Rien n'est impossible ! Pour les Verts, malgré les ennuis de la semaine, l'espoir est permis. La glorieuse incertitude du sport... Le CSHL rêve de rééditer l'exploit de 1985. C'était également le mois de Ramadan, et les Verts disputaient leur première finale de Coupe de l'après-indépendance. Ils n'étaient pas favoris devant un spécialiste de l'épreuve, le Club Africain. Mais la surprise survint grâce au brio de Sahbi Sebaï dans les bois et à la solidarité d'un groupe ultra-réaliste. Il fallut donc recourir à l'épreuve des penalties qui a été jouée à El Menzah à l'heure de la rupture du jeûne. Et ce fut un des plus grands exploits de cette épreuve qui n'est pourtant jamais avare de coups d'éclat. Toutefois, aujourd'hui, le cœur n'y est pas vraiment. La relégation a jeté de l'ombre sur la saison boukorninoise à coups de polémiques, de divisions intestines et de règlements de comptes. Il s'agit maintenant de relever la tête, de recoller les morceaux du puzzle et de repartir avec courage et abnégation. Des clubs relégués et capables de s'illustrer dans l'épreuve de la Coupe, le foot est friand de ce genre de situations paradoxales. Cette sixième relégation du club banlieusard est, certes, consommée dix-huit ans après la dernière. C'est dire que les «Vert et Blanc» ont pratiquement oublié ce qu'était la Ligue 2 depuis au moins deux générations. Mais c'est la loi du sport dans toute sa cruauté, dans toute sa frustrante vérité. N'est-il pas vrai que c'est dans les moments les plus rudes, les plus obscurs que l'on reconnaît la grandeur des âmes ? Les vrais supporters hammam-lifois doivent se manifester maintenant, dans la difficulté et la déprime. Au diable les différends entre le président Fadhel Ben Hamza et son prédécesseur, Adel Daâdaâ! Au diable la chasse aux sorcières initiée depuis dimanche dernier avec le sévère verdict de la rétrogradation et la polémique autour des responsabilités de cette descente aux enfers ! La responsabilité est collective, personne dans la sphère boukorninoise n'y échappe. Le mal est fait, des bêtises ont été commises de toutes parts. Il est rageant de tomber aussi bas alors qu'à la fin de la phase aller du play-out, le club pointait juste derrière l'inaccessible Stade Gabésien. On a peut-être crié trop tôt victoire, et baissé prématurément la garde. Mais on apprend de ses erreurs, dont la gestion du volet des arriérés de salaires et primes des joueurs. Ce sujet névralgique ne doit aucunement interférer dans la gestion technique et le choix du onze titulaire. Sinon, c'est la pagaille et le risque de sabotage, ou du moins, du manque de motivation. Autrement, comment expliquer l'interminable traversée du désert durant huit bonnes journées, ou justifier le casse-tête de la cascade de penalties aussi bêtement ratés ? Zekri et Meskini seront là Pour échapper à la pression, les banlieusard du sud ont dû effectuer leurs séances d'entraînement du côté d'El Menzah sous la houlette d'un nouveau staff technique composé de Nabil Tasco, un des héros de l'épopée de 1985, et de Houcine Ben Sedrine en tant qu'adjoint. Larbi Mejri, Mahmoud Laâdhibi et Mohamed Khadhari, le trio des suspendus suite à l'agression commise sur l'ancien entraîneur Kamel Zouaghi manquera bien entendu à l'appel. Hamza Behi devrait, a priori, occuper son poste dans les bois, alors que pour les deux joueurs étrangers, Izaka Abodo et Fabrice Onana, ce pourrait être le dernier match avec le CSHL, en cas d'élimination bien entendu. En effet, on sait que les règlements interdisent qu'il y ait des joueurs étrangers dans un club de ligue 2. En revanche, Omar Zekri et Meskini, soupçonnés d'avoir participé aux violences commises sur le coach Zouaghi, sont qualifiés pour prendre part à cette demi-finale. En effet, le président Fadhel Ben Hamza a exclu toute possibilité de mesures disciplinaires à prendre à l'encontre de ces deux joueurs en l'absence de preuves matérielles. Formation probable : Behi-Amine Mhadhebi, Kanzari, Bouslimi, Wissem Bousnina, Ziadi, Onana, Meskini, Zekri, Mohamed Ali Mhadhebi, Izaka.