La délégation régionale de l'éducation Tunis 2 organise du 23 au 28 février, au centre culturel «Mahmoud-Messaâdi» à Tunis, une exposition de peintures réalisées par des élèves représentant différents établissements scolaires à Tunis 2. Cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la continuité des actions de promotion et de mise en lumière des jeunes talents. «La galerie du centre abrite, fréquemment, des expositions d'élèves. Depuis son ouverture l'an dernier, le centre «Mahmoud Messaâdi» relève strictement du ministère de l'éducation. Aussi, le talent des peintres en herbe se trouve-t-il, perpétuellement, mis en valeur dans un espace qui leur est dédié», indique M. Mohamed Ali Dammak, directeur du centre. Zied Yahya : un talent qui promet Cette exposition locale nous plonge dans l'imaginaire des adolescents pour qui le pinceau, la palette et la toile représentent les moyens d'une expression hésitante et spontanée à la fois. Commençant à scruter le charme et la spécificité de chaque paysage, de chaque coin de rue, voire de chaque objet, ces jeunes tentent de sublimer ce qu'ils jugent comme beau et porteur de message. En examinant les peintures exposées, le visiteur ne tardera pas à repérer un artiste dont le sens du détail, l'inspiration et la technicité dévoilent une évolution remarquable. En effet, Zied Yahya accapare à lui seul la moitié de l'espace d'exposition. Agé de seulement dix-sept printemps, il commence à se frayer un chemin dans le monde plastique. «Je suis inscrit en première année au lycée des arts d'el Omrane. Ma passion pour la peinture précède mon parcours plastique. Ce n'est qu'en 2014 que j'ai adhéré à un club de peinture à Ben Arous. Et c'est à partir de cette expérience que j'ai reçu une formation qui m'habilite désormais à manier le pinceau et la palette», indique-t-il. La muse de Zied varie en fonction de son état d'âme, de son inspiration et du Beau sur lequel se pose son regard. D'une mosquée rurale, éclairée par un soleil imposant à un violon apportant à la nature morte une touche romantique, l'univers artistique de Zied oscille entre l'anodin, dans ce qu'il a de plus simple et de plus inspirant, et le raffiné dans ce qu'il a de plus symbolique. Ainsi, le regard se perd dans l'âme du peintre en herbe, dans les idées d'un jeune qui se cherche encore. Certaines peintures sont imprégnées d'un soleil chatoyant et d'une nature protectrice. D'autres baignent dans l'opacité du pessimisme. C'est le cas de la peinture d'El Qods, qui demeure la plaie ouverte et saignante du monde arabe. Un concours national fin mai Il est à noter qu'une dizaine d'établissements scolaires sont représentés par les peintures de leurs élèves respectifs. Parallèlement, une exposition similaire se tient au Bardo et à laquelle participent onze établissements scolaires relevant de onze localités, dont le Bardo, Sidi Hassine, El Omrane, El Omrane supérieur, la cité Ezzouhour, Harayriya et El Menzah. «Chaque établissement y contribue par quatre peintures. Notons, en outre, que des ateliers de peintures sont organisés en marge de la manifestation. Les expositions seront couronnées, chacune, par la sélection de quatre peinture exposées et de deux autres, réalisées au cours desdits ateliers. Les lauréats disputeront, ainsi que d'autres lauréats relevant d'autres délégations régionales, les prix du concours et de l'exposition nationaux, lesquels auront lieu fin mai. Des outils numériques feront le bonheur des lauréats», explique M. Nawfel Ayachi, chef de service culturel et social, chargé des collèges et des lycées à la délégation régionale de l'éducation Tunis 2.