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Que la montagne est belle !
Fête des bergers à SEmmAma
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 05 - 2018

La montagne de Semmama à Sbeitla a vécu durant trois jours, du 11 au 13 mai, au rythme de la 7e édition de la Fête des Bergers, placée sur le thème «Les montagnes du monde se rencontrent à Djebel Semmama, qui consacre la culture montagnarde, une culture de résistance contre le terrorisme et la culture de la violence».
Ce rendez-vous annuel, organisé sous haute protection de l'Armée et de la Garde nationales, réunit des artistes, acteurs culturels, journalistes et la population locale, pour occuper la montagne, milieu naturel des bergers où ils se rendent avec leurs troupeaux pour le pâturage, et envoyer un message de liberté et de dignité. 15 pays, dont la Catalogne, invitée d'honneur de la session, l'Argentine, les Etats-Unis, le Tchad, la Guinée, l'Ukraine, la France, le Congo, l'Italie, l'Algérie et la Palestine étaient présents. D'autres n'ont pu participer à cause des changements de dates de cette 7e édition qui devait avoir lieu du 28 avril au 1er mai et a dû être reportée à cause des élections municipales.
Cette manifestation, dédiée aux pâtres, est organisée avec le soutien de l'Association des jeunes artistes tunisiens, le ministère des Affaires culturelles et la Fondation Olfa Rambourg, qui inaugurera fin de l'été 2018 un Centre culturel montagnard, le premier du genre dans les pays arabes, construit sur un terrain d'un hectare et demi, offert par Adnen Hellali, l'initiateur de la Fête des Bergers.
Plusieurs artistes tunisiens de la région et de tous les pays invités ont chanté et dansé dans une communion totale des refrains à la gloire de la montagne et des bergers au cours d'une soirée qui s'est prolongée tard et ponctuée d'un dîner composé d'un couscous traditionnel à la viande de mouton et un spectacle de musique autour d'un grand feu sur une place publique. Le lendemain, les festivaliers ont savouré sur les hauteurs du mont Semmama une galette, du pain maison et de l'huile d'olive, la rencontre était rythmée par une musique et un chant montagnards improvisés par les artistes présents.
«Le programme est mobile comme le relief et la situation du pays. On assume directement le malheur du pays», a indiqué Adnen Hellali au cours d'un point de presse tenu dans la grotte des «Ghar boys» où des jeunes s'adonnent au break dance. La Fête des Bergers, qui atteint sa 7e édition, a été créée en 2012 par les habitants de la région qui croient que le développement ne peut pas se faire seulement avec l'agriculture et l'élevage, mais aussi avec la culture, indispensable pour lutter contre la culture de la violence et du terrorisme.
En 2001, a été organisée la 1ère édition de la Journée de la montagne, une édition à laquelle avait pris part le comédien feu Ahmed Snoussi. Depuis, la manifestation s'est développée pour devenir la fête des bergers. Autour de cette fête et durant toute l'année, des activités culturelles permanentes se déroulent dans les différents espaces de Sbeitla, et ce, malgré les difficultés, notamment d'ordre sécuritaire puisque cette zone est devenue militaire et les civils n'ont pas droit d'y accéder.
«La coordination est devenue pénible et on voit en cela une invitation à quitter la montagne. La situation du pays et la nonchalance des pouvoirs publics ne sont qu'une invitation directe à l'exode, quitter la montagne pour que le pays reste heureux. On se bat pour organiser la fête et on remarque l'absence des officiels, par contre il y a affluence des invités étrangers. La région doit se réconcilier avec ses montagnes. La malédiction des montagnes s'abat sur le pays», s'indigne, en outre, Adnen Hellali.
Le message de la Fête des Bergers à l'adresse des participants, mais aussi au monde est : rejeter l'exode, assurer la dignité culturelle, reconnaître le dialecte de la région, les costumes, la gastronomie, les tatouages, ainsi que le paysage aride. Un regret, quand même, l'absence d'un marché où les bergers auraient pu exposer et vendre des produits de terroir dans le but de mener une action de dynamisation économique de ces zones rurales qui résistent aux forces de la mort nichées dans les montagnes environnantes.


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