Les 32 équipes savent désormais ce qui les attendra en Russie, en juin prochain. Le tirage au sort a abouti à certaines poules homogènes, d'autres plutôt déséquilibrées. Au milieu de tout ça, les équipes africaines savaient quoi qu'il arrive qu'en partant des chapeaux 3 et 4, le tirage n'allait pas être clément. Une particularité à prendre en compte pour ces pays-là, le calendrier du Ramadan qui s'achèvera en 2018 lors du jeudi 14 juin, au soir. Les organismes seront donc à surveiller en s'adaptant notamment au niveau de la préparation physique et de la nutrition des joueurs. «Je voulais surtout éviter les 2 premiers groupes car on aurait dû jouer pendant le Ramadan», a notamment indiqué Nabil Maâloul, sélectionneur de la Tunisie. Le Maroc et le Nigeria dans des «groupes de la mort» Les sélections entraînées par deux entraîneurs francophones, Hervé Renard et Gernot Rohr, auront fort à faire pour se hisser en huitièmes de finale. Les Lions de l'Atlas devront se défaire de deux grosses nations européennes, l'Espagne et le Portugal, pour espérer s'en sortir. Il y a aussi l'Iran qui a réalisé un parcours brillant en zone Asie, et possède désormais une solide expérience dans ce genre de rendez-vous. «C'est comme ça, il faut affronter ces deux ogres on va dire, et tout faire pour se qualifier pour les huitièmes de finale même si ça paraît difficile. Ce sera difficile sur le papier mais rien n'est impossible en football», a indiqué Hervé Renard sur TMC à l'issue du tirage au sort. Pour le Nigeria, la mission sera tout aussi difficile. Dans le groupe D, les coéquipiers de Musa seront face à l'Argentine de Lionel Messi, la Croatie de Luka Modric et l'Islande au collectif bien huilé. Les Super Eagles ont réalisé un parcours en qualifications sans faute, terminant devant l'Algérie et la Zambie notamment. Les Nigérians ont notamment battu l'Argentine en match amical il y a trois semaines sur le score de 4-2 et arriveront donc avec le plein de confiance en Russie. À noter qu'ils étaient déjà dans le même groupe que l'Albiceleste en 2002, 2010 et 2014. Un classique donc. La Tunisie et le Sénégal devront batailler Wahbi Khazri et les siens ont hérité, à l'image du Maroc, de deux nations européennes plutôt solides : l'Angleterre et la Belgique. Il y aura aussi dans cette poule l'un des pays qui n'a jamais disputé jusque-là une Coupe du monde : le Panama, qui a tout de même éliminé les Etats-Unis dans la zone Concacaf. Les Three Lions et les Diables rouges partent donc avec un statut de favoris mais les Aigles de Carthage, qui se reposent sur une défense bien compacte avec une équipe équilibrée, seront difficiles à manœuvrer. Pour le Sénégal qui revient pour la première fois au Mondial depuis 2002, rien d'insurmontable mais tout de même deux sélections qui auront leur mot à dire dans ce Mondial : la Colombie de Radamel Falcao et la Pologne de Robert Lewandowski. Deux buteurs de renom dont il faudra grandement se méfier pour les hommes d'Aliou Cissé, qui a réussi à souder un groupe. Enfin, le Japon est la quatrième équipe présente, et sera aussi un adversaire avec un vécu important à ne pas sous-estimer. Les Samourais ont participé aux cinq dernières éditions de la Coupe du monde. L'Egypte la mieux lotie ? Les Pharaons, qui n'avaient plus participé à un tel rendez-vous depuis 1990, ont hérité du pays hôte la Russie mais aussi de l'Uruguay et de l'Arabie Saoudite. Si les coéquipiers d'Edinson Cavani semblent se détacher et apparaître comme les épouvantails de cette poule A, l'équipe de Mohamed Salah a une belle carte à jouer face à deux sélections qui n'ont pas obtenu des résultats très convaincants depuis plusieurs mois.