Le groupe chinois Huawei a lancé hier en Tunisie la première «Huawei ICT Competition» en Afrique francophone, en annonçant le coup d'envoi des épreuves de sélection nationale. Le projet de loi de finances 2019 contient tout un axe sur la transformation digitale. On prévoit d'abaisser le taux de TVA, à titre d'exemple, pour encourager les familles tunisiennes à avoir accès à Internet L'événement a été rehaussé du côté tunisien par la présence de Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la communication et de l'Economie numérique, Khalil Amiri, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Du côté chinois, Wang Wenbin, ambassadeur de Chine en Tunisie, et Li Juguang, vice-président d'entreprises Business Group de l'Afrique du Nord à Huawei. «Cette compétition nous permettra de mesurer notre niveau par rapport au reste du monde et aussi de renforcer notre formation dans les technologies de l'information et de la communication. Nous avons un facteur prépondérant qui est le facteur humain et nous devons le capitaliser davantage», a affirmé M. Maarouf. De son côté, M. Amiri a signalé que la Tunisie doit saisir les occasions qui se présentent et promouvoir la qualité de la formation. Il a noté que la Tunisie a été classée deuxième en termes de poucentage d'étudiants ingénieurs dans le dernier rapport de World Intellectual Property Organisation, témoignant des compétences tunisiennes dans ce domaine. Il a ajouté que la coopération tuniso-chinoise connaît une grande évolution. Un partenariat a été établi avec l'Académie chinoise pour les sciences de l'espace ainsi qu'un campus China a été organisé pour rassembler plusieurs universités chinoises. Ouverture L'ambassadeur chinois a affirmé que le secteur des Tic connaît un grand essor en Chine avec plus de 1,140 milliard d'abonnements à l'internet haut débit, 1,280 milliard d'utilisateurs de la 4G et prépare le déploiement de la 5G, l'Internet mobile ultrarapide. En Tunisie, le groupe Huawei est présent depuis 20 ans avec 180 ingénieurs dont 80% de Tunisiens. « Le concours est une occasion pour les jeunes Tunisiens d'améliorer leurs compétences en TIC et avoir plus de chances de réussir sur le marché du travail. La décision du gouvernement d'accorder 50 mille bourses d'études aux pays africains pour les trois ans est aussi une bonne occasion pour les étudiants ingénieurs tunisiens », a-t-il indiqué. Ainsi, M. Juguang a indiqué que Huawei travaille sur le développement d'écosystèmes pour promouvoir son activité, tablant sur 20 mille partenaires à travers le monde. De même, le développement des talents dans le domaine des TIC est un axe principal de son activité, avec le but de partager le savoir du groupe et de nouer des partenariats dans l'éducation et avec le secteur privé. Talent Hub Il est à noter que Huawei a lancé depuis fin 2017 la « Huawei ICT Academy » afin de former les étudiants tunisiens à obtenir la certification professionnelle HCNA. Cette académie a démarré avec 800 élèves ingénieurs, selon Sonia Triki, Channel Manager à Huawei, dans sept établissements universitaires. 200 ont été sélectionnés dont 150 ont passé l'examen et 19 ont obtenu la certification. La « Huawei ICT Competition » s'inscrit dans le même cadre de développement des compétences en offrant la possibilité aux étudiants tunisiens de toutes les universités de participer à un examen de sélection la semaine prochaine. Mme Triki a souligné que les 50 meilleurs seront choisis pour passer la compétition nationale dont trois pourront participer à la compétition internationale en Chine en avril ou mai 2019. Pour M. Maarouf, il est important d'investir dans le développement des compétences et de promouvoir un Talent Hub en Tunisie. Il a souligné que pour la première fois, le projet de loi de finances comporte tout un axe sur la transformation digitale. On prévoit d'abaisser le taux de TVA, à titre d'exemple, pour encourager les familles tunisiennes à avoir accès à Internet. Il a aussi affirmé qu'un salon sera organisé en novembre 2018 sous le nom « Smart Tunisia Job Fair », avec l'objectif de pourvoir 1.000 postes d'emploi à son issue.