Les protégés de Velud ont fait preuve d'un manque de réussite exaspérant face à une équipe d'Al Hilal qui a mérité son point ramené de Sousse. Stade Olympique de Sousse/Public nombreux/Pelouse en excellent état/Temps agréable/Arbitrage de L'Egyptien Mohamed Eit Mansour Buts : ESS : Boughattas (56') AL Hilal : Mohamed Idriss (80') Avertissement : ESS : Ghazi Abderrazak Formations ESS : Krir, Bédoui, Abderrazak, Boughattas, B. Frej, B. Amor, Lahmar, Msakni (Kechrida77'), Brigui (Bouazza73'), Bangoura (Sfaxi 92'), Acosta AL Hilal : Odje, Mohamed Idriss, Abou Adla, Ali, Augustin, Thété, Samuel, Hamed, Houcine Ahmed, Said, Ouattara Les coéquipiers de Ghazi Abderrazak étaient, hier soir, devant une occasion propice pour prendre une option sérieuse en vue de la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, mais l'excellent gardien camerounais de l'équipe soudanaise, Odje, auteur de parades remarquables et le manque de réussite ahurissant des locaux notamment Hamza Lahmar et Diogo Acosta ont joué de mauvais tours aux protégés de Hubert Velud. En effet, face à des Soudanais auteurs d'un match tactiquement intelligent sous la férule d'un Nabil Kouki connaissant parfaitement son adversaire du jour ; les Etoilés ont pourtant donné l'impression de pouvoir imposer leur ascendant sur la formation soudanaise puisqu'ils se sont créé pas moins que 15 occasions de but. A cet égard, on a assisté à un match dans le match entre le portier d'Al Hilal, d'un côté, et Acosta et Lahmar, dans l'autre camp. Ce dernier, ayant tout essayé en variant le trajectoire de ses coup francs (tirs enveloppés, ras de terre, en puissance, rebond...) aurait pu à lui seul sceller le sort de la rencontre au moins à cinq reprises (14', 29', 35', 67') mais surtout à la 10' quant son tir a heurté la transversale. Diogo Acosta, auteur d'une excellente prestation avec son abattage habituel, son énergie débordante et son jeu en déviation, n'a pas été plus chanceux que son coéquipier, puisque lui aussi a terriblement manqué de réussite aux 39', 45', 85' et 91' face à un Odje des grands jours auteur de parades époustouflantes, sans oublier le penalty flagrant non sifflé par l'arbitre de la rencontre en faveur de l'attaquant brésilien bousculé en pleine course dans la surface de réparation par Abou Adla. Un tandem Ben Amor/Lahmar muselé ! Certes, le manque de réussite était vraiment pénalisant pour les Etoilés, mais il ne faut surtout omettre le mérite du coach d'Al Hilal Nabil Kouki qui a mis en place une approche tactique payante basée sur deux axes essentiels : les contres rapides menés par les Thété, Samuel, Said et Ouattara notamment, dont un a été fatal pour les Etoilés à la 80'et qui a permis à Mohamed Idriss de rentrer au Soudan avec un point précieux profitant d'un flottement de la paire axiale Boughattas-Ben Frej. L'autre stratagème mis en place par le coach tunisien d'Al Hilal reposait sur la privation du tandem à tout faire de l'Etoile Lahmar-Ben Amor de ballons, d'espaces et surtout de champ de vision histoire de limiter au maximum son impact sur le jeu étoilé. Du coup, on a rarement vu Lahmar orchestrer comme à son accoutumée les actions de équipe ou même distiller des diagonales et des passes en profondeur à l'adresse des Acosta, Bangoura ou Msakni —totalement hors du coup— le stratège de l'Etoile n'a pu se montrer dangereux que par le bais des coups de pieds arrêtés. Ben Amor, quant à lui, s'est montré particulièrement nerveux et a raté la négociation des deuxièmes balles, son volet fétiche. Au final, les Etoilés ne pouvaient s'en prendre qu'à eux mêmes, hier soir, où ils pouvaient réellement mettre un pied en quart de finale. Désormais, il va falloir se racheter le 21 juin prochain justement face à Al Hilal à Khartoum, ce qui n'est pas une mince affaire. Ils ont dit : Velud : «On a eu du mal à rentrer dans le match, contrairement à la seconde période où on s'est créé beaucoup d'occasions. Mon regret reste de ne pouvoir concrétiser le nombre important d'opportunités de but, on a manqué de fraîcheur et de spontanéité dans le jeu. De plus, il ne faut pas oublier qu'on a eu en face un adversaire bien en place. Rien n'est encore joué et on est prêts à relever le défi lors des prochaines sorties». Kouki : «On a livré un match tactique à son plus haut degré, on a empêché notre adversaire de développer son jeu habituel et ses renversements notamment en limitant le champ d'action du duo Lahmar-Ben Amor».