En ne prenant qu'un petit point hier face à une Chabiba constamment sur la défensive, le COM compromet sérieusement ses chances de maintien. L'après-match n'honore pas le sport Stade Slaheddine Ben Hmida de Medenine, temps estival, pelouse en tartan, public peu nombreux (match ouvert uniquement aux abonnés locaux) COM et JSK (0-0). Arbitrage de Mehrez Melki assisté par Walid Harrak et Tarek Jelassi. Avertissements: Chtioui 80' (COM), L.Dahnous 90' (JSK) COM: Jelassi, Arfaoui, Miladi, Lassoued, Samata, Ben Tarcha, Touil (Ben Dhia 73'), Naghmouchi (Mnafeg 82'), Felhi (Mejri 60'), Chtioui, Amri JSK: Kalai, Bnina, Ala Dahnous, A.Abbès, Bacha, Traoré, Laâouichi, Sylla, Sassi (Zaidi 68'), R.Frioui, Mendouga (Louay Dahnous 88'). Aux premières lueurs du printemps, c'est plutôt l'été qui s'installe avant l'heure. Le temps n'est pas vraiment propice au foot, mais plutôt au farniente, tellement il fait chaud dans le Sud-Est. La Chabiba a vécu une semaine des plus instables. Lassaâd Cheriti a relevé Jalel Kadri, démissionnaire, alors que les joueurs multipliaient les grèves des entraînements. On pouvait raisonnablement craindre qu'ils explosent physiquement à un moment ou à un autre de la rencontre, mais, adossés à un solide Slim Bacha, ils allaient résister jusqu'au bout. Pour sa part, Lassaâd Maâmar, qui conduit le COM pour la seconde fois depuis son arrivée, sait que seule la victoire peut entretenir l'espoir du maintien. La première mi-temps est soporifique. Les Jaune et Noir peinent à percer le béton aghlabide. D'ailleurs, les arguments offensifs investis par les locaux ne pèsent pas lourd. Quand ils prennent à défaut les défenseurs vert et blanc, eh bien, c'est le gardien Ali Kalaï qui vient sauver la situation. Comme il le fait à la demi-heure de jeu sur le bolide de Naghmouchi, légèrement détourné par Samata. Ou encore cinq minutes plus tard pour neutraliser la volée de Amri, idéalement servi par Naghmouchi. Les locaux multiplient, parfois à tort, les protestations contre l'arbitrage de Mehrez Malki. Quoi que le public soit interdit d'accès au stade, sauf pour les abonnés et ce pour des raisons disciplinaires, la tension est vive. En effet, Medenine négocie là un poignant quitte ou double. Le clan aghlabide agressé Le match reprend sur un rythme toujours aussi lent. Les occasions sont tout autant rares. Dahnous sauve sur sa ligne un corner rentrant dévié par Chtioui (64'), avant que Naghmouchi ne fasse mauvais usage d'un coup franc plein axe à une vingtaine de mètres des bois aghlabides. La frappe de Chtioui caresse le montant de Kalaï (74'). L'impatience du public sudiste se fait vive, mais Chtioui ne réussit pas à dévier le ballon d'Amri, avant qu'un contact Mejri-Dahnous ne fasse croire au penalty. Malgré une pression constante mais confuse et stérile des Sudistes, une simulation d'Achraf Ben Dhia qui cherche le penalty (90+3'), puis, sur l'action suivante, un superbe retourné de Ben Tarcha sur lequel s'illustre Kalai, le score ne changera pas. Malgré une belle prestation et beaucoup de générosité, le COM perd là une grande partie de ses espoirs de maintien. Il lui faudra un réel exploit pour sauver sa place parmi l'élite. La fin de partie a été houleuse. Amine Abbès, Ali Kalai, Ali Frioui, ainsi que l'entraîneur Lssaâd Chriti et Abderrazak Regaieg ont été agressés à la fin de la rencontre qui a vu un envahissement de terrain. Encore un match qui se termine en queue de poisson et une nouvelle défaite du sport.