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Le casse-tête de l'infrastructure sportive L'infrastructure demeure indiscutablement le talon d'Achille du football tunisien qui accuse à ce niveau un retard rédhibitoire
Stades vétustes pour football quelconque La qualité du jeu dépend dans une large mesure de l'état de la pelouse. Faut-il dès lors s'étonner quand on assiste à un pousse-ballon à longueur de dimanche à tous les niveaux, presque partout chez nous ? Nos stadaes sont en effet obsolètes, désuets et à des années-lumière de ce que nous voyons en Angleterre, en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas...La comparaison est également cruelle par rapport à nos voisins marocains ou algériens où un gros effort est consenti pour moderniser et renforcer l'infrastructure. Et cela ne rigole pas lorsqu'il s'agit du prestige du pays comme en témoigne la dernière Coupe du monde des clubs. Le souverain marocain n'a-t-il pas évincé son ministre des Sports en raison des dysfonctionnements de l'infrastructure à l'occasion du Mondial ? Hormis le stade de Radès, et à un degré moindre celui d'El Menzah, le reste des enceintes accuse un important retard. La classification des stades du pays selon les normes internationales (taille, emplacement, capacité d'accueil, état de la bâtisse et des équipements, confort proposé...) reste cruelle pour cette infrastructure. Le plus intrigant, c'est la fermeture de certaines enceintes quelques mois à peine après avoir effectué des travaux d'entretien. C'est un cercle vicieux dont on ne sort presque jamais. Le Zouiten a fermé ses portes durant sept ou huit ans pour des travaux qui ont traîné en longueur pour différentes raisons. Retapé à neuf, il a dû fermer à nouveau ses portes pour de nouveaux travaux. La saison passée, la longue fermeture du stade Ben Jannet a condamné l'Union Sportive Monastirienne à se rabattre sur l'annexe pour disputer des matches officiels d'un championnat dit professionnel. Puis sur l'annexe numéro 2 où il fallait faire le détour pour trouver des vestiaires. Les stades de fortune d'El Hamma, de Bouchemma, de Ksar Helal...ont également ouvert leurs portes à des rencontres de L1 (coupe ou championnat). A présent, c'est le tour du stade Hamda Laâouani de fermer, la Jeunesse Sportive Kairouanaise devant s'exiler à Haffouz pour disputer ses rencontres jusqu'à la fin de la saison. Et la maintenance ? Entre-temps, compte tenu des priorités du pays qui sont tout sauf sportives, aucun effort n'est consenti pour renforcer les installations et l'infrastructure sportives, sauf par-ci par-là quelques actions pour retaper à neuf le gazon (dont celui du Mhiri de Sfax). Avec un résultat pas toujours garanti comme en témoigne la rapide détérioration de ces surfaces. Dès lors, comment peut-on exiger du spectacle alors que le plus simple contrôle, la passe la plus élémentaire deviennent problématiques sur des surfaces bosselées, sinon teigneuses où le gazon est une denrée rare ? Que peut-on attendre de joueurs qui risquent à tout moment de graves blessures sur des surfaces dangereuses (Amir Haj Messaoud à Gafsa, Wael Belakhal à Kairouan ...) ? Comment peut-on encourager le public sportif à venir dans les stades alors que les structures d'accueil demeurent moyenâgeuses, sinon renvoyant à l'âge de pierre ? D'ailleurs, il est légitime de se demander où était passé le projet avancé par l'ancien ministre des Sports, Tarek Dhiab, de l'institution d'une Agence de maintenance et d'entretien de l'infrastructure sportive, avancée de son temps comme la panacée et l'argument institutionnel pour résoudre un tant soit peu ce gros handicap du foot national. Les séminaires de réflexion sur le sujet n'ont apporté rien de concret. Tout le monde sait parfaitement que les coûts de maintenance sont faramineux et dépassent nettement les moyens dont disposent les clubs et les municipalités. Quant à l'embellissement de l'environnement de ces enceintes, on n'en parle presque plus tellement cela s'avère un luxe quand on sait que l'essentiel, soit une aire de jeu permettant de pratiquer un jeu de qualité, n'est pas encore assuré. Le souhait des sportifs de tous bords consiste à voir le prochain gouvernement accorder l'intérêt voulu à ce secteur afin de rattraper au moins en partie le gros déficit accusé par les 200 stades homologués, notamment ceux mis en avant à l'occasion des rencontres de Ligue 1 et des matches internationaux.