L'on a eu droit malheureusement à une performance (1h30) fade faisant dans la redondance sonore Le Festival international de Hammamet poursuit son périple artistique qui prend fin le 26 août prochain. Entre-temps, le programme annonce du théâtre, de la danse et de la musique sous toutes les nuances. Samedi dernier, le public avait rendez-vous avec le jeune groupe algérien «Babylone». Et ils étaient nombreux a investir les gradins du théâtre de plein air, rien que pour les beaux yeux de «Zina»...Mais «Zina», à elle seule, n'a pas suffi... Le groupe Babylone c'est près de 80 millions de vues sur Youtube, grâce à, justement, leur chanson intitulée «Zina». Découvert dans une émission radio algérienne, Serial Taggeur, le groupe fait surtout parler de lui avec ce premier tube qui fait le buzz sur la toile en l'espace de quelques mois. Babylone est né en 2012, se composant initialement de trois amis : Amine Mohamed Djemal, le chanteur, auteur et compositeur, ainsi que son copain d'enfance Rahim El Hadi, guitariste compositeur issu d'une famille artistique, originaires tous les deux de Gouraya, et leur ami de faculté Ramzy Ayadi, originaire de Aïn Beida, guitariste-né et également compositeur du groupe. Ils sont rejoints par la suite par Rafik Chami (guitariste), Fouad Tourki (percussionniste) et Redouane Nehar (bassiste) et tentent d'apporter du nouveau à la musique algérienne avec un mélange intimiste entre sonorités algériennes et occidentales. Leur musique, une sorte de word musique à la sauce algérienne, puise dans le patrimoine musical algérien avec ses différentes influences andalouses, arabes, méditerranéennes, orientales et africaines. Beaucoup de potentiel, de bonnes intentions artistiques, la fraîcheur de l'âge, une assez bonne maîtrise technique mais voilà reste qu'un tube à lui seul ne suffit pas pour assurer un concert...Tunisiens et vacanciers algériens, entre fans du groupe et autres qui ne retiennent que le titre «Zina» qui ont saisi l'occasion pour assister en live d'un groupe compatriote, étaient pourtant au rendez-vous. Mais les jeunes de Babylone ont eu un peu de mal à les entraîner dans leur monde intimiste aux rythmes doux. Lesquels titres (kahlet laâyoun, bekitini, mchiti...) font presque dans la même base rythmique que « Zina » (encore !). Et l'on a eu droit malheureusement à une performance (1h30) fade faisant dans la redondance sonore...Et c'est surtout en reprenant de célèbres titres algériens (Ya rayah de Dahmane El Harrachi, El baida mon amour de Cheb Hasni) que ces derniers ont pu impliquer les vacanciers en quête de déhanchement...Pas assez de matière pour prétendre meubler un vrai concert ou conquérir de nouvelles scènes, pas assez de maîtrise de la scène, juste un tube qui a fini par s'essouffler...