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Comment réussir son projet sans se ruiner Sousse — Séminaire sur l'entrepreneuriat et la création d'entreprises industrielles par les jeunes promoteurs
Des interventions-débats sur les procédures légales de création d'entreprises par les jeunes promoteurs, notamment l'itinéraire à suivre, les garanties se rapportant aux crédits. Des hommes d'affaires, des chefs d'entreprise, de jeunes promoteurs de la région de Sousse ont pris part aux travaux du séminaire sur l'entrepreneuriat et la création d'entreprises industrielles par les jeunes promoteurs, organisé par le bureau dit «RAI», spécialisé dans l'assistance aux jeunes promoteurs pour la création de projets industriels et qui a eu lieu le samedi 28 avril à Sousse, dans un hôtel de la place. Le programme de ce séminaire a comporté nombre d'interventions-débats portant sur «l'itinéraire à suivre pour la création de projets industriels», «les procédures légales pour la concrétisation d'un projet», «les garanties se rapportant aux crédits» et autres. Au cours de son intervention portant sur «l'itinéraire à suivre pour la création de projets industriels par les jeunes promoteurs», M. Slim Kâabi, chef du bureau RAI, a indiqué que le jeune promoteur doit suivre 3 principales étapes, à savoir «l'étude du projet», «le financement» et «l'exploitation du projet». S'informer des opportunités Pour la réalisation de la 1ère étape, il a indiqué que l'étude du projet doit être bancable, c'est-à-dire elle doit comporter une étude du marché qui tient compte de la production locale, de la consommation, de l'importation et de l'exportation. Il a indiqué que les renseignements concernant ces données sont fournis par l'Institut national de la statistique (INS), ainsi que par les 8 centres techniques sectoriels, à savoir ceux du textile, du cuir et chaussures, de l'emballage et conditionnement, des matériaux de construction, de l'agroalimentaire, de la chimie, du bois et de l'ameublement et enfin de l'industrie mécanique et électrique. Il a souligné que le jeune promoteur doit s'informer des opportunités de création des projets industriels auprès de ces organismes et structures précités. Abordant la deuxième étape, à savoir le financement des projets, il a indiqué que c'est l'opération la plus délicate dans l'itinéraire suivi pour la création des projets industriels car la majorité des promoteurs croyait que les crédits ne sont octroyés que par les banques, alors que d'autres structures et organismes peuvent être impliqués afin de parfaire le financement des projets. Il a précisé que pour la réalisation des grands projets et en plus du Fonds national de promotion de l'artisanat et des petits métiers (Fonapram) et du Fonds de promotion et de décentralisation industrielle (Foprodi), le jeune promoteur peut établir un partenariat avec des sociétés d'investissement à capital risque (Sicar). Dans ce contexte, si un crédit bancaire ne doit pas dépasser 70% du coût total des investissements, le capital serait de 30%, lequel capital pourrait être constitué de l'apport du promoteur, des participations du Foprodi et d'une Sicar. Quant à la réalisation des petits projets industriels, le jeune promoteur peut obtenir un crédit de la BTS avec l'avantage de l'autofinancement supporté par l'Etat (à savoir 8% du coût total du projet) pour un projet ne dépassant pas les 100.000 dinars. Le reste du crédit est réparti entre le Fonapram (32%) et le crédit bancaire de la BTS (60%). De ce fait, le jeune promoteur peut concrétiser son projet sans aucun apport financier personnel. Engagement des banques Abordant le volet «garantie des crédits bancaires», il a indiqué qu'en plus du nantissement sur le fonds de commerce à créer et l'assurance-vie du promoteur, la Société tunisienne de garantie (Sotugar), créée en décembre 2002, est habilitée à garantir le crédit accordé. Il a signalé que les PDG des banques se sont engagés le 4 juillet 2008, à la suite d'une réunion tenue au Premier ministère de l'époque, de ne plus demander aucune garantie du jeune promoteur, à part celle de la Sotugar. C'est ainsi que le jeune promoteur peut réaliser son projet sans disposer de garantie réelle, notamment celle immobilière. Il a, par la suite, évoqué les avantages et les incitations accordés aux jeunes promoteurs dont les primes d'investissement accordées par l'Etat qui varient entre 15% du coût d'investissement pour les secteurs prioritaires avec un plafond de 1.000.000 de dinars et 50% pour les investissements immatériels avec un plafond de 500.000 dinars. D'autres primes sont consenties par l'Etat à titre de développement régional et sont accordées aux projets implantés dans certaines zones et régions du pays selon 2 groupes. Le 1er groupe bénéficie d'une prime de 15% du coût des investissements, laquelle est plafonnée à 1.500.000 dinars. Le second groupe bénéficie d'une prime de 30% du coût des investissements, laquelle est plafonnée à 3.000.000 de dinars. Concernant l'exploitation du projet, l'orateur a recommandé d'établir un planning de production dès la première année du démarrage du projet, et ce, à raison d'une augmentation dans la production estimée à 20% à chaque trimestre. De sorte que la pleine production (100%) sera atteinte et réalisée au cours de la deuxième année. Il a recommandé aussi d'assurer toute vente à crédit, et ce, auprès de la Compagnie tunisienne d'assurances du commerce extérieur (Cotunace). Il a surtout signalé qu'une importante vente à crédit peut être payée avant son échéance en optant pour la réalisation d'un contrat avec une société de factoring. Il a signalé enfin que pour vaincre le chômage en Tunisie, il faut penser à la création dans l'avenir de la maison de l'investisseur qui devrait réunir des représentants de l'Apii, de l'INS, les chambres de commerce et d'industrie du pays, les chambres mixtes de commerce et d'industrie, le Cepex, l'association professionnelle des banques et les institutions financières (sociétés de banques, de leasing, de factoring et les Sicar). «Mais l'idéal pour toute entreprise tunisienne demeure la promotion de l'exportation à laquelle l'Etat a réservé d'importants avantages et encouragements», a-t-il conclu.