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KAMEL KOLSI, MANAGER GENERAL DU CLUB AFRICAIN : «Stades vétustes, installations inadaptées»
Dossier : Professionnalisme, qu'est-ce qui doit changer ? — IIIe partie : Infrastructure sportive
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 03 - 2018

« Les infrastructures désuètes reflètent l'état de notre sport-roi ».
« Je ne m'attendais pas à découvrir des installations aussi modernes et des équipements aussi performants à notre arrivée à Berkane ». C'est la déclaration ô combien révélatrice du milieu offensif du CA, Tijani Belaid, à son arrivée au Maroc où le CA devait disputer un match comptant pour le tour préliminaire de la Coupe de la CAF. Oui, il semble que nos amis chérifiens aient pris un wagon d'avance à ce sujet. Leur infrastructure est tout simplement à la pointe du progrès et leurs différents complexes sportifs sont de tout premier ordre. Bref, le royaume a parié sur la jeunesse et s'est résolument tourné vers l'avenir. Outre Belaid, cette constatation n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Bien au contraire, plus d'un technicien tunisien tente de comprendre et d'expliquer les raisons de l'écart abyssal constaté entre nos propres installations, celles de nos clubs dits pros et celles de nos voisins maghrébins.
Le manager général du Club Africain, Kamel Kolsi, l'explique en ces termes : « Oui, les stades et les infrastructures de nos voisins sont d'une qualité exceptionnelle et pratiquement incomparables à l'échelle africaine. Oui, je constate qu'ils se sont dotés depuis des années d'outils de qualité pour faire du football la vitrine du sport national, épouser l'air du temps et se projeter dans le monde professionnel sans accuser de retard de type structurel.
Sur le plan de l'infrastructure, nous sommes à des années-lumière du contexte dans lequel ce pays s'entêtait à présenter des dossiers de candidature à l'organisation de la Coupe du monde, avec seulement deux stades répondant aux normes de la Fifa.
C'était insignifiant pour envisager accueillir le Mondial.
Maintenant, au niveau des clubs et surtout via les CDF des jeunes, au moins une bonne quarantaine de clubs marocains peuvent réellement endiguer le flux de jeunes qui veulent s'adonner au sport-roi. Un flux qui cadre avec la dimension professionnelle du football marocain. En Tunisie, on compte malheureusement plus de maquettes et de propositions archivées que d'infrastructures concrètes. Et dire que nous avons décrété le professionnalisme.
De quel professionnalisme parle-t-on ? Une question cruciale se pose cependant. Si le Maroc a réussi via un effort aussi colossal consenti en chantiers, nous pouvons à notre tour rélever le défi.
Il faut se projeter vers l'avenir et ne pas seulement focaliser sur l'urgence. L'exigence de résultats, la santé de l'équipe A (l'équipe fanion), d'accord! Mais pas au détriment des jeunes, du CDF, de l'infrastructure de base et de la fiabilité des équipements sportifs qui vont avec. Il ne faut pas seulement croire que la réussite sportive du microcosme professionnel tunisien doit forcément être accompagnée de suite de résultats conséquents sur ce même plan sportif. Il faut investir, puis semer, afin d'en récolter les fruits à terme ».
Adopter les préceptes et les fondamentaux
« Je pense que c'est aussi une question de mentalité et de culture. Quand on opte pour le professionnalisme, on adopte ces préceptes et ces fondamentaux. Il faut arrêter de se complaire en conjectures et inepties du type: des installations jalousées d'accord.
Le football pro, ce n'est pas seulement le foot-business, les strass et les paillettes ! Il faut trancher avec certains raisonnements du style: à quoi bon injecter des sommes mirifiques en infrastructures et en formation si les résultats tardent à ce point à donner un sens à l'effort financier?
Ce n'est pas avec ce genre de philosophie que notre football émergera à terme. Maintenant, il faut bien entendu expliquer la viabilité du projet. Celui du professionnalisme, le vrai !
Je vous garantis qu'en améliorant l'infrastructure sportive, les résultats ne seront pas inversement proportionnels à l'effort consenti. La donne avec laquelle il faut composer, c'est l'évolution significative d'un football qui demande des investissements et des mises à niveau. Un club réputé et quasicentenaire du football tunisien ne doit plus se se rabattre sur les annexes du stade phare de la capitale pour s'entraîner uniquement !
Et a contrario, chez nos voisins marocains, des clubs dits de moindre envergure, pas si réputés que ça, ont l'embarras du choix ! Vraiment, il est temps de penser à un sursaut significatif du football tunisien. Et ce sursaut commence par une amélioration de l'infrastructure de base. Notre réussite à terme en dépend.
Bref, il faut poser les bases solides d'un football qui ne peut plus se permettre de naviguer dans le flou. Pour conclure, je dirais que l'un des handicaps les plus flagrants des clubs professionnels tunisiens est lié aux infrastructures. Nos stades sont trop souvent vétustes et nos CDF inadaptés. Il nous semble donc nécessaire d'encourager les investissements privés dans les stades et de faciliter le recours aux partenariats public-privé. Cela passe bien entendu par des aménagements législatifs, dont le plus important consiste à reconnaître le caractère d'équipement d'intérêt général aux enceintes sportives des clubs professionnels.
Vous savez, la non-propriété du stade augmente le risque pour le club de ne pas maîtriser son outil de production et de ne pouvoir l'adapter aux normes des compétitions auxquelles il participe ou souhaite participer. Cela tranche aussi avec ses choix stratégiques et marketing, renforçant ainsi les difficultés que rencontre le football tunisien pour offrir un meilleur spectacle, garantir un accueil de qualité, améliorer son image et, par suite, augmenter ses recettes commerciales ».


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