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Belle présence, mais...
Mejda El Roumi au Festival international de Carthage
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 08 - 2018

Mejda El Roumi dont le dernier spectacle en Tunisie date d'il y a cinq ans confirme son histoire d'amour avec le public tunisien, une histoire qui remonte à 1980 et qui n'est pas près de finir...
Le théâtre romain de Carthage semblait accueillir beaucoup plus que sa capacité normale jeudi dernier. Noir de monde il était. Une présence d'officiels et de personnalités médiatiques notoire. Ils sont tous venus, déjà conquis, à la rencontre de la diva de la chanson libanaise Mejda El Roumi dont le dernier spectacle en Tunisie date d'il y a cinq ans. Une histoire d'amour qui remonte à 1980 et qui n'est pas près de finir...
Accompagnée de vingt-trois musiciens et sept choristes, la cantatrice a fait une apparition tout aussi majestueuse qu'« angélique » sur la prestigieuse scène du Festival international de Carthage. Parée d'une robe-caftan ivoire, avec des paillettes argentées, elle était tout en sobriété, toujours égale à elle-même.
Du nouveau ?
Mejda El Roumi a présenté seize titres de son répertoire ainsi que deux chansons patrimoniales tunisiennes, à savoir « Khali badalni » et « Ah ya khlila ». Elle a puisé dans ses anciens albums, même ceux des années 90. Le public a eu droit à « Am yessalouni », « Kalimate », « Ayneka layelen sayfeyya », « Essmaa albi », « Mé hada bi albi », « Khedni habibi », « Aatazalt al gharam » et l'incontournable hommage à la Tunisie « Asslama ya Tounes » avec l'habituelle prosternation devant le drapeau tunisien. Mejda El Roumi a également chanté son dernier single « Mili » emprunté au folklore libanais, « Biledi ena », un hommage au Liban, et « Al horriya », dédiée à tous les peuples arabes. Côté nouveautés donc, circulez, il n'y a rien à voir. C'est que la cantatrice n'a plus la même production artistique d'antan ces dernières années. Elle n'est plus aussi prolifique et ses succès se font de plus en plus rares.
Une voix cassée...
Mais ce qui était le plus marquant dans le spectacle de jeudi dernier, c'était la voix de Mejda El Roumi. Une voix nettement cassée, fatiguée, même quand elle parlait. Une voix qui avait beaucoup de mal à prendre de l'ampleur. À vrai dire, le problème n'est pas nouveau. La question a été relevée lors d'un concert au Koweit il y a quelques années de cela. L'artiste a consenti des efforts pour y remédier avec un certain succès, mais le problème a refait surface dans ses tout derniers concerts et a été soulevé par les critiques. Il ne fait aucun doute, aujourd'hui, que l'effet de l'âge a éreinté les capacités et l'empreinte vocales de l'artiste.
Ce qui était marquant aussi, c'était la posture figée de Mejda El Roumi pendant tout le spectacle. L'artiste n'a pas bougé d'un pouce, n'est pas allée à la rencontre de son public comme d'habitude. Nous la connaissons réservée et pudique, mais elle a habitué son public à plus d'aisance, à de petites danses gracieuses. Jeudi dernier, rien !
Du haut de ses 62 ans, Mejda El Roumi décidera-t-elle bientôt de prendre sa retraite en sortant par la grande porte ou s'acharnera-t-elle à continuer de chanter malgré tout et prendre la voie de feue Sabah ? Seul l'avenir nous le dira...Mais pour elle, en respect à toute sa carrière et à ses publics, nous espérons qu'elle optera pour la première alternative même si cela sera très difficile pour elle, comme pour tout autre artiste...
Du tollé ...
Le spectacle de Mejda El Roumi a été précédé par un grand tollé médiatique et sur les réseaux sociaux concernant le montant de son cachet évalué à 400.000dt. Un tollé qui oscille entre populisme et souci de bonne gouvernance. Populisme parce que le ministère des Affaires culturelles a un budget — déjà minime — dont il alloue une partie au Festival international de Carthage. Un budget ministériel déjà fixé au préalable et ce n'est pas le cachet de Mejda El Roumi qui va changer l'équilibre du budget de l'Etat. Il ne faut pas aussi trop en vouloir à l'artiste. Elle a le droit d'avoir des exigences artistiques et techniques pour son spectacle avec la somme conséquente (bien que le jeu de ses musiciens ne soit pas sans failles). Là où le bât blesse, c'est que le montant a été donné en devises. Et vu la situation financière du pays et nos réserves limitées en devise, la question tient alors de la bonne gouvernance. La direction du Festival aurait pu proposer à l'artiste de se produire avec des musiciens et une chorale tunisiens afin d'amortir les coûts, comme cela a été fait pour son dernier spectacle. La cantatrice aurait pu venir avec seulement trois ou quatre piliers de son orchestre. Nous ne savons pas si des pourparlers ont été menés dans ce sens ou pas. Quoi qu'il en soit, le succès public est certain et il a fait oublier toute cette polémique !


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