La 3e édition du forum «E-export», ayant pour slogan: «La digitalisation, levier de développement de l'entreprise à l'international», organisée à Sousse par la Ccic et qui a été présidée par M. Omar El Béhi, ministre du Commerce, a connu la participation des chefs des entreprise de la région du Centre, des représentants du Cepex, de l'Utica, du technopôle de Sousse, des experts en économie digitale et des opérateurs économiques. Lors du 3e forum «E-export», des conférences suggestives ont été données par des experts lors de deux panels portant respectivement sur «La transformation digitale : accélérateur de développement à l'international» et sur «Le commerce international à l'ére de l'économie numérique». En outre, 3 workshops ont traité respectivement de «L'accès au marché africain via le digital», «Des nouveaux métiers du digital: community manager, trafic manager, digital brand Manager» et de «La réussite du projet e-commerce à l'export»: de «la planification à la mise en œuvre» . Au cours de sa conférence portant sur «Le commerce électronique transfrontalier», M. Khabbab Hadhri, directeur du développement de l'e-commerce au ministère du Commerce, a indiqué qu'aujourd'hui, le développement continu des technologies de l'information que connaît le monde a abouti à l'ère de l'économie numérique. Ce qui a engendré le développement rapide des transactions électroniques commerciales, d'échanges d'information, de vente des produits et services via la Toile. Cela a suscité une attention particulière du gouvernement tunisien pour le développement des exportations via le canal digital. Mécanismes de promotion des exportations L'Etat a mis en place plusieurs mécanismes de promotion des exportations en ligne, et ce, principalement via une réduction de 50% sur les frais d'expédition des colis postaux du Foprodex (Fonds de promotion des exportations) et suite à une convention établie entre l'Office national des postes et le Cepex. Signalons que depuis le lancement du programme de réduction des frais d'export des colis postaux, au cours de l'année 2018, on a enregistré plus de 3.000 expéditions de divers articles et produits artisanaux aux pays d'Europe, d'Asie, d'Amérique, du monde arabe et d'Afrique (plus de 40 destinations dans le monde) dépassant la valeur de 80.000 dinars de compensation (soit 50% des frais des expéditions). En fait, les entreprises qui désirent exporter, par le biais de l'e-commerce, des produits de l'artisanat et de l'agroalimentaire, peuvent contacter et se renseigner auprès de la Poste tunisienne et le Cepex tout en indiquant que les promoteurs et les chefs d'entreprise désirant exporter via l'e-commerce et les places de marché virtuelles, dont «Alibaba», «Amazone», «eBay», seront confrontés à plusieurs contraintes, comme le paiement électronique et la limite du montant de la carte technologique pour attirer le trafic et établir des campagnes de marketing digitale. La valeur actuelle des transactions via les 2 plateformes de paiement «e-dinar» de la poste et «clictopay» de la société monétique de Tunisie a atteint 162 MD au cours des 9 premiers mois de l'année 2018. «L'e-commerce est un outil performant permettant aux entreprises de se développer à l'international. L'Etat doit favoriser l'éco-système de l'e-commerce à travers plus de souplesse dans les procédures liées au commerce extérieur dont les procédures douanières et le contrôle technique à l'export», a-t-il conclu. Transformation digitale Au cours de son intervention portant sur le rôle de la cité innovante du pôle de compétitivité de Sousse, M. Hichem Turki, DG, a souligné l'importance de la synergie dans l'éco-système «recherche- enseignement supérieur-entreprises» pour la création de valeurs économiques et l'accélération du développement à l'international. Il a indiqué que la transformation digitale est une opportunité pour le développement des startup tunisiennes vers l'international et pour l'augmentation des exportations industrielles . En effet, la transformation digitale agit autant sur la productivité que sur la qualité du produit. M. Turki a souligné le rôle que joue le technopôle de Sousse dans le développement de la ville intelligente (smart-city ou digital-city) en Tunisie tout en précisant que le technopôle de Sousse, dès sa conception et au cours de toutes ses phases d'études et de réalisation, a utilisé la technologie innovante pour créer un environnement de vie de qualité dans la cité. Cette technologie innovante cible la gestion intelligente de l'énergie, le transport propre et intelligent, et la connectivité. C'est ainsi que le technopôle de Sousse a introduit la fibre optique dans toutes ses zones afin d'améliorer la connectivité. Il a indiqué également que la société «Novation-City» ou technopôle de Sousse a été active dans le financement et le soutien des projets d'innovation dans le domaine des smart-cities ou villes intelligentes, tout en précisant que la smart-city associe la technologie, la société et le gouvernement pour réaliser une gestion intelligente des ressources et des biens moyennant la digitalisation et la numérisation comme outils de gouvernance. M. Turki a remarqué, par ailleurs, que l'épanouissement de l'être humain est au centre de la smart-city et qu'il existe une demande croissante de par le monde pour la réalisation des environnements intelligents et durables. «La Tunisie doit s'impliquer dans cette course compétitive de la construction de villes intelligentes ou numériques. Nous avons commencé un peu tard, mais nous devons accélérer nos efforts d'innovation et d'investissement dans les projets des villes intelligentes, tout en sachant que nous avons les moyens et les compétences pour concrétiser et réaliser ces projets», a-t-il conclu.