Hier, les députés réunis en session extraordinaire, au palais du Bardo, en vue d'élire les deux membres manquants au sein du conseil de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie), ont échoué dans leur entreprise et ont décidé de reporter l'opération à une date ultérieure qui sera fixée dans les prochains jours. Les députés devaient accorder leur vote à raison de 145 voix, comme le stipule la Constitution, à deux membres du conseil de direction de l'Isie : un juge administratif et un enseignant universitaire. Malheureusement, la commission des compromis n'a pas réussi à dégager un accord sur les deux candidats. De plus, seuls 139 députés se sont présentés à la séance extraordinaire alors que l'élection des deux membres de l'Isie commande le vote favorable de 145 députés, soit les 3/5es des membres de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). Et dès l'ouverture des travaux de la séance, planait le spectre du report de l'élection des membres manquants de l'Isie dans la mesure où personne parmi les candidats ne pouvait aspirer à collecter les 145 voix nécessaires. Imed Daïmi, Sofiène Toubal, Rym Mahjoub, Noureddine B'hiri, Ameur Laarayedh, Walid Jalled et Mustapha Ben Ahmed ont beau argumenter les raisons du report de l'opération élection, expliquer ou justifier les absences de leurs collègues qui étaient pourtant nombreux, lundi 11 septembre, pour accorder leur confiance à Youssef Chahed et à ses nouveaux ministres ou accuser même l'Isie d'être responsable de la crise dans laquelle elle se trouve, Mohamed Ennaceur s'est trouvé dans l'obligation de suspendre la séance extraordinaire et d'annoncer que les députés reviendront au palais quand les groupes parlementaires parviendront à un accord définitif sur les deux candidats qui compléteront la composition du conseil de direction de l'Isie.