Pour le responsable de la Ligue, la punition collective n'est jamais la bonne solution au problème. Il faut plutôt interdire l'accès aux stades aux fauteurs de troubles. «Le huis clos n'a jamais été une solution au problème de la violence. C'est juste une punition instantanée qu'on inflige aux clubs et elle ne dépasse pas généralement les trois matches. Instaurer le huis clos peut s'avérer une solution immédiate aux derniers actes de violence qui ont secoué nos stades. Mais cela ne peut pas être une solution durable. Si les fauteurs de troubles agissent toujours dans nos enceintes sportives, c'est parce que le sentiment d'impunité règne. Ce sont finalement les caisses des clubs qui prennent un sacré coup à cause du manque des recettes dû au huis clos ou à cause des amendes infligées aux clubs en cas de jets de bouteilles et d'objets de tout genre. En Europe, des stades dont la capacité dépasse les 60 000 spectateurs se vident en l'espace d'un quart d'heure après le coup de sifflet final dans un ordre exemplaire. Chez nous, les tribunes de presse et la zone mixte sont envahies par des intrus. Il est venu donc le temps pour que les instances de l'Etat réfléchissent avec les acteurs sportifs pour manager les stades conformément aux normes internationales. Entre autres, il est impératif d'équiper nos stades de caméras de surveillance. Il faut penser aussi à instaurer un cadre juridique en érigeant de nouvelles lois de sorte que la punition devienne personnelle. Un fauteur de troubles doit être sanctionné à titre individuel en faisant de la prison s'il le faut, et en lui interdisant à vie l'accès aux stades».