Gérer l'après-blessure via une convalescence réussie est un travail de longue haleine. « Vous savez, soigner une blessure ou plutôt une déchirure musculaire pour un sportif de haut niveau doit obéir à un planning bien précis. Tout d'abord, sachez que le repos constitue le traitement principal. La déchirure, à titre d'exemple, comme toute autre lésion musculaire, se soigne bien pour peu que l'on ait les bons réflexes et que l'on fasse preuve de patience lors du traitement. Je vais vous livrer mes conseils pour à terme se remettre sur pied rapidement sans pour autant brûler les étapes. D'où provient d'abord cette blessure ? Elle survient souvent après un effort violent ou faute d'échauffement. Mais elle peut aussi être consécutive à un coup. Dans tous les cas, la déchirure musculaire est soudaine et fait très mal. Les footballeurs qui l'ont vécue la décrivent comme une sensation de coup de poignard à travers le muscle touché ! Cette douleur correspond à la rupture des fibres musculaires. Il devient alors complètement impossible de se servir du muscle en question. Ce qui peut entraîner une impossibilité de se mouvoir s'il s'agit d'un muscle de la jambe. Pour y remédier, le traitement des déchirures musculaires se fait en deux temps. Dans l'immédiat, il s'agit avant tout de calmer la douleur et d'éviter que l'hématome grossisse. C'est là que le plateau médical intervient. La glace est particulièrement efficace. Elle endort un peu la douleur et permet de resserrer les vaisseaux sanguins, ce qui devrait limiter l'hémorragie. Cette application est très importante pour la suite de la convalescence. Elle est cruciale et décisive pour l'après-blessure. Au choix, l'on peut soit utiliser les sprays réfrigérés ou même une poche de glace que l'on applique sur le muscle abîmé. Il s'agit vraiment là de limiter les dégâts. Il est ainsi recommandé d'enserrer la partie endolorie dans un bandage compressant. Puis, dans un second temps, le repos est la donne, la durée étant tributaire de l'étendue de la déchirure. Là nos consignes sont claires. Il ne faut surtout pas masser la partie douloureuse, ni y appliquer de compresses chaudes. Il faut essayer de garder le plus possible ce muscle surélevé par rapport au reste du corps. Pour atténuer la douleur, nous recommandons les antalgiques classiques ou les anti-inflammatoires. L'activité doit ensuite être reprise progressivement, selon le calendrier indiqué par nos soins. Compter six semaines d'arrêt en général. Il est parfois possible de reprendre une activité sportive partielle, sans solliciter le muscle blessé, pour maintenir une bonne forme physique afin de faciliter la reprise de l'entraînement par la suite. Nous prescrirons aussi des séances de kinésithérapie pour faciliter la récupération. En respectant à la lettre ce calendrier et les soins préconisés par le thérapeute, le compétiteur peut être tout à fait opérationnel à la fin de la période de convalescence ».