Incidents du classico oblige, l'Etoile alignait hier un onze nettement diminué. La tâche se révéla ainsi pour elle impossible face à un COM survolté et qui n'a rien volé Stade Slaheddine Ben Hmida de Medenine. Beau temps. Pelouse médiocre en tartan. Public nombreux. Club Olympique de Medenine bat Etoile Sportive du Sahel (2-1). Score à la mi-temps (0-0). Buts: Aymen Jouini Mnafeg sur penalty (48') et Lamine Traoré (71') pour le COM, Rami Bedoui (75') pour l'ESS. Arbitrage de Maher Harrabi assisté par Amine Barkallah et Amor Riahi. Avertissements: Fdhil et Rebii au COM, Bedoui à l'ESS. COM: Fdhil, Arfaoui, Ksairi, Kozdoghli, Rebii, Touil, Mnafeg, Naghmouchi, Belghalia (Lassoued 81'), Chtioui (Machour 90+5'), Traoré. ESS: Z. Jebali, Nagguez, Trabelsi, Bedoui, Ben Frej, Mbé (Boughattas 70'), Kechrida, Brigui (Chermiti 50'), Zekri (Sfaxi 82'), Acosta, Amri. Besoin de points pour les deux protagonistes. Les locaux veulent confirmer leur brillant dernier succès aux dépens de l'ES Metlaoui, alors que les Etoilés sont toujours sous le choc des incidents du classico qui ont mis la moitié de l'effectif hors course: Bangoura, Marai, Ben Amor, Abderrazak et Lahmar, sans oublier Mathlouthi, blessé et l'entraîneur Kais Zouaghi, excusez du peu ! Ali Boumnijel doit donc «rafistoler» un onze expérimental où Aymen Trabelsi prend le côté gauche de la défense à la place de Ghazi Abderrazak, alors que le Camerounais Jacques Mbé fait sa première apparition de la saison au milieu de terrain. En face, le grand absent s'appelle Ali Amri. Dans une première période longue à démarrer, les Olympiens paraissent plus entreprenants et plus sereins.Ils mettent beaucoup de vivacité et de volonté, menaçant la cage de Zied Jebali par l'intermédiaire de Wassim Naghmouchi, en nette reprise (16' et 35'), et Lamine Traoré (22'). Mais l'occasion la plus nette échoit à Aziz Chtioui qui se déjoue de deux défenseurs adverses avant de tenter sa chance. L'intervention de Bedoui, qui dévie en corner est salutaire (28'). A la 37', les Sudistes réclament le penalty suite à une action confuse dans la surface sans que l'arbitre Maher Harrabi ne bronche. De leur côté, les copains de Rami Bedoui se contentent de quelques tentatives manquant de tranchant et de conviction, notamment sur des balles arrêtées (coup franc d'Acosta 22' au-dessus, ballon dévié contre son camp par Touil et qui a failli tromper le keeper Anouar Fdhil 45'). Comme on le constate, ces quarante-cinq premières minutes ne resteront pas dans les annales. Réveil tardif La reprise ne peut mieux commencer pour les hommes d'Afouène Gharbi. Lamine Traoré s'engouffre dans l'arrière-garde étoilée et prend de vitesse Rami Bedoui qui l'accroche. Cette fois, Harrabi siffle le penalty que transforme avec succès Aymen Jouini Mnafeg (48'). Le scénario du dernier succès devant l'ESM serait-il en train de se reproduire, avec également un penalty réussi par le même Mnafeg et qui allait sceller le sort du match ? En tout cas, de suite, Boumnijel est contraint de booster son secteur offensif en incorporant Chermiti à la place d'un Brigui transparent. Mais la métamorphose espérée n'arrive pas. Au contraire, c'est plutôt le feu follet Chtioui qui fait des misères à son adversaire côté gauche de l'attaque médeninoise. Il combine avec Traoré lequel décoche un bolide brillamment repoussé par Jebali (62'). L'ESS ne semble pas trop y croire. La preuve, les hésitations défensives qui allaient finir par être exploitées par un Lamine Traoré qui en voulait énormément (71'). Le manque de fraîcheur physique et mentale des Etoilés et la difficulté de s'exprimer sur un tartan médiocre sont payés cash. Dans les tribunes, les fans Jaune et noir exultent. Toutefois, il faut se méfier de la réaction de la bête blessée. Un coup franc de Nagguez est repris victorieusement de la tête par Rami Bedoui qui réussit son deuxième but de la saison (75'). A (2-1), les locaux jouent «la montre». Au grand dam de Boumnijel qui donne des signes de nervosité. Le nouveau promu ne lâchera plus l'étreinte. Il tient du creux de la main son 4e succès de la saison. Quant à l'ESS, dont le réveil se révèle tardif, elle perd des points qui risquent de peser lourd au moment du décompte final.