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EDUCATION — Lycées pilotes
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 08 - 2017

La moyenne minimale d'accès aux lycées pilotes ramenée à 15
Faute d'intégrer l'ensemble de nos établissements scolaires dans le système global de qualité, il est impératif de sauver au moins l'élite de nos élèves, de sauvegarder la crème et d'honorer l'intelligence et le talent en préservant nos lycées mais également nos collèges pilotes de la médiocrité
A force de placer la barre toujours plus bas pour sacrifier à de sacrosaintes exigences strictement politiques, nos lycées pilotes, censés être des «noyaux de l'excellence», tendent à tomber dans le commun avec le risque de devenir à la longue des établissements de masse, sans blason ni prestige.
Cette crainte nous est inspirée par la décision du ministre de l'Education fixant la moyenne minimale exigée pour l'admission dans les lycées pilotes à 15,00. Cependant, le hic, c'est que, malgré cette « générosité», certains établissements du genre n'ont pas réussi à réunir l'effectif escompté ou requis pour avoir le nombre de classes prévu par la carte éducative. Tel est le cas du lycée pilote Sfax 2 où l'on a été contraint de démarrer avec 53 élèves alors qu'on misait sur une mise en route avec un effectif de cent élèves.
Selon un ancien directeur de lycée pilote, «le directeur d'un lycée pilote d'une région, dont nous préférons taire le nom pour ménager les susceptibilités, se serait même trouvé dans l'obligation de descendre jusqu'à 13,00 de moyenne pour remplir ses classes !»
Il est vrai que, comme l'a souligné le commissaire régional à l'éducation Sfax 1, « la décision du ministre de l'Education ci-haut mentionnée a été prise sur la base d'un décret datant de 2008 et qu'elle ne saurait être, de ce fait, contestée». Il n'empêche toutefois qu'avec la chute considérable du niveau général de nos élèves, s'impose la nécessité de revoir les dispositions de ce décret, si l'on tient à ce que nos lycées pilotes soient effectivement des « clubs de jeunes cerveaux », comme ils sont censés l'être.
En effet, faute d'intégrer l'ensemble de nos établissement scolaires dans le système global de qualité, pour des raisons multiples, il est impératif de sauver au moins l'élite de nos élèves, de sauvegarder la crème et d'honorer l'intelligence et le talent en préservant nos lycées, mais également nos collèges pilotes, de la médiocrité environnante.
Avec l'inflation des notes et des moyennes résultant du système d'évaluation par trop complaisant, saugrenu, voire débile, des compétences acquises par les apprenants, la moyenne de 15/20 n'est pas une attestation de bon niveau si l'on se réfère aux moyennes époustouflantes tangentes à 20,00 obtenues au bac , sachant même que certains bacheliers, comble du ridicule, auraient même eu des moyennes supérieures à 20,00, grâce au bonus des matières optionnelles !
Un élève qui obtient 15,00 de moyenne n'est donc pas une lumière, c'est tout juste un élève moyen. L'admettre dans un établissement pilote aboutira nécessairement à deux issues extrêmement négatives: ou bien exposer l'élève en question, faute d'aptitudes requises, à des risques de traumatismes psychiques pouvant conduire à des troubles, ou du moins à une perte irrémédiable de sa confiance en soi. Ou bien amener les professeurs à sacrifier l'élite de la classe en adaptant leur enseignement au niveau général de la classe.
Cette dernière alternative signifie inéluctablement la faillite programmée des établissements pilotes. Soit des dégâts sur tous les plans. A commencer par le sacrifice de l'élite, qui doit normalement être au centre de tous les soins dans une société qui se respecte, pour lui faciliter son accès à des études de haut niveau dans les grandes écoles en Tunisie et à l'étranger et lui permettre de postuler à des carrières prestigieuses.
De ce fait, l'esprit sélectif qui préside à la création d'établissements pilotes doit être constamment préservé car le moindre mérite des esprits brillants est de servir de locomotive aux autres et de tirer le niveau général d'une société vers le haut, afin de stimuler l'émulation et de susciter l'aspiration collective à l'excellence.
Ramener la moyenne minimale d'admission dans les lycées pilotes à 15,00 revient incontestablement à contrevenir à cet esprit qui honore le don, célèbre l'intelligence et glorifie le génie : «Or, il est regrettable de constater que l'accès aux lycées pilotes n'est plus l'apanage de la fine fleur de nos élèves, comme par le passé. A titre d'exemple, le dernier élève de la liste des admis au lycée pilote de Sfax avait une moyenne de 16,75, l'année dernière, elle a baissé d'un cran, se situant à 16,10 et elle chute lamentablement à 15,00 pour ce qui est de l'année scolaire 2017/2018», se plaint un professeur du même établissement.
Tout aussi critique M.L., ingénieur de son état et ayant fait partie d'une ancienne cuvée du même établissement, commente «l'indulgence du règlement régissant les modalités de passage en classe supérieure dans les lycées pilotes qui doit tenir compte de la moyenne arithmétique des matières de base laquelle doit être supérieure ou égale à 12 sur 20 et en même temps, de la moyenne générale qui doit être égale ou supérieure à 10 sur 20. Drôle de sas pour un établissement censé être sélectif pour préserver le niveau de l'enseignement et la qualité du produit qui sera la fierté du pays !»


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