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Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 02 - 2018


Par Abdelhamid Gmati
L'initiative privée est à l'ordre du jour. Les chômeurs, particulièrement les jeunes, sont, donc, invités à créer des entreprises et leur propre emploi. Le taux de chômages étant intolérable (628.000 personnes sans emplois dont 262.000 diplômés), c'est là une des options préconisées pour le réduire. Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, préconisait, le 14 janvier dernier, de renforcer l'initiative privée qui « demeure, malgré les difficultés, une solution importante ». Déjà, le 2 décembre 2016, au 11e congrès national du Centre des jeunes dirigeants, il assurait que le gouvernement « veille à l'encouragement des différentes initiatives et à aider les jeunes porteurs de petits projets à intégrer le mouvement économique ». Dans les faits, 250 millions de dinars ont été réservés au financement de petits projets et ce programme était déjà mis à en exécution : plus de 200 contrats pour des petits projets ont été signés à Jendouba. La secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi chargée de la Formation professionnelle et de l'Initiative privée, Saida Lounissi, a annoncé, mercredi 24 dernier, le démarrage de la deuxième phase de la campagne nationale de promotion de l'initiative privée. Cette phase est destinée essentiellement à la promotion de l'initiative privée féminine pour renforcer la participation de la femme à la vie active et lutter contre le chômage des diplômées qui, selon les chiffres de 2017, sont au nombre de 179 mille contre 50 mille en 2007. Lounissi a noté que la Banque tunisienne de solidarité (BTS) a financé, en 2017, et dans le cadre de la première phase de cette campagne, plus de 13 mille petites entreprises qui ont généré environ 17 mille postes d'emploi. Et Neziha Laâbidi, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, annonçait le 25 janvier dernier que « la ligne de financement du programme de soutien à l'initiative économique féminine Raida a contribué, durant deux ans, à la création de 1.846 projets moyennant une enveloppe de financement d'environ 13 millions de dinars ». Le problème, selon Lounissi, est que les promoteurs de projets sont confrontés à plusieurs difficultés comme l'accès aux financements, la multitude d'intervenants (structures publiques et société civile) et l'absence d'un cadre juridique et institutionnel organisant l'économie sociale et solidaire.
Le programme «Nouvelle génération des entrepreneurs » présenté par Youssef Chahed répond à ces difficultés : l'Etat tunisien garantira des projets pendant une période de trois ans.« Le gouvernement a alloué une enveloppe de 100 millions de dinars pour financer les petits projets à travers les microcrédits dans la loi de finances 2018 », a-t-il assuré. « Et avec ces nouveaux mécanismes, le jeune promoteur pourra bénéficier d'un autofinancement de la BTS allant jusqu'à 150 mille dinars. L'Etat lui garantit un marché cadre sur trois ans, dont le volume des transactions peut aller jusqu'à 600 mille dinars. Ainsi, des petites entreprises peuvent voir le jour dans les métiers verts, l'environnement, l'équipement, l'agriculture, et on en passe ». Et Youssef Chahed veut éradiquer toutes les barrières administratives et autres qui entravent les moteurs de la croissance. Il est question, entre autres, de « réduire de 11 à 4 les démarches pour lancer un projet ». De son côté, le président de l'Instance tunisienne de l'investissement, Khalil Laâbidi, assure que « l'instance a commencé à fonctionner, à partir de janvier 2018, en tant que guichet unique chargé des prestations de services liés à la création d'entreprises. Elle œuvrera à résoudre la problématique du « silence de l'administration tunisienne » vis-à-vis des nouveaux investisseurs et sera leur unique interlocuteur, dans la mesure où elle accomplit toutes les procédures avec les différentes administrations concernées pour achever les phases de la mise en place des projets dans les différents secteurs.
Cependant, Wafa Laamiri, présidente du CJD, tient à nuancer cet engouement. Pour elle, « l'Etat a choisi de booster l'entrepreneuriat comme solution au chômage mais il y a un mauvais encadrement. Le pourcentage d'échec est très important, il touche plus de la moitié des initiatives. L'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (Apii) a annoncé un chiffre alarmant pour 2016 : près de 80% des entrepreneurs qui ont monté leur entreprise durant ces deux dernières années ont cessé leur activité. Le plus grand challenge en Tunisie n'est donc pas de lancer une boîte mais de la maintenir et de la pérenniser, de créer de l'emploi et de faire de la croissance». Seulement 5% des jeunes Tunisiens sont des chefs d'entreprise, a révélé, mercredi 24 janvier, l'Institut tunisien des études stratégiques (Ites) et près de 23% des entreprises ferment après seulement trois années d'activité.
En définitive, l'Etat a beau multiplier les encouragements et les soutiens, la solution revient aux jeunes promoteurs : c'est à eux de lancer leur projet et de veiller à le faire réussir. A eux de savoir s'ils veulent être entrepreneurs ou assistés.


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