Préparation à l'insertion professionnelle de 10 mille diplômés de l'enseignement supérieur L'employabilité des jeunes et leur insertion confirmée dans la vie active comptent, plus que jamais, comme une priorité stratégique absolue. Elle l'est car avec l'augmentation perpétuelle du nombre des diplômés de l'enseignement supérieur, mais aussi avec les nouvelles exigences du marché de l'emploi, impliquant la polyvalence des compétences et l'aptitude académique puis professionnelle à répondre aux besoins de l'entreprise économique, l'embauche des jeunes acquiert un aspect d'investissement au vrai sens du terme. Face au nombre considérable des diplômés de l'enseignement supérieur mais aussi des diplômés de la formation professionnelle, compte tenu des enjeux économiques et sociaux qui caractérisent la phase actuelle et celle à venir, les institutions concernées s'engagent de plus en plus dans une politique qui se veut gagnante, fondée sur le principe de la conjugaison collective des efforts dans le but d'aider les jeunes à embrasser la vie active, à décrocher leur place avec mérite et à contribuer effectivement et efficacement à l'œuvre de développement. Et, à ce niveau, les organisations non gouvernementales sont bien placées pour apporter aux jeunes diplômés encadrement et suivi, en vue d'enrichir leurs connaissances professionnelles et leur assurer la bonne transition entre le domaine académique et celui professionnel. Bénéficiant de l'encadrement nécessaire, le jeune découvre par la même occasion les vertus du travail associatif et prend goût au bénévolat; un autre volet non de moindre importance à l'échelle aussi bien nationale qu'internationale. Convaincue de l'importance de cet engagement et de la nécessité de soutenir les jeunes diplômés durant cette phase transitoire, de participer à la réalisation des programmes de l'Etat en matière d'encadrement mais aussi de l'indispensable concrétisation du programme national relatif aux prestations associatives et au bénévolat, l'Organisation tunisienne des mères (OTM) a organisé, mercredi, une rencontre de sensibilisation et d'information portant sur le secteur de l'emploi et de la formation professionnelle. Cette rencontre a permis, en outre, d'examiner les priorités et les défis qui se présentent en matière de promotion de l'emploi de la femme, en général, et de celle rurale plus particulièrement. Proximité et confiance Dans les deux secteurs, celui de l'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur ou de la formation professionnelle, ainsi que celui de la promotion de l'insertion économique de la femme rurale, le rôle du tissu associatif n'est plus contournable. C'est que la proximité et l'interactivité qui caractérisent le travail de la société civile permettent aux ONG de gagner la confiance des individus, d'être à leur écoute et de les orienter vers les mécanismes appropriés. Conscients de l'importance de la contribution de la société civile dans l'encadrement des jeunes et leur préparation à la vie active, M. Mohamed Agrebi et Mme Bébia Chihi, respectivement ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi et ministre des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées présidé en présence de Mme Saïda Agrebi, présidente de l'OTM, la cérémonie de signature des accords de partenariat dans l'optique de renforcer les compétences des futurs cadres et de les doter de l'encadrement approprié. «L'emploi et la formation professionnelle ont toujours figuré parmi les priorités de la politique tunisienne. En effet, 60% des points du Programme présidentiel pour 2009/2014 s'articulent autour de ces priorités. Aujourd'hui, la conjugaison de tous les efforts s'impose afin de booster l'employabilité. L'objectif consiste, cette année, en fait, à préparer quelque 10.000 diplômés de l'enseignement supérieur à la vie professionnelle. Le recensement de ces jeunes sera achevé vers la fin juin 2010. Le partenariat que l'on veut fructueux avec l'OTM permettra à ces jeunes diplômés de bénéficier de l'encadrement approprié à leurs spécialités respectives auprès d'une association. Ces jeunes travailleront ainsi une demi-journée et bénéficieront, outre l'encadrement, d'une bourse estimée à 150dt par mois, de la sécurité sociale et d'une subvention de transport», indique M. Mohamed Agrebi. Certes, l'embauche des futurs cadres revêt un intérêt capital dans la politique de l'emploi. Cela n'empêche pas le ministère, de même que les parties concernées, de réfléchir sur l'amélioration des prestations assurées dans le cadre, notamment, des métiers de proximité. Depuis quelques années déjà, l'OTM s'implique dans la formation professionnelle des aides ménagères, une action qui donne a priori ses fruits. «Pour ce qui est des métiers de proximité, le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi met à la disposition de l'OTM tous les mécanismes susceptibles de promouvoir cette action. Notre objectif est le même, celui de former pour booster l'employabilité», ajoute M. Agrebi. Par ailleurs, l'accord de partenariat qui a été signé entre le ministère des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées et l'OTM ne peut que consolider une coopération qui existe déjà. «Nous appuyons, en tant que ministère, les actions menées par les associations œuvrant pour la promotion des droits de la femme et de la famille tunisiennes, notamment la création de jardins d'enfants dans les établissements de santé ou encore la formation professionnelle des filles. L'accord de partenariat que nous signons aujourd'hui est un acte réfléchi qui traduit la confiance que voue le ministère à l'OTM pour son travail sérieux et méthodique», souligne Mme Chihi.