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L'impératif de déterminer les responsabilités et de sévir
Suite au naufrage au large de Kerkennah
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 06 - 2018

Actuellement, du côté de Kerkennah, six radars et des frégates seraient en panne, hors d'usage. Aussi, le pôle sécuritaire qui devait être installé à Kerkennah en octobre dernier — décision prise en CMR — n'a pas encore vu le jour
Le manque de suivi et l'impunité des passeurs peuvent expliquer, en partie du moins, la poursuite de ces traversées de la mort
Une énième embarcation clandestine surchargée de migrants fait naufrage en Méditerranée. Dans la soirée de samedi à dimanche, au large des côtes ouest de l'île de Kerkennah, de l'eau s'infiltre dans une petite embarcation de fortune transportant près de 200 «harragas». Quatre-vingts migrants subsahariens étaient à bord du bateau. Le bilan est tragique : 48 morts (provisoire), 31 corps repêchés dont 22 étrangers et 68 rescapés. Les autres sont portés disparus. D'autres dates aussi macabres restent mémorables, comme celle de la collision entre une embarcation de migrants clandestins avec un navire de l'Armée nationale en octobre 2017.
Bilan : une cinquantaine de morts.
Une longue série de drames meurtriers dans les eaux méditerranéennes ont coupé court aux rêves de milliers de jeunes désespérés, africains et maghrébins, dont les voyages de l'espoir se sont transformés en traversées de la mort. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, les unités sécuritaires font échouer quasi quotidiennement des tentatives d'émigration clandestine à partir de divers points de départ des côtes tunisiennes. Les candidats à l'émigration clandestine sont Tunisiens et étrangers, surtout africains. A qui la faute ? Où est la faille ? Qu'en est-il advenu des résultats des enquêtes qui ont été diligentées suite aux précédents naufrages ?
Le manque de suivi et l'impunité des passeurs peuvent expliquer, en partie du moins, la poursuite de ces traversées de la mort, mais pas seulement. Le manque d'équipements de contrôle et de logistique marine expliquerait également l'incapacité des unités des gardes-côtes et sécuritaires au sol à débusquer toutes les tentatives de départ en mer et à empêcher de nouveaux naufrages. Actuellement, par exemple, du côté de Kerkennah, six radars et des frégates seraient en panne, hors d'usage. Aussi, le pôle sécuritaire qui devait être installée à Kerkennah en octobre dernier — décision prise en CMR — n'a pas encore vu le jour.
Politique européenne sévère
Par ailleurs, les nombreux drames meurtriers en pleine mer et ceux au niveau des points de transfert, comme ceux qui ont été installés en Libye, ou au niveau des centres d'accueil comme à Lampedusa, en Italie, ont contraint les pays européens à durcir leur politique d'émigration et à exiger des pays du sud de la Méditerranée une coopération plus efficace et plus engagée. Du côté de la Tunisie, malgré le contexte particulier de la transition politique et les grandes difficultés économiques, la collaboration a été immédiate et totale avec ces pays, favorisant le renforcement de la coopération dans le domaine de la migration, notamment avec les pays de la rive sud, l'Italie et la France. Selon l'Organisation internationale de la migration, le flux des migrants a relativement baissé depuis 2017, mais les traversées de la mort se poursuivent défiant gardes-côtes et mesures drastiques anti-immigration clandestine.
Hier, lors d'un entretien avec le chef du gouvernement Youssef Chahed, le président de la République a donné ses instructions pour accélérer l'enquête afin de déterminer au plus vite les responsabilités tout en soulignant la nécessité de garantir l'encadrement et l'assistance aux familles des victimes. De son côté, le chef du gouvernement, lors d'une réunion tenue à Dar Edhiafa en présence des ministres de la Défense et de l'Intérieur ainsi que de hauts cadres sécuritaires et militaires, a décidé la création, au niveau du gouvernement, d'une cellule de crise pour soutenir les familles et prendre en charge les rescapés.
A la suite du naufrage, la commission régionale de lutte contre les catastrophes à Sfax, composée de cadres sécuritaires et de l'armée, de représentants de plusieurs ministères (Agriculture et Pêche, Santé, de la Protection civile et d'organisations) a pris un ensemble de mesures pour accélérer les opérations de recherche et de sauvetage des victimes, identifier les corps et les remettre à leurs familles. De même qu'une commission sectorielle, issue de la précédente, a été installée à l'hôpital Habib-Bourguiba chargée d'accueillir les survivants et de remettre les corps des victimes au service de la médecine légale. Selon une déclaration du gouverneur de Sfax à la TAP, les services de médecine légale œuvrent, en collaboration avec la brigade de la police technique aux plans régional et central, à l'accélération des opérations d'identification des corps pour les remettre à leurs familles dans les plus brefs délais, après le parachèvement des procédures légales.
Huit arrestations
Hier, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khalifa Chibani, a annoncé l'arrestation de huit personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'organisation de la traversée de la mort de Kerkennah. Ils auraient été reconnus par les survivants. Il est recommandé aujourd'hui que cette affaire soit traitée avec la plus grande sévérité pour servir d'exemple et dissuader d'éventuels nouveaux passeurs. Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (Ftdes) a appelé, dans un communiqué publié hier, les autorités à revoir la politique sécuritaire adoptée dans le traitement des dossiers de la migration irrégulière et le démantèlement des réseaux de contrebande, soulignant la nécessité de condamner toutes les personnes qui y sont impliquées. Le Ftdes met également l'accent sur la nécessité de revoir les accords de partenariat avec l'Union européenne (UE) qui donne la priorité aux approches sécuritaires sans présenter d'autres alternatives.


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