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Les effets pervers d'un tissu urbain en évolution
Ezzahra entre le passé et le présent
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 03 - 2017

La localité d'Ezzahra connaît, malgré le développement de l'infrastructure de base, plusieurs problèmes liés notamment à la pollution et à l'absence de lieux de loisirs et de culture pour les jeunes
Ezzahra, qui s'appelait Saint-Germain du temps de la colonisation française, était et demeure un petit coin balnéaire de la banlieue sud de Tunis. Par le passé, cette localité se distinguait par sa plage propre et étendue sur le littoral. Les estivants y viennent de toutes les zones de proximité pour se rafraîchir et y passer des journées de plaisir. En effet, cette station balnéaire offrait aux estivants toutes les conditions propices pour passer des vacances inoubliables. Plusieurs habitants d'origine française ont élu domicile dans cette charmante localité. Une association située en France et regroupant les anciens habitants a même été constituée.
C'est une initiative fort louable qui a permis à d'anciens habitants de professions différentes de perpétuer le souvenir de cette localité qui attire les estivants de toutes les régions.
Ses membres se réunissent de temps à autre pour évoquer les joyeux moments passés à Ezzahra, quand celle-ci était encore peu peuplée et la densité urbaine moins importante qu'aujourd'hui. Au fil des années, la localité d'Ezzahra a connu une évolution en termes de nombre d'habitations, dans la mesure où le tissu urbain s'est développé à un rythme relativement rapide. Et avec cette évolution, plusieurs désagréments ont été constatés, dont ceux qui concernent la pollution malgré les efforts de la commune qui se débrouille comme elle peut pour enlever, chaque jour, des tonnes de déchets jetés un peu partout, y compris les restes des matériaux de construction, les ordures ménagères...
Des espaces verts pollués
Par le passé, le nombre d'habitants était limité à près de 10.000 personnes réparties dans plusieurs zones, mais dans un quartier tout le monde se connaissait. On échangeait les visites entre familles et amis. Seuls les plus fortunés avaient une voiture, qui constituait le symbole d'une promotion sociale. Même les commerces se comptaient sur les doigts de la main. Il suffit qu'un épicier ferme ses portes pour une raison ou une autre pour priver une bonne partie des habitants des produits alimentaires. Ces derniers sont obligés alors de faire des kilomètres pour chercher un autre point de vente et satisfaire leurs besoins.
Un grand intérêt était accordé aussi bien par les autorités locales que par les habitants à l'environnement et aux espaces verts. D'ailleurs, plusieurs arbres d'ornement étaient plantés avant d'être déracinés et remplacés, ces derniers temps, par de petits palmiers dont certains sont sur le point de flétrir. Des squares ont été également aménagés, mais se trouvent, aujourd'hui, dans une situation précaire, dans la mesure où l'entretien fait défaut et les herbes sauvages ont envahi ces espaces verts qui sont utilisés aussi par les habitants comme... dépotoirs anarchiques.
La nature ayant horreur du vide, tout espace vierge est rapidement exploité par les habitants pour se débarrasser de leurs déchets. D'où la nécessité d'effectuer les travaux d'entretien nécessaires pour élaguer les arbres, tondre le gazon, enlever les herbes sauvages, réparer les bancs et mettre en place, éventuellement, une clôture en fer forgé, question de renforcer la protection de ces espaces qui doivent être plantés de fleurs et d'arbres d'ornement.
Multiplication du nombre d'habitants
En une trentaine d'années, le nombre d'habitants a connu un accroissement impressionnant. Les anciens habitants d'Ezzahra sont une minorité, alors que ceux qui viennent des autres régions sont majoritaires. Les habitations ont également triplé et le tissu urbain s'est développé à vue d'œil. Certaines villas ont été transformées en immeubles d'habitations ou abritant des cabinets médicaux. L'investissement dans l'immobilier a connu une floraison dans cette localité. Et avec la multiplication des habitations, les quantités de déchets ont, parallèlement, évolué. Les bennes municipales qui étaient installées près des maisons ont disparu. Les habitants sortent leurs déchets dans de grands sachets noirs hermétiquement fermés pour être enlevés par les camions de la municipalité. Cependant, les chats déchirent, parfois, ces sachets. Résultat : ces déchets s'étalent par terre, dégageant une odeur nauséabonde.
Dans le secteur des loisirs et de la culture, les jeunes d'Ezzahra n'ont pas l'embarras du choix. La maison de la culture disponible n'offre pas un programme varié susceptible d'attirer les jeunes qui sont obligés de s'attabler aux cafés pendant des heures pour jouer aux cartes, regarder la télévision ou discuter. La localité compte aussi plusieurs chômeurs qui cherchent une opportunité d'emploi. Certaines personnes s'adonnent à des activités provisoires pour gagner un peu d'argent comme, par exemple, la pêche dans une mer envahie par les algues.
En fait, l'un des points noirs de cette localité se trouve dans le littoral qui a été infecté par la pollution au cours des dernières années. La plage, qui était fréquentée par de nombreux estivants au cours de la saison estivale, est, aujourd'hui, délaissée, compte tenu de cette pollution. Des rochers avaient été placés au niveau des côtes pour éviter l'atteinte des maisons par les vagues et la dégradation du bâti. C'était une solution provisoire qui dure depuis de longues années. En plus, certains habitants près de la plage n'hésitent pas à jeter leurs déchets près de ces rochers, ce qui rend leur enlèvement difficile, voire impossible et cela contribue à la pollution de la cité.
Ezzahra est connue aussi pour ses activités sportives, notamment dans la discipline du basket-ball. Plusieurs joueurs de renom ont fait leurs débuts dans le club de cette localité qui constitue encore l'un des grands formateurs de sportifs en Tunisie. D'autres activités sont exercées par les jeunes comme la natation et le tennis, dans des espaces aménagés. Même au niveau hospitalier, une infrastructure de base a été installée avec la création de cliniques privées bien équipées en matériel de soin et de diagnostic. La zone industrielle compte plusieurs unités de production qui contribuent, elles aussi, à la pollution de cette localité jadis verdoyante.


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