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La feuille de route reste ouverte
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 09 - 2017

Youssef Chahed a précisé dans son discours que sa feuille de route est soumise au dialogue afin de l'enrichir, avant sa mise en application. Pour l'Ugtt, le contenu de cette feuille de route est susceptible d'être modifié.
Hier, le chef du gouvernement a tout révélé aux députés : les difficultés persistantes bloquant la relance économique et aussi sa feuille de route en prévision des trois prochaines années. Maintenant, il faut passer à l'action
Depuis son accession à la présidence du gouvernement, fin août 2016, Youssef Chahed est sommé quotidiennement de révéler au peuple la réalité affligeante des caisses vides du pays et même Mehdi Jomaâ, ex-chef du gouvernement de compétences apolitiques et président actuel du parti «Al Badil», s'est joint à ceux qui pressent le locataire du palais de La Kasbah pour qu'il dévoile «les chiffres effrayants», les réalités dérangeantes et comment il va procéder pour faire face au chômage galopant, à l'inflation en hausse, à l'endettement extérieur qui a atteint 70% du PIB.
Hier, Youssef Chahed a pris son courage à deux mains et a révélé aux députés réunis en session extraordinaire pour accorder leur confiance à son nouveau gouvernement, les objectifs qu'il s'est tracés, dans une feuille de route soumise à la discussion générale des signataires du Document de Carthage, en vue de sortir le pays de la crise et relancer l'économie nationale.
Et pour que la Tunisie retrouve sa vocation «de destination compétitive grâce à sa main-d'œuvre qualifiée et à son positionnement stratégique», comme le souligne Youssef Chahed dans son discours devant les députés, il faut parvenir durant les trois années à venir (ce qui reste de 2017, 2018 et 2019) aux résultats suivants.
D'abord, la masse salariale du secteur public doit être réduite à 12,5%, alors qu'on s'attend à ce qu'elle dépasse les 15% au cas où seraient décidées les augmentations auxquelles appelle l'Ugtt pour le compte de l'année 2018, comme vient de le rappeler le secrétaire général de la centrale ouvrière, Noureddine Taboubi, au moment même où Youssef Chahed consultait les signataires du Document de Carthage pour former son nouveau gouvernement.
Noureddine Taboubi multiplie les déclarations selon lesquelles l'Ugtt soutient le nouveau gouvernement tant qu'il poursuivra l'accumulation des acquis au profit des Tunisiens et rappelle qu'il existe une ligne rouge à ne pas dépasser sous n'importe quel motif : le gel des augmentations salariales en 2018 ou 2019, ce qui revient à dire que la masse salariale que le FMI et la Banque mondiale conseillent de réduire va augmenter s'il n'y aura pas d'accord gouvernement-Ugtt en vue de la réduire ou au moins de la maintenir à son niveau actuel.
L'annonce par Youssef Chahed de réduire la masse salariale à 12,5% du budget général de l'Etat constitue-t-elle une annonce pure et simple qu'il n'y aura pas de majorations salariales en 2018 ?
Du côté de la Place Mohamed-Ali, les syndicalistes interrogés par La Presse estiment qu'il est «trop tôt pour en tirer une telle conclusion et en tout cas, la direction de l'Ugtt se réunira dans les prochains jours afin de faire connaître sa position et déterminer l'action à entreprendre».
Quant aux observateurs qui insistent sur le soutien de l'Ugtt au gouvernement dans sa nouvelle composition, ils se demandent : «N'y a-t-il pas d'autres solutions qui puissent faire gagner à Youssef Chahed sa guerre contre les caisses vides de l'Etat ? L'Ugtt a déjà émis plusieurs autres propositions comme la lutte efficace contre l'évasion fiscale, le recouvrement par l'Etat de ses dettes fiscales estimées à plusieurs milliards de dinars auprès de plusieurs hommes d'affaires appartenant à l'ancien régime et aussi auprès des nouveaux entrepreneurs qui ont pullulé après la révolution», soulignent-ils.
Et ils ajoutent : «Youssef Chahed a précisé dans son discours que sa feuille de route ayant valeur de nouvelle stratégie économique est soumise au dialogue afin de l'enrichir, avant sa mise en application. Autrement dit, le contenu de cette feuille de route est succeptible d'être modifié à la faveur de ce que proposera l'Ugtt».
Chômage : trois points à gagner
Ensuite, l'annonce relative à la réduction du taux de chômage de trois points d'ici fin 2020. Le projet est très ambitieux, trop même pour ceux qui font observer que les grandes réformes annoncées par Youssef Chahed le 14 janvier 2017 à l'occasion de la fête de la Révolution sont toujours au point mort, en témoigne la loi sur les urgences économiques dont le projet est dans les tiroirs du Parlement et que la fameuse loi sur le partenariat public-privé n'a rien produit de concret depuis sa promulgation.
Youssef Chahed évoque également «la libération du potentiel non exploité de l'économie nationale», c'est-à-dire les terres domaniales que l'Etat est en train de récupérer auprès de ceux qui les ont squattées du temps de Ben Ali et aussi à l'occasion de la révolution. Mabrouk Kourchid, ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, nous annonce la récupération quotidienne de quelques dizaines, parfois même de centaines d'hectares. Malheureusement, il ne précise pas ce que son ministère envisage d'en faire.
Enfin, la grande annonce, celle de porter le taux de croissance à 5% d'ici fin 2020. Pour les économistes, 5% de croissance signifient pour l'Etat créer 100.000 emplois d'ici trois ans.
C'est aussi un objectif ambitieux sauf qu'on se demande : l'Etat a-t-il les moyens d'y parvenir quand on sait les difficultés illimitées que dresse l'administration devant la concrétisation des projets soutenus par l'Etat lui-même.


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