Les Etoilés ont péché par manque de réussite frustrant et des choix tactiques incohérents. Stade Borj Al Arab à Alexandrie, arbitrage de l'Algérien Mehdi Abid Charef Formations Ahly Tripoli : Nashnush, Benwali, Salama, Aboud, Ablo, Bader, Ghanudi, Ramadan, Alayet, Ellafi, Ali ESS : Balbouli, Neguez, Abderrazak (Lahmar 23'), Boughattas, Konaté, B.Amor, Trabelsi, Brigui, Bangoura (Sfaxi 77'), Msakni (Maraii 88'), Acosta Avertissements ESS: Konaté, Bangoura, Sfaxi Expulsion : Acosta (38') Il était clair qu'à l'issue de la rencontre qui a opposé dimanche soir l'Etoile du Sahel au club libyen d'Al Ahly de Tripoli, un sentiment à la fois de frustration et d'exaspération s'est installé chez les férus du club sahélien qui aurait pu sceller définitivement et dès la première manche sa qualification aux demi-finales de la Ligue des champions. Frustration par rapport au nombre important d'occasions franches créées par les coéquipiers de Hamdi Neguez —l'homme du match— et qui ont été ratées bizarrement et parfois naïvement notamment par Bangoura —auteur d'un retour intéressant— et surtout Diogo Acosta qui a fait des siennes à Borj Al Arab, puisque, outre le ratage monstre dont il a fait preuve devant la cage de Nashnush, il a eu la légèreté d'esprit de se faire expulser «bêtement», acculant ses coéquipiers à jouer en infériorité numérique dès la 38'. Quant au sentiment d'exaspération, il puise son origine sans aucun doute dans l'incapacité du coach étoilé Hubert Velud de s'adapter judicieusement à la situation d'infériorité numérique qui s'est imposée à son équipe dès la 38' suite à l'expulsion de Diogo Acosta, en préférant laisser sur le banc Chermiti et Maraii incorporé à deux minutes de la fin de la rencontre et en faisant jouer fort bizarrement Brigui en tant qu'avant de pointe, ce qui relève d'une invention insolite de la part du technicien français dont les erreurs de gestion, voire de «réactivité» tactique commencent à avoir une cadence récurrente et risquent, de surcroît, de coûter cher à l'Etoile. Pour revenir aux péripéties de la rencontre, il faut noter la domination quasi totale des coéquipiers de Ben Amor qui auraient pu sceller le sort de la rencontre pour ne pas dire celui de la qualification au carré d'as dès la première période. De fait, dès l'entame du match, les Etoilés ont «assiégé» le camp adverse, se créant pas moins de six occasions franches, où Neguez sur le flanc droit a été le catalyseur des manœuvres de son équipe par ses chevauchées et ses centres d'une grande précision. Mais il a fallu composer avec la maladresse de Diogo Acosta et de Bangoura, auteurs de ratages monstres devant la cage du portier libyen. L'attaquant brésilien avait la possibilité d'ouvrir prématurément le score dès la 1ère minute suite justement à une passe lumineuse de Neguez, mais il a fini par rater son face-à-face avec le gardien d'Al Ahly de Tripoli. Deux minutes après, Boughattas a vu son «heading» repoussé de justesse par Nashnush. La déferlante des Etoilés s'est poursuivie sur la même cadence à la 11' par Acosta dont le tir enveloppé a été détourné difficilement en corner, avant de rater le coche encore une fois à la 29' devant une cage pratiquement vide et un portier libyen totalement battu. L'attaquant guinéen Bangoura —malgré sa prestation remarquable— n'a pas été plus chanceux que son coéquipier brésilien, puisque son bolide est passé légèrement à côté du montant droit à la 21' avant de rater le coche une minute après en ratant face au gardien d'Al Ahly. L'expulsion de Acosta ! Le tournant de la rencontre a été à n'en point douter l'expulsion de Diogo Acosta à la 38' suite à une agression sur Aleyat, acculant ainsi ses coéquipiers à jouer à 10 pendant la majeure partie de la rencontre, une situation pénalisante accentuée par une gestion totalement déplacée et dénuée de perspicacité de la part de Hubert Velud, qui a préféré opter pour Brigui comme avant de pointe et laisser sur le banc Maraii et Chermiti, et où il a fallu attendre la 77' pour voir le technicien français incorporer Aymen Sfaxi à la place de Bangoura, l'un des meilleurs Etoilés sur la pelouse, et reconduire un Iheb Msakni transparent et manquant terriblement d'inspiration. Au final, les Etoilés gardent certes leurs chances intactes pour la 2e manche à Sousse, mais honnêtement il va falloir urgemment rectifier le tir en matière de choix et de réactivité technico-tactique de la part du coach de l'Etoile afin d'éviter à la formation sahélienne des tournures malencontreuses. A ce niveau, le staff administratif et surtout Zied Jaziri, en tant que directeur sportif et fin connaisseur, doivent initier une mise au point au plus vite avec le staff technique avant qu'il ne soit trop tard. A bon entendeur, salut !