Ça bouge dans les rayons des Archives nationales. Loin de l'ambiance lourde et flasque qu'on imagine, cette institution entretient une belle relation, pleine d'interaction avec les citoyens, en mettant à leur disposition tous les documents sans aucune différenciation entre les gens. Les derniers en date méritent qu'on s'y arrête. Plus de 5.000 nouveaux documents Avec 5.023 documents d'une grande valeur, rapportés dernièrement d'Espagne, et une exposition de rares documents, classifiés selon leurs styles calligraphiques, les responsables des Archives nationales ne cessent de nous épater par les résultats de leurs efforts. Sauvegarder le patrimoine archivistique national et veiller sur la bonne application du système national de gestion des documents et d'archives, telle est la mission des Archives nationales. Créées en 1988, elles conservent les documents à valeur historique ou scientifique et assurent leur communication au public en tant que source de recherche ou une partie intégrante du patrimoine national. En effet, cette institution prend son rôle très au sérieux et ne rate aucune occasion pour collecter tous les documents relatifs à la Tunisie et à son histoire, dont ceux rapportés dernièrement d'Espagne. Une récupération d'un patrimoine précieux qui ne peut qu'être saluée. En fait, grâce à une collaboration entre les Archives nationales de Tunisie et la direction générale des archives, du livre et des bibliothèques du Royaume d'Espagne, 5.023 documents (précisément de la période allant de 1360 à 1967) ont été récupérés sous forme de copies numérisées. Ces documents sont essentiellement espagnols relatifs à la Tunisie. Ils traitent des relations diplomatiques entre les deux pays, des traités de paix, de la politique militaire, de la santé en Tunisie ou même de l'enseignement à la Zitouna… Ceci en plus de quelques articles de journaux, de photographies et de cartes inédites du port de Tabarka en 1771. Une matière très riche, dont environ 95% sont mis à la disposition des chercheurs, en intranet, et bientôt consultable dans sa totalité. Des efforts dans ce sens ne cessent d'être fournis. Des opérations similaires à celle-ci sont en train d'être effectuées. Des collectes se poursuivent en Europe et dans le monde arabe. L'exposition Les Archives nationales ont pour habitude d'organiser quatre expositions par an, ouvertes au grand public. L'exceptionnel de la dernière en date est que c'est la première en son genre : une exposition basée sur la classification des documents selon leurs spécificités calligraphiques, leurs genres d'écriture. En effet, en collaboration avec le Centre national de la calligraphie, les Archives nationales exposent, depuis le 10 mai, dans le hall d'entrée du bâtiment, des documents rarissimes avec des précisions sur les styles et les genres d'écriture. Un rendez-vous à ne pas rater pour les curieux et les passionnés d'histoire. La première Constitution tunisienne s'y trouve, ainsi que des documents relatifs à divers autres sujets. Il y a même le contrat de mariage d'un des souverains de la Tunisie d'antan. Un vrai chef-d'œuvre. Aussi étonnant que cela puisse vous sembler, les Archives nationales répondent désormais à la perfection à l'esprit curieux et enthousiaste de la jeunesse. Une visite s'impose ! N'oubliez jamais qu'un futur à succès ne peut se fonder que sur un passé aux bases bien solides.