Grâce à un but de l'incontournable Khenissi, l'EST empoche ses premiers trois points dans la joute arabe. Mais le gâchis était énorme, la fatigue de fin de saison produisant son effet Stade Borj Al Arab d'Alexandrie, temps chaud, pelouse excellente, faible assistance. Espérance Sportive de Tunis bat Naft Al-Wasat SC d'Irak (1-0). Score à la mi-temps (0-0). But de: Taha Yassine Khenissi 83'. Arbitrage d'Ali Lemghayfri (Mauritanie) Avertissements: Coulibaly 29' (EST), Khaldoun 36', Chebli 75' et Brahim 81' (Naft Al-Wasat) EST: Ben Cherifia, Mbarki, Chammam, Talbi, Dhaouadi, Coulibaly (Jouini 75'), Sassi (Bguir 55'), Chaâlali, Badri, Ben Youssef (Beseghaier 67'), Khenissi Naft Al-Wasat: Jalel Hassen, Alaâ Chebli, Saâd Attia, Nabil Laftane, Mouayed Ajjen, Khaldoun Brahim, Ayed Salah 75'), Iyad Khalef, Salah Sdir, Barzane Rachid, Brahim Kaâbaoui, Ziad Ahmed. Le championnat arabe des clubs ne tombe pas vraiment au bon moment pour le représentant tunisien qui a sans doute besoin de souffler. Il est clair qu'il lui manquait pour ses débuts, hier à Alexandrie, de la fraîcheur physique et mentale. On ne reconnut ainsi guère la formation fringante qui termina la saison à Kinshasa où elle maîtrisa parfaitement son sujet devant l'AS Vita Club en Ligue africaine des champions. La victoire a été laborieuse, donnée à sept minutes de la fin par l'inévitable Khenissi, surtout quand on pense que l'adversaire a inscrit quelques minutes plus tôt un but régulier, Talbi couvrant largement derrière l'auteur du but, parti dans une position régulière. Au départ, pourtant, le représentant tunisien parut prendre de haut son adversaire du jour, ce qui ne lui ressemble pas en général. Il évolue à l'économie, ce qui n'est guère productif face à un ensemble physique et très viril. Car, point de vue qualité technique, il n'y a pas photo. En face, conduit par un bon Brahim Kaâbaoui au milieu, Naft Al-Wasat résiste longtemps, optant pour une pression tout-terrain et guettant la moindre ouverture, notamment côté gauche. Le quatrième actuel du championnat irakien oppose durant le premier half son courage alors que les copains de Ben Cherifia multiplient les déchets, succombant au faux rythme imposé par les Bleus. Lents et empruntés, plusieurs joueurs se révélant loin de leur niveau habituel, ils n'améliorent leur production qu'après les changements opérés par Benzarti. Bref, dans une première période terne et ennuyeuse, les protégés de Hatef Chamrane évoluent selon leurs moyens, alors que les Sang et Or sont bien loin de leur niveau habituel. Badri (10'), Khenissi (14') et Ben Youssef (33') sont tout près d'ouvrir le score. La réplique irakienne a été timide, Ben Cherifia se trouvant bien placé sur les rares tentatives de Kaâbaoui et Ziad Ahmed. Khenissi à point nommé On repart en seconde période sur les mêmes bases. A la 69e, Anis Badri manque l'immanquable. Pourtant, le milieu de terrain était le meilleur homme sur le terrain. Moment fort des Irakiens lorsqu'à la 70', Mouayed Ajjen centre de la gauche, Chammam, en voulant dégager envoie le cuir sur le poteau de Ben Cherifia. A force de patienter, les Irakiens trouvent même l'ouverture par Mouayed Ajjen qui bat de près Ben Cherifia, mais le but est invalidé pour une position de hors jeu inexistante signalée par l'assistant libyen Khaled Souleymane Aboulkhir (73'). Ensuite, Nabil Laftane sauve sur la ligne un ballon de Chammam qui allait mourir dans les filets (78'). Sur cette même action, Khenissi aurait dû bénéficier d'un penalty, le keeper adverse le percutant clairement de façon intentionnelle. Puis, la délivrance. Maher Besseghaier, entré en cours de jeu, sert habilement en profondeur Khenissi qui invente une pichenette victorieuse du pied gauche (83'). Sans trop convaincre, le club de Bab Souika assure l'essentiel grâce au sens du but du meilleur artificier du dernier championnat. Compte tenu du moment délicat dans lequel arrive la compétition arabe, il ne faut pas pourtant faire la fine bouche. Jeudi prochain, une nouvelle victoire devant Al Merrikh du Soudan enverra le club sang et or en demi-finales.