Un monde sépare les deux prétendants à la consécration C'est une finale inédite que nous offre l'édition 2017 de la coupe de Tunisie qui opposera après-demain le Club Africain à l'Union Sportive de Ben Guerdane. Sur le papier, le rapport des forces penche logiquement vers le club de la capitale. Faisant partie des quatre grosses cylindrées du championnat, le CA a des moyens humains et financiers beaucoup plus importants que son adversaire du jour. Le parcours des deux équipes en championnat en dit long sur leurs aptitudes. Les Clubistes ont terminé le championnat à la troisième place au classement, alors que les Sudistes sont les derniers de la classe du play-off. Quant aux confrontations directes entre les deux protagonistes, elles plaident en faveur du club de la capitale. Au match aller du play-off, le CA a écrasé l'USBG sur un score sans appel (6-0). Au match retour, les Clubistes ont remporté également la victoire (2-0). C'est dire qu'en championnat, les Sudistes n'ont pas fait le poids. Qualification facile, mais... Le Club Africain n'a pas eu de difficultés à se qualifier en finale face à une formation hammam-lifoise complètement anéantie après sa relégation en Ligue 2. Sauf que par le passé, les « Rouge et Blanc » ont raté à deux reprises une finale de coupe face à des adversaires nettement à sa portée. Ils ont perdu la finale de 1985 contre le CSHL et celle de 1988 devant le COT. Pourvu que Chiheb Ellili et ses joueurs retiennent la leçon de ces deux contreperformances, eux qui ont perdu maladroitement des points en championnat cette saison. Le problème avec la formation clubiste cette saison, c'est qu'elle est irrégulière. Elle réalise une contre-performance au moment où l'on s'y attend le moins. Et c'est l'irrégularité qui peut jouer en faveur des Sudistes, capables de fermer toutes les issues devant leur adversaire, comme ils l'ont fait lors du tour précédent contre l'Espérance de Tunis. Les Sudistes ont subi de plein fouet le pressing opéré par les «Sang et Or». Tout au long de la rencontre, ils se sont repliés dans leur zone, subi le jeu de l'Espérance, avant de se qualifier à l'issue de la séance des tirs au but. L'effet désolant Chandoul... Si la domination de l'Espérance de Tunis était stérile à Ben Guerdane lors du tour précédent, c'est qu'à chaque fois qu'elle était proche de concrétiser sa domination, le vice-président de l'USBG, Aymen Chandoul, rentrait sur le terrain et cassait le rythme. A Radès, on ne pense pas que le 1er vice-président de l'USBG serait capable de reproduire une telle mascarade. Comment procédera l'USBG sans Chandoul ? On sera curieux de voir l'attitude des joueurs de Ben Guerdane lors de la finale de samedi. Rappelons que c'est la première fois de son histoire que l'USBG dispute une finale de coupe de Tunisie. L'ambiance qui règne au sein du club ces derniers jours n'est guère bonne avec un entraîneur qui menace de jeter l'éponge et des joueurs qui ont fait grève. Quelle finale nous offriront le spécialiste clubiste et le novice sudiste ? Attendons samedi après-midi pour voir. Pourvu que cette finale, inédite soit-elle, nous livre un football de belle facture.