La réalisation d'une croissance de 3% à la fin de 2018 est un objectif réalisable à la lumière des prémices de l'amélioration de la productivité dans les secteurs de l'agriculture et du tourisme et la production de phosphate, a avancé le ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laâdhari. Il a souligné lors d'une séance d'audition tenue, hier, par la commission des finances, de la planificaion et du développement à l'ARP sur le budget économique que le gouvernement ambitionne de réaliser une acroissance de 5,5% dans le secteur de la pêche et de l'agriculture contre 2,3% prévus cette année, une croissance des industries manufacturières de 5,3% (contre 3,5%), une croissance des industries non manufacturières de 2,4% ainsi que des services commercialisés de 7,2%. Laâdhari a expliqué que le projet de budget économique pour l'exercice 2018 repose dans ses prévisions sur une amélioration de la production de céréales devant atteindre 19 millions de quintaux contre une production de 16 millions de quintaux en 2017, une hausse de la production d'olives d'un million de tonnes contre 500 mille tonnes attendues en 2017, en plus d'un accroissement de la production de phosphate qui devrait s'établir à 6,5 millions de tonnes contre 5 millions de tonnes en 2017 et l'amélioration des nuitées dans les unités hôtelières. Le ministre a fait savoir que le modèle de développement tablera, l'année prochaine, sur la réalisation d'une croissance plus équilibrée reposant sur le retour de la contribution des exportations à la croissance, l'augmentation de l'investissement, notamment privé, sans compter la hausse de la consommation pour la création de richesse. Le ministre a affirmé, à ce propos, que le volume des investissements totaux passera de 18,3 milliards de dinars à 21,3 milliards de dinars contre une baisse du taux de la consommation privée de 9,2% attendue pour 2017 à 2,6% en 2018. Le député Mongi Harbaoui, représentant du groupe de Nida Tounes, a mis l'accent sur la nécessité d'entamer l'exécution des grandes réformes, recommandant au ministère du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale de mettre en œuvre la coopération économique entre la Tunisie et ses partenaires économiques pour que le rôle de ce département ne s'arrête pas à l'endettement et la mobilisation des prêts. Le député du Front populaire (FP) Fethi Chamkhi a critiqué le manque d'action du gouvernement pour garantir la stabilité des grands équilibres financiers et se contenter de considérer la masse salariale et les dépenses de compensation comme de lourdes charges sur le budget, alors que la solution réside, selon lui, dans l'augmentation des investissements publics dans les régions.