L'équipe première a repris des couleurs, alors que le comité provisoire s'engouffre dans les problèmes quotidiens et l'héritage lourd de S. Riahi. Un bras de fer dans les coulisses avant les fameuses élections. Les bons résultats de la première équipe depuis que Kamel Kolsi et Tiouiri ont repris une équipe «détruite» par Ridha Dridi et Marco Simone sous la conduite du fameux Slim Riahi, et après l'arrivée de B. Marchand qui a su gérer les derniers matches, surtout face à l'USM, ont donné une grande dose de confiance et d'oxygène à l'ensemble des supporters. C'est un «calmant» miraculeux qui fait oublier, pour un petit moment, les maux quotidiens et les innombrables litiges et dettes que le comité provisoire de H. Hammoudia doit résoudre. Ce comité provisoire, où il y a de la bonne volonté, mais où le poids financier est léger, a essayé de faire de son mieux. C'est vrai que, quelque part, l'effectif de la première équipe s'est dégraissé et les renforts n'étaient pas ceux que le public attendait (faute d'argent sûrement). Les dossiers Opoko (qui devrait, selon les sources proches du comité provisoire, revenir après le transfert du reléquat de la transaction vers le club ghanéen de Chelsea), Krol (qui a une grosse somme à encaisser) et même des joueurs actuels qui ont des contrats blindés et des dettes non négligeables mettent le comité provisoire sous énorme pression. Les dons et les revenus du sponsoring injectés par Hammadi Bousbï, le seul mécène du club disponible alors que les autres ex-présidents et potentiels magnats qui assistent aux réunions n'ont rien payé et jouent encore le rôle de sauveurs, suffisent-ils pour sortir de ce gouffre financier? Absolument pas. Le CA a déjà tenté de passer par le financement à travers le public (Crowd funding ou financement participatif) avec les cartes de soutien proposées pour les sections hand et basket (complètement marginalisées par l'actuel comité), les SMS destinés à financer l'entretien et l'embellissement du Parc A, et les dons directs ramassés à l'étranger (un grand effort de la ligue clubiste). Mais en réalité, on est encore loin du compte. Ces initiatives demandent beaucoup de temps et un arsenal juridique pour changer les statuts et permettre au public de participer au financement de son club. A court terme et même d'ici la fin de la saison et pour que l'équipe puisse préparer une bonne campagne de recrutements de qualité, le CA a besoin de dirigeants-décideurs qui rapportent des liquidités. Le prochain président doit être un magnat ayant un grand poids financier pour assainir la situation et pour injecter de l'argent liquide. Hammoudia, Younsi... et Riahi Le paysage clubiste aujourd'hui tourne autour de trois personnages clefs : Slim Riahi, président déchu, qui n'a pas encore clarifié sa position à l'égard du comité provisoire en termes de dettes. Il continue d'être la variable incontrôlable, voire aléatoire qui reste présente. Il a laissé un très lourd héritage de dettes, de bêtises et de litiges avec les joueurs et les entraîneurs. Va-t-il être poussé à passer l'éponge sur les dettes du club et les transformer en dons ? Le deuxième personnage, c'est Marouane Hammoudia qui parle beaucoup et commence à marquer son territoire en vue des prochaines élections. Jusqu'à maintenant, il n'a pas su gérer discrètement et atténuer les effets de la crise financière. C'est l'homme fidèle des ex-présidents, mais a-t-il le poids pour gouverner toutes les parties prenantes du club ? D'ici aux élections, il a intérêt à être un peu dans l'ombre. Le 3e personnage est Abdessalem Younsi, obligé de quitter la course électorale le 11 novembre dernier. C'est quelqu'un qui a rassemblé autour de lui d'ex-dirigeants et qui a un bon poids financier, mais il n'a pas l'aval des mécènes du club. Les indiscrétions parlent d'une possible candidature de Férid Abbès, l'homme qui n'est pas impliqué financièrement, mais à qui on est en train de préparer le terrain doucement. C'est toujours compliqué les élections au CA !