Les priorités "sang et or" auront pour nom pressing haut et efficacité Le match aller ne s'est pas déroulé comme vous le souhaitiez… Une forte pression a pesé sur nos épaules lors du match aller, vu que la plupart d'entre nous, n'ont pas joué auparavant au stade du Caire. C'est tout de même l'un des plus grands stades d'Afrique. Franchement, quelques soient la qualité et la valeur d'un joueur, on ne peut qu'être impressionné par la présence de 80.000, si ce n'est 90.000 spectateurs. Ce n'était pas facile pour nous. Malgré tout cela, nous avons bien entamé le match et nous avons créé des occasions. Puis est venu le but égyptien de la main. Un but qui nous a mis en colère et a brouillé nos cartes. Après la pause, nous avons cherché à revenir dans le match. Mais, Al Ahly a pris le contrôle du milieu du terrain et a opté pour l'attaque à outrance. Par moments, nous n'avons pas su gérer le rythme du jeu. Les Ahlaouis ont pris le dessus et créé le surnombre en phase offensive. De notre côté, nous n'avons pas trouvé l'équilibre au milieu de terrain et en bloc défensif. N'empêche, c'est un résultat positif. Le but de Darragi nous a redonné espoir. C'est très important et ça pèsera au match retour. Au Caire, on n'a reconnu l'Espérance que durant les vingt dernières minutes. Qu'est-ce qui vous a empêchés de trouver vos repères, soixante-dix minutes durant? Au départ, les consignes étaient de mener un pressing haut sur l'adversaire, notamment lorsque il remet la balle vers l'extérieur. Cependant, nous n'avons pas pu appliquer les consignes à 100 %, parce que comme je l'ai dit, tous les joueurs étaient sous pression. De plus, nous avons reculé. Si on revoit le match, on se rend compte qu'Al Ahly jouait au départ la carte de la prudence. Les Ahlaouis s'attendaient à ce qu'on les attaque. Mais puisque nous avons reculé d'un cran, ils ont naturellement cherché à marquer. En contrôlant le milieu de terrain, ils ont opéré par attaque placée. Malgré les une-deux et les renversements de jeu, Al Ahly n'a pas créé le danger jusqu'à la 37e minute de jeu. Le premier but de la main a-t-il constitué un tournant dans le match? Sans aucun doute. A l'exception de l'action qui a amené le premier but, on n'a pas vu grand chose lors de la première mi-temps. Les attaquants d'Al Ahly attaquaient dans le dos des pivots. C'est pourquoi, nous étions obligés de reculer pour bien voir le jeu, d'autant que notre adversaire a gagné les duels à l'entre jeu. Les montées d'Aboutrika et l'apport de Baraket, ont pesé dans la balance. Les Ahlaouis ont attaqué avec quatre, voire cinq joueurs. Au match retour, nous devons corriger notre placement sur le terrain et contenir une attaque avec quatre, voire cinq têtes. "Aller jusqu'au bout..." Il faut donc une toute autre approche au match retour… Oui, il faut les presser haut pour qu'ils paniquent. D'après ce que nous savons sur les Ahlaouis, si on les presse et on parvient à les faire douter, leurs montées deviennent moins importantes, ce qui atténuerait le danger. A nous de prendre le dessus et de jouer haut. En manche retour, nous aurons l'avantage d'évoluer à domicile. Avec l'appui de notre public, la pression subite au Caire, pèsera cette fois sur le camp adverse. Avec tout ce qui s'est passé à l'aller, je crois que nous avons un ascendant psychologique. Evoluer chez soi est un facteur très important qui jouera sans doute en notre faveur. Et comme je vous l'ai dit, à Radès et contrairement au Caire, nous allons presser haut. Le but est de les mettre en difficulté. Jouer une demi-finale de Ligue des champions, n'arrive pas tous les jours dans la vie d'un footballeur. Et puisque nous avons atteint la demi-finale, il faut aller jusqu'au bout. La défense aura la lourde tâche d'atténuer les ardeurs des joueurs d'expérience, à l'instar de Baraket d'Aboutrika. Comment les contenir ? Des joueurs comme Baraket et Aboutrika ont une grande expérience de la compétition africaine, notamment la Ligue des champions. Ils savent tempérer le jeu et faire bon usage du ballon. Ce sont des joueurs qui ont un style de jeu particulier de sorte qu'il est difficile de leur imposer un marquage individuel. Une cohésion entre les défenseurs axiaux et les pivots, s'impose pour pouvoir effectuer un marquage de zone sur des joueurs comme Baraket et Aboutrika. Ce dernier se place souvent derrière les pivots, cherche à récupérer la balle pour bien la placer. Or, en défense, nous sommes très sollicités. A deux contre deux, voire deux contre trois, on ne peut effectuer un marquage individuel sur Aboutrika, au risque de perdre le nord. La solution est de les priver de prendre le ballon dans le dos des pivots. Baraket est rapide. Aboutrika beaucoup moins vu son âge, mais il est toujours efficace sur les dernières passes. D'ailleurs, il était à l'origine d'un but au Caire. Ahmed Fethi est puissant dans les montées. D'ailleurs, il nous a marqué un but extraordinaire. Mais je ne pense pas qu'il serait capable de refaire le même coup à Radès. Il faut le bloquer ainsi que les joueurs du milieu. Le placement sur le terrain est la clé du match.