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«C'est à Bourguiba que je dois mon éveil à la politique » ERWAN BORHAN DAVOUX, Candidat L.R. aux élections législatives pour la 9e circonscription des Français de l'étranger (Maghreb et Afrique de l'Ouest)
Erwan Borhan Davoux est fils de Tunisie. Il y est né, y a grandi, et y a poursuivi ses études. Son père y vit toujours, à Djerba, qu'il refuse de quitter sous aucun prétexte, sauf pour soutenir la campagne de son fils. Car Erwan Borhan Davoux est le très brillant candidat L.R. aux élections législatives pour la 9e circonscription des Français à l'étranger, circonscription couvrant le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest. Autant dire un vaste territoire, aux environnements différents, aux problèmes diversifiés. Mais un défi qui ne fait pas peur au jeune candidat dont il faut reconnaître qu'il a de nombreux atouts pour réussir. Nous l'avons rencontré pour vous au cours de son dernier passage en Tunisie où il revient souvent. Souhaitons-lui bon vent. Quel a été votre parcours? Je suis né et j'ai grandi en Tunisie. J'ai effectué toute ma scolarité au Lycée français de La Marsa (Cailloux) où mon père était enseignant. A Paris, j'ai été diplômé de l'IEP de Paris (Sciences-Po) et de l'Institut national des langues et civilisations orientales (département d'études arabes). J'ai également été secrétaire général de la Fondation prospective et innovation (présidée par J.P. Raffarin), ainsi que chargé de mission pour la Francophonie puis le monde arabe à l'Elysée. Par la suite, j'ai été conseiller diplomatique à la présidence de l'UMP et responsable des Français de l'étranger dans l'équipe d'Alain Juppé (j'ai organisé ses trois déplacements en Tunisie, Algérie et Maroc en 2016) L'éveil de votre intérêt à la politique? Le goût de la politique, de la chose publique m'est venu très jeune. Probablement grâce au président Bourguiba qui a éveillé ma conscience politique. La figure même du grand homme, visionnaire, du chef charismatique qui suscite l'adhésion. Votre engagement? Durant mon adolescence, je m'engage au sein de la formation gaulliste, derrière Jacques Chirac qui est, aujourd'hui encore, ma référence. Plus qu'un attachement au sol français, la France est avant tout pour moi un pays qui incarne des valeurs, des idées et qui doit être fidèle à son histoire. Je souhaite que ma famille politique renoue avec cette tradition : une France qui rayonne en étant ouverte sur le monde et non repliée sur elle-même, une France « riche de sa diversité ». Une France attractive et ouverte sur le monde, particulièrement vers la rive sud de la Méditerranée. Arrêtons de nous barricader derrière des frontières illusoires. Nous avons des défis communs à relever ensemble. Nos destins sont liés. Que proposez-vous à votre électorat ? Quels sont ses problèmes? En quoi pouvez-vous améliorer la situation? Plus de 20.000 Français sont immatriculés en Tunisie. Je compte naturellement sur un fort soutien dans mon pays natal pour conquérir la 9e circonscription des Français de l'étranger (Maghreb et Afrique de l'Ouest, 16 pays au total). Jean-Pierre Raffarin est le président de mon comité de soutien. Les Français qui vivent à l'étranger sont considérés comme des citoyens de seconde catégorie et les binationaux plus encore, comme l'illustre le lamentable projet de déchéance de nationalité voulu par François Hollande. Toute mon action sera guidée par la considération que l'on doit aux Français de l'étranger. Les profils sont variés, très loin des clichés qui sont trop souvent véhiculés « des nantis ou des exilés fiscaux ». L'enseignement français à l'étranger est au cœur de mon projet, il doit redevenir une priorité absolue. Tel n'a pas été le cas pendant le quinquennat de François Hollande : les crédits alloués à l'enseignement français à l'étranger ont baissé de 8%. Ce désengagement de l'Etat a eu pour conséquence immédiate la hausse des frais de scolarité. Il faut y mettre un terme : scolariser ses enfants à l'étranger lorsque l'on est Français ne doit pas être un luxe. Mais ce n'est pas le seul objectif : les étrangers qui souhaitent faire leur éducation en français et s'imprégner de culture française doivent y parvenir. L'enseignement français à l'étranger doit contribuer au rayonnement de la France. Rétablir une équité fiscale est un autre objectif : les Français de l'étranger ont été assujettis, dès 2012, à des taxes qu'il ne leur appartient pas de supporter (CSG, Crds). Vos commentaires après la victoire de Macron par rapport à la Tunisie? J'ai voté sans hésitation pour Emmanuel Macron. Gaulliste, j'ai coutume de dire que le PS est mon adversaire et l'extrême droite mon ennemi. Emmanuel Macron devra relever des défis immenses après un quinquennat perdu pour la France. Je lui souhaite plein succès, car il faut se soucier du succès de la France, bien plus important que les clivages partisans. Néanmoins, il ne saurait être question de donner «un chèque en blanc», car en réalité nous le connaissons peu. Le président élu a peu d'expérience à l'international mais je suis persuadé qu'il prendra vite la mesure de l'importance qu'il faut accorder au partenariat avec la Tunisie. S'il l'oubliait, vous pouvez être certain que je serai là pour le lui rappeler. Je suis un fervent militant de l'amitié franco-tunisienne de par mon histoire personnelle...