chine, aux Etats-Unis, au Bahreïn où j'ai pris en main les sélections U17 et U19... J'ai également exercé en deuxième division espagnole. En fait, la Tunisie m'a surtout surpris par ses paysages très différents. C'est un pays extraordinaire. Les gens sont hospitaliers et sincères. Quand je regarde comment les gens m'abordent dans la rue et m'encouragent, j'en ai la chair de poule. On n'a pas gagné un seul match; pourtant, les gens me disent que ce n'est pas de ma faute. Ils savent regarder le travail que nous accomplissons. Ils savent que nous jouons régulièrement que nous jouons de malchance, que la victoire nous tourne le dos. Ils me demandent de rester. Je suis arrivé le 25 octobre dernier. Mais le public a toujours été fantastique avec nous. Il ne nous veut que du bien et essaie de nous aider. L'expérience tunisienne m'a beaucoup apporté dans ma carrière, d'autant que je travaille dur dans des conditions difficiles. En Tunisie, la culture et le football sont différents. L'enrichissement est garanti. Pour moi, c'est un honneur que d'entraîner l'OB.
Comment jugez-vous le niveau du foot pratiqué ici ?
C'est différent par rapport à ce qui se fait en Europe par exemple. Après mon premier match, les gens m'ont dit que je ne comprenais pas la mentalité du foot d'ici. Je l'admets, j'ai un défaut : je ne saisis pas la nature éminemment défensive du foot tunisien. En Espagne, on attaque, on attaque et on ne se lasse jamais de le faire.
Pourtant, face au Stade Gabésien, à Béja, vous avez été remontés au score alors que vous meniez à la mi-temps (3-0) ?
On a fait une première mi-temps incroyable. Deux joueurs s'étaient blessés, et j'ai dû les remplacer à la reprise. Bref, nous avons payé cher notre manque d'expérience. Conséquence : un deuxième half horrible, la Stayda qui croit en ses chances et égalise. On construit généralement beaucoup d'occasions. Mais après, on donne beaucoup de cadeaux. Vous savez, si nous avions gagné ce match-là, nous n'en serions pas aujourd'hui à espérer un exploit pour nous maintenir.
Quel a été a contrario votre match-référence ?
Celui contre le Club Africain à Béja. Nous avons sorti une deuxième période extraordinaire. Nous aurions dû le gagner, ce match-là. On a joué à fond la victoire.
L'exploit du maintien, vous y croyez vraiment ?
Dans la vie, on ne sait jamais ! Certes, nous sommes fragilisés par le fait d'être derniers au classement, de ne pas avoir notre destin entre les mains. Ah ! si on avait empoché le gain d'un seul match... Pourtant, le fait de travailler autant sans gagner ne me décourage pas. Nous devons nous concentrer et gagner notre prochain match, mercredi face au Club Sportif de Hammam-Lif, un concurrent direct. Nous devons gagner pour nos supporters qui croient toujours en nous. Ils méritent vraiment la victoire.
Vous dites que vous n'êtes jamais découragé par la série négative des Cigognes au niveau des résultats malgré un gros travail. Comment faites-vous ?
Il ne s'agit pas en fait de doute. Non, ce sentiment ne m'habite jamais. C'est plutôt un agacement que l'on ressent quand on voit que l'équipe joue bien et marque des buts, mais qu'au final, elle ne gagne pas. On travaille très dur dans des conditions parfois inacceptables, sur un tartan à côté du terrain central au prétexte que la pelouse de celui-ci doit être ménagée. Il y a toujours des erreurs individuelles qui nous font prendre des buts sur des contres. Oui, cela fait mal. J'ai en tête la parole de notre maître, l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa qui disait: «Si je dois juger un entraîneur, ce ne sera pas sur ses résultats, mais plutôt sur son travail et sa manière de préparer son métier». Chacun a sa manière de travailler. Il y a des entraîneurs chanceux, d'autres non.
A quelle catégorie appartenez-vous ?
Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c'est que le travail à long terme finit toujours par apporter ses fruits. Je suis certain que si nous étions là au tout début de la saison, moi et mon préparateur physique Paco Guillen, l'OB n'en serait pas aujourd'hui là.
Parce que vous pensez avoir hérité en pleine saison d'une équipe en mauvais état ?
En arrivant, j'ai constaté que l'équipe n'était pas prête physiquement. On a commencé par faire un travail différent. Grâce à nos préparateurs physiques, Soumer et Paco, les joueurs travaillent mieux.
Estimez-vous être suffisamment apprécié à l'étranger ?
J'ai reçu cet hiver des offres non seulement de clubs tunisiens, mais également de Chine pour faire le directeur technique dans un club pour une offre financière plus intéressante. Toutefois, je me suis dit que je ne dois pas bouger de Béja. Une parole donnée vaut davantage que mille contrats écrits.
Si vous aviez à prendre un joueur tunisien avec vous dans un autre club, à qui penseriez-vous ?
Tous mes poulains à l'Olympique de Béja. Surtout Samah Derbali, notre capitaine qui vient de partir en Libye. Celui-là, je le prendrais les yeux fermés. Certes, l'intensité de jeu est différente ici, mais il y a davantage de points positifs que négatifs dans le football tunisien. A vrai dire, il existe beaucoup de talents tunisiens. J'a un faible pour deux d'entre eux. L'avant-centre de l'Espérance de Tunis et de la sélection, Taha Yassine Khenissi, et le milieu du Club Africain, Abdelkader Oueslati.
Enfin, comment estimez-vous vos chances de maintien ?
Je suis très positif. Je sais qu'avec le travail que nous faisons, nous pouvons gagner nos deux derniers matches et aller au play-out. Vous savez, les jeunes béjaois ne manquent pas de qualité. Le talent est là : Yassine Chamakh, Alaâ Charni, Sadok Kraïem, Oussama Béjaoui, Ben Hamida... Sans oublier mon latéral gauche de 20 ans, le Camerounais Arnold qui va faire parler de lui. Certes, le maintien ne dépend pas que de nous. Mais on va faire le nécessaire pour tenter un petit exploit.


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