Il n'y eut pas de match hier entre le champion d'automne et le nouveau promu dont l'opposition a été caricaturale. Celle de ses moyens de l'heure. Stade de Radès, temps pluvieux, pelouse moyenne, public peu nombreux. EST-COM (3-1). Score à la mi-temps (1-0) pour l'EST. Buts de Maher Besseghaier (24' et 47') et Saâd Beguir (52') pour l'EST; Mohamed Ali Kozdoghli (84') pour le COM. Arbitrage de Jalel Sahbani assisté par Mohamed Amine Ben Jemaâ et Khaled Souayah. EST: Jemal, Meskini, Rabii, Talbi, Machani, Sassi, Coulibaly (Kom 55'), Besseghaier (Mejri 80'), Beguir (Ben Hatira 62'), Badri, Khenissi. COM: Jelassi, Arfaoui, Ksairi, Kozdoghli, Rebaï, Touil, Mnafeg (Falhi 55'), Naghmouchi, Belghali (Machehour 80'), Chtioui (Hamrouni 90+2'), Traoré. Le leader de la compétition était en roue libre, hier face à une bien faible formation sudiste qui n'a réussi à placer sur le banc des remplaçants que six joueurs. Le score exprime mal la physionomie d'un match largement dominé par les Sang et Or qui ne furent pourtant pas très brillants. Au contraire, à l'image d'un Machani qui éprouva du mal à contenir Lemine Traoré, notamment dans la dernière demi-heure, on les sentait fébriles suite au changement intervenu à la tête de la barre technique. On annonce Mondher Kebaier pour relever Faouzi Benzarti, mais aucune décision n'a été jusque-là prise. Le COM n'a pu opposer hier que son courage tellement il parut très faible en défense. Le vaillant keeper Anis Jelassi a limité la casse, mais les Jaune et Noir, hier tout en blanc, devront travailler énormément car leur niveau d'hier tire la sonnette d'alarme et les envoie tout droit en L2. Chez le champion d'automne, l'entraîneur intérimaire, Moine Chaâbani, apporte un sang neuf avec la titularisation de Beguir et Besseghaier au milieu. En défense, Meskini et Rebii sont alignés dans les flancs en raison de l'absence de Chaâlali et Chammam pour 3e carton. Dans les rangs sudistes, Anis Jelassi est aligné dans les bois à la place du titulaire Anouar Fdhil, laissé au repos à titre préventif (il compte déjà deux avertissements). Besseghaier en verve Cette onzième victoire de la saison n'a pas tardé à se dessiner pour le club de Bab Souika. Après des tentatives de Badri en nette position de hors jeu non signalé par l'assistant Amine Ben Jemaâ (17'), de Sassi (18') et Beguir (23'), le petit lutin Maher Besseghaier montre la voie à ses compères. A la 24', un long ballon de Sassi lui permet de s'infiltrer dans la surface et d'ajuster de près Jelassi, profitant d'une hésitation de Rebaï à intervenir. Dans la minute qui suit, l'assistant Khaled Souayah tue l'intérêt du match en inventant un hors jeu inexistant contre l'attaquant médeninois Aziz Chtioui qui partait côté gauche seul vers les bois locaux. Le même assistant va récidiver à la 65'. Les arbitres assistants restent une calamité dans la compétition de la L1 cette saison. Déjà, un gouffre sépare les deux clubs, et pas seulement du point de vue technique. Il n'y a pas alors besoin que l'arbitrage s'en mêle.... D'ailleurs, Besseghaier, en verve par ce jour pluvieux, va de nouveau rappeler à quel point ce duel était déséquilibré. Servi habilement entre les lignes par Sassi dans la confusion monstre qui caractérise la défense visiteuse, ou ce qui y ressemble, il dribble le gardien Jelassi et s'en va déposer le cuir dans des filets vides (47'). Le troisième but sang et or traduit mieux encore la fébrilité de l'arrière garde médeninoise. Après une transversale trouvée par Khenissi (49'), Beguir profite d'un cadeau de Touil qui lui offre carrément le ballon dans la surface pour tripler la marque (52'). Un cadeau de fin d'année avant l'heure ! Le cavalier seul tunisois continue de plus belle avec un sauvetage de Jelassi sur la pichenette de Khenissi (59'), puis deux frappes sur les montants œuvres de Khenissi, puis Badri sur la même action (70'). En toute fin de rencontre, Ben Hatira, entré à l'heure de jeu, se blesse. Les hommes d'Afouène Gharbi, qui pourrait partir durant la trêve pour le Stade Gabésien, sauvent la mise par un défenseur, Mohamed Ali Kozdoghli lequel profite d'un long centre de Ksairi côté gauche pour éviter Jemal et sauver l'honneur (84'). Le match de Radès, d'un niveau quelconque, a ressemblé pour ainsi dire au fameux duel inégal entre le pot de terre et le pot de fer.