Alors que tout le monde s'attendait à ce qu'ils mènent la vie dure aux «Sang et Or», les hommes de Houssem El Badri ont mis du temps avant de sortir de leur réserve après la pause. Sur l'ensemble du match, Al Ahly du Caire-Espérance de Tunis n'a pas tenu ses promesses. Outre le fait que tout le monde ait gardé en mémoire le quart de finale aller de la précédente édition de la Ligue des champions qui a opposé les deux équipes sur la même pelouse du Stade Borg Al Arab. Une rencontre riche en buts, deux de chaque côté et qui n'avait pas suffi pour départager les deux équipes. Et ce n'est pas tout. La Confédération africaine de football a désigné le même arbitre qui a officié il y a un an le quart de finale aller, le Sénégalais Malang Diedhiou, fortement contesté par l'entraîneur d'Al Ahly avant et au cours du match. Houssem El Badri l'a fait savoir ouvertement à la veille de la rencontre lors de la conférence de presse. Il s'intriguait du choix fait par la CAF de désigner le même arbitre qui a fait des boulettes il y a tout juste un an sur la même pelouse du Stade Borg Al Arab et face au même adversaire, l'Espérance de Tunis. Un message on ne peut plus malicieux. Enorme gâchis de Packa Si Houssem El Badri a fustigé à tort l'arbitre du match avant même le coup d'envoi, c'est que le technicien cairote avait bien des soucis au niveau de l'effectif. En effet, au moins quatre joueurs-cadres avaient manqué à l'appel. Walid Azaro, Ali Maâloul et Junior Ajayi n'ayant pu jouer pour cause de blessure, alors qu'Abdallah Said était absent pour des raisons disciplinaires. Des absences qui ont pesé dans la balance. Le jeu des Ahlaouis a manqué de punch. L'absence d'Ali Maâloul s'est particulièrement ressentie sur le couloir gauche. En effet, on n'a pas vu de montées régulières sur ce couloir qui, avec Maâloul, constitue une source de danger permanent. Junior Ajayi et Walid Azaro ont brillé également par leur absence. L'animation offensive était quasi nulle durant la première période de jeu. Ce n'est qu'après une heure de débat que l'attaque cairote a commencé à bouger. Outre le but refusé pour hors jeu, Packa Mahlambi a été l'auteur d'un gâchis monstre. Toutefois, la dernière demi-heure de jeu fut bonne où Al Ahly du Caire s'est réveillé de sa léthargie et s'est montré par moments dangereux. Bref, nous avons vu deux visages d'Al Ahly. Une formation timide en première mi-temps se contentant d'éloigner le danger quand il se présentait et une équipe sortie de sa réserve durant la dernière demi-heure de jeu prenant conscience que, malgré les absences, elle pouvait aller titiller son adversaire dans sa zone de réparation. Heureusement que, du côté espérantiste, Moez Ben Chérifia et sa défense étaient sur leurs gardes.