L'AS Rome a signé une septième victoire consécutive en Série A en s'imposant devant Catane (1-0) dimanche, lors de la 25e journée. Les Romains, deuxièmes, reviennent à cinq points du leader, l'Inter, tenu en échec samedi par la Sampdoria (0-0). Victorieuse à Bologne (1-2), la Juventus Turin est 4e La Roma s'est imposée grâce à un but de l'attaquant monténégrin Vucinic, inscrit à la suite d'un corner du Français Menez (18e), démontrant qu'elle s'était bien remise de sa défaite face au Panathinaïkos (3-2), jeudi en 16e de finale aller de l'Europa League. Ce succès, le septième consécutif, permet aux Romains de rester sur une série de 15 matches sans défaite et de revenir à cinq longueurs de l'Inter. Mais la suite du programme s'annonce corsée pour les hommes de Claudio Ranieri, qui se déplaceront à Naples dans une semaine avant de recevoir le Milan AC, dans quinze jours. A noter l'absence de Philippe Mexès, victime d'un cambriolage à son domicile dans la nuit de samedi à dimanche et contraint de déclarer forfait pour rentrer auprès de sa famille. Mais malgré le rythme d'enfer mené par son équipe et les points repris, Claudio Ranieri refuse toujours d'évoquer le titre. «Le championnat est-il rouvert?», lui a-t-on demandé sur la chaîne Sky. «Honnêtement, non», a répondu l'entraîneur romain. «On fait du grand travail, mais nous sommes encore au milieu de la pente, a-t-il continué. Nous sommes en course sur trois fronts. Il faudra se qualifier en Europa League jeudi (en 8es de finales, Ndlr), et il y a la demi-finale retour de la Coupe d'Italie dans un mois. On a beaucoup de choses sur le feu, et il va falloir être bons pour ne pas se brûler». En soirée, l'AC Milan, 3e à 7 points de l'Inter, s'est imposée à Bari (0-2). Si les buts ont été inscrits par les attaquants Borriello (42) et Pato (69), c'est une fois encore Ronaldinho qui a été le plus en vue en étant à l'origine des deux buts. Mercredi, le club milanais va disputer un match en retard sur la pelouse de la Fiorentina. Une rencontre on ne peut plus importante pour les Milanais car en cas de succès, ils se hisseront à la 2e place, à seulement quatre points de l'Inter. Un peu plus bas au classement, la Juventus a réalisé une bonne opération en s'imposant à Bologne (1-2). Son succès, une semaine après sa victoire face au Genoa (3-2), lui permet de remonter à la 4e place, un point devant Naples (6e), qui a fait match nul (0-0) à Sienne, la lanterne rouge. La Juve, qui a gagné grâce à des buts des milieux Diego (4e) et Candreva (66e), n'avait pas remporté deux matches de rang en Série A depuis le mois de novembre. Espagne — 23e journée‑: la démonstration du Real Le Real Madrid s'est parfaitement repris après sa défaite à Lyon en atomisant Villarreal (6-2) en match de clôture de la 23e journée de Liga. Les Madrilènes, deuxièmes du classement, conservent deux points de retard sur le FC Barcelone, vainqueur samedi de Santander (4-0). Une grande et belle victoire : il n'en fallait pas plus pour se réconcilier avec son public. Grâce à un Cristiano Ronaldo, auteur de sa plus belle prestation sous le maillot madrilène, le Real Madrid a fait taire toutes les critiques qui avaient surgi dans la semaine après la défaite contre Lyon en Ligue des champions. Malgré beaucoup de courage, Villarreal a été balayé 6-2. Auteur d'un but, le Ballon d'or portugais a été impliqué sur quatre des cinq autres réalisations du Real. Un qui se souviendra de son premier match en Liga, c'est Musachio, le jeune Argentin de Villarreal (19 ans), qui, avec son compère de la défense centrale, Marcano (20 ans), a vécu un véritable calvaire, commencé peu après le premier quart d'heure de jeu. Sur un coup-franc splendide, Ronaldo trouvait la lucarne gauche de Diego Lopez (1-0, 18e). Dans la foulée, Higuain bénéficiait d'un penalty transformé par Kakà (2-0, 21e). Dès lors, on pouvait penser que les deux derniers Ballon d'Or du Real avaient scellé le sort du match. Le contraire se produisait avec une réaction d'orgueil de Villareal qui revenait au score par le biais d'un coup-franc magnifique de Marcos Senna (2-1, 31e). Dans tous les bons coups, Ronaldo continuait à jouer les terreurs (38e, 42e) jusqu'à la pause. Mais, c'est en seconde période que le match devenait complètement fou. Sur un débordement de Ronaldo parti à la limite du hors jeu, le Portugais centrait à ras de terre pour Higuain (3-1, 54e). Une nouvelle fois, Villarreal trouvait les ressources pour entretenir le doute par le biais de Nilmar, l'ancien Lyonnais, à la conclusion d'une action collective (3-2, 66e). Higuain, le Franco-Argentin, doublait la mise sur un service de Marcelo (4-2, 71e) et portait son total à 14 buts depuis le début de saison en Liga. En fin de match, les Madrilènes déroulaient à l'image de Ronaldo, insaisissable feu-follet, et passeur décisif sur le deuxième but de Kakà, le cinquième du Real (5-2, 79e). A l'origine du dernier but madrilène après une faute peu évidente de Robert Pires sur sa personne dans la surface, Ronaldo laissait Xabi Alonso transformer le second penalty du match et couler définitivement le sous-marin jaune (6-2, 87e). Grâce à ce net succès à domicile — le 12e en 12 matchs de championnat à Bernabeu — le Real Madrid revient à deux points du FC Barcelone. La huitième de finale retour de Ligue des Champions contre les Merengues est prévue le 10 mars prochain, mais Lyon peut trembler d'ici là... France — 25e journée : Lyon, c'est du solide Dans la foulée de son succès sur le Real, Lyon a atomisé Sochaux à Bonal (0-4) lors de la 25e journée de L1. Une victoire qui doit beaucoup aux largesses de la défense sochalienne et à Michel Bastos, auteur d'un triplé en 21 minutes. L'OL est provisoirement troisième en attendant Rennes-Lille. Le talent peut faire la différence. Surtout quand on le laisse tranquillement s'exprimer. Attendus à Sochaux après leur prestigieuse victoire sur le Real Madrid en Ligue des champions, les Lyonnais ont parfaitement répondu en s'imposant largement (0-4). Mis en confiance par leurs dernières prestations, les joueurs de Claude Puel ont réalisé une entame parfaite, concrétisée au tableau d'affichage par un coup du chapeau signé Michel Bastos. Peu décisif depuis le début de saison, l'ancien Lillois a su profiter des largesses de la défense sochalienne pour se rassurer. L'arrière-garde lyonnaise, elle, s'est montrée imperméable pour la troisième fois d'affilée en championnat et les Gones retrouvent provisoirement le podium au terme d'une belle semaine.