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Corruption : un tournant
Point de Mire
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 07 - 2017


Par Abdelhamid Gmati
La lutte contre la corruption, que le chef du gouvernement veut mener « jusqu'au bout et n'épargner personne », se trouve à un tournant. On a applaudi aux premières mesures vigoureuses avec l'arrestation de plusieurs hommes d'affaires impliqués dans la corruption. On s'est intéressé au gel des avoirs de l'homme politique Slim Riahi, soupçonné de « blanchiment d'argent ». Puis sont venues les accusations contre des ministres, des députés, des partis politiques. Et là, il y a comme un écueil car parmi les concernés, figurent des partis membres du gouvernement.
Il y a eu, d'abord, la députée de Nida Tounès Sabrine Goubantini qui condamne « le refus du parti de soutenir le chef du gouvernement Youssef Chahed dans sa lutte contre la corruption » et dénonce les liens étroits qui unissent des dirigeants de Nida Tounès et des barons de la contrebande et de la corruption, notamment Chafik Jarraya, poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sûreté de l'Etat et intelligence avec une armée étrangère. Elle a comparu, le 5 juin dernier, devant le juge d'instruction militaire en charge de l'affaire Chafik Jarraya, à la suite de ses déclarations concernant des menaces pour la sûreté de l'Etat venant de dirigeants de Nida Tounès. De son côté, la députée du bloc indépendant Leïla Hamrouni estime que « beaucoup de suspicions planent sur des députés » et préconise une commission d'enquête sur les biens acquis depuis les élections de 2014. Sur ce, Noomen El-Ich, du Courant démocratique, révèle qu'une information judiciaire a été ouverte concernant les comptes bancaires de 29 députés de l'Assemblée des représentants du peuple. Certains députés ont été entendus dernièrement en tant que témoins par la justice militaire.
Le tournant que connaît cette lutte contre la corruption consiste en l'implication de parties étrangères et plus particulièrement le Qatar. Le 15 juin dernier, la députée Leila Chettaoui affirmait qu'«il y aurait 200 associations religieuses qui ont reçu des financements à 99% en provenance du Qatar. Les virements reçus par ces associations venaient du Qatar et variaient entre 100.000 et 3 millions de dinars tunisiens (MDT). On rappelle, à ce propos, que le secrétaire général du gouvernement, Ahmed Zarrouk, avait annoncé la dissolution et le gel des activités de 50 associations pour absence de transparence. D'ailleurs, sur 18.000 associations recensées, seules 2.000 ont montré « patte blanche ».
Sur ce, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a affirmé mercredi dernier que « Rached Ghannouchi a reçu 150 millions de dollars du Qatar une semaine après la victoire du parti islamiste aux élections de 2011 » et elle cite, à l'appui de ses dires, le livre de deux journalistes français. Et elle explique les raisons de son affirmation : «Si nous avons évoqué le cas du parti Ennahdha, c'est parce qu'il y a des preuves tangibles et des suspicions réelles autour de son financement par le Qatar. Dans ce contexte, nous citons la déclaration de l'ambassadeur syrien Youssef Al Ahmed, qui avait affirmé avoir aperçu le chef d'Ennahdha sortir de chez l'émir du Qatar. L'ambassadeur affirme aussi que ce dernier lui a confié que Ghannouchi était là pour de l'argent. Cette déclaration concorde avec un communiqué publié par le bureau de l'émir du Qatar, en date du 31 octobre 2011, qui confirme avoir reçu le président d'Ennahdha». Et un article publié dans les colonnes du journal koweïtien Al-Chahed, en 2014, affirme que «le chef des Frères musulmans en Tunisie avait reçu de l'argent pour financer Daech». Pour le porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Khemiri, «les accusations de la présidente du PDL «sont des tentatives désespérées pour déstabiliser et dénigrer Ennahdha».
L'affaire n'est pas anodine. Car un pays étranger qui finance une association ou un parti ne le fait pas sans avoir des intérêts et attend des services en retour. Le Qatar a été accusé par ses pairs du Golfe de financer et de soutenir le terrorisme. On sait que le Qatar veut imposer l'islam politique, non seulement en Tunisie mais aussi en Egypte, en Syrie et en Libye. Qu'attend le Qatar en retour de ses « largesses » ? Si cela relève du renseignement, cela s'appelle de l'espionnage. En tout état de cause, cela est assimilable à de la trahison. Les accusations contre Chafik Jarraya en sont une illustration. Qu'attend-on pour enquêter sérieusement sur ces accusations ?


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