Ils projetaient de contrôler Sidi Bouzid et d'y instaurer un émirat islamique. Cernés par les forces antiterroristes, Ezzeddine Aloui et Ghali Sghaier, deux terroristes faisant l'objet d'un avis de recherche et d'un appel à témoin diffusés sur les journaux par le ministère de l'Intérieur, se sont fait exploser en activant leurs ceintures Hier, jeudi 3 janvier 2019, les habitants de la ville de Jelma relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid se sont réveillés sur la réussite d'une opération sécuritaire antiterroriste couronnée par la mort de deux terroristes qui se sont fait exploser en activant leurs ceintures au moment où les forces antiterrorisme allaient les cueillir dans une maison située à la cité Chamali où ils étaient retranchés. Mais comment les forces sécuritaires ont-elles réussi à cerner les terroristes dans la maison-cache où ils étaient terrés, qui sont ces terroristes éliminés et que projetaient-ils de faire ? D'après les premières informations révélées par Sofiène Zaag, porte-parole du ministère de l'Intérieur, et Sofiène Selliti, porte-parole du Pôle judiciaire antiterrorisme, il apparaît que des informations sont parvenues à la brigade antiterroriste révélant qu'un groupe de terroristes parmi lesquels deux éléments dont les portraits ont été publiés par la presse se sont retranchés dans une maison située à la cité Chamali dans la ville de Jelma. Et certaines sources ajoutent que les deux terroristes-kamikazes se sont promenés ces derniers jours dans les rues de la ville et que plusieurs citoyens les ont aperçus et les ont reconnus. Sofiène Selliti, le porte-parole du pôle antiterroriste, assure dans une intervention sur Radio Mosaïque que plusieurs habitants de Jelma ont aperçu les deux kamikazes circuler dans la ville munis de leurs ceintures explosives. L'information sur leur retranchement dans une maison à la cité Chamali est parvenue à la brigade antiterroriste. Ordre a été donné d'effectuer une descente dans la maison indiquée où les forces sécuritaires ont été accueillies par des tirs nourris des terroristes. Et l'opération de prendre fin par l'élimination de deux terroristes qui ont activé leurs ceintures explosives et la blessure au bras d'un agent de l'ordre. Le ministère de l'Intérieur précise, dans un communiqué publié hier, au terme de l'opération sécuritaire que les deux terroristes morts sont les dénommés Ezzeddine Aloui et Ghali Esghaïer. Le premier, à savoir Ezzeddine Aloui, est connu comme le chef de «la Katiba du Jihad et de l'unicité» et le cerveau présumé d'un plan terroriste ayant pour objectif de s'attaquer aux forces de l'ordre avant de contrôler Sidi Bouzid et d'y instaurer un émirat islamique. Il apparaît également que Ezzeddine Aloui s'est installé à Sidi Bouzid après avoir quitté l'organisation terroriste «Jound Al Khilafa». A Sidi Bouzid, il est parvenu à recruter plusieurs terroristes parmi une cellule connue comme la cellule de Sidi Bouzid et démantelée, il y a deux semaines, à la suite de la découverte d'un dépôt de fabrication d'explosifs dans une maison située dans la localité de Lassouda. Originaires de Sidi Bouzid et classés très dangereux, Ezzeddine Aloui et Ghali Esghaïer faisaient l'objet d'un avis de recherche et d'un appel à témoin, rappelle le ministère de l'Intérieur. Il est à signaler que l'opération sécuritaire a pris fin, hier, jeudi, vers midi, et s'est soldée, outre l'explosion des deux terroristes, par la saisie de deux charges explosives, d'armes à feu de type «Steyr», de deux fusils de chasse, d'une somme d'argent et de deux téléphones portables. La vie du policier blessé n'est pas en danger Le policier blessé au bras dans les affrontements survenus, hier à l'aube, contre des terroristes, à Jelma, a été transféré de l'hôpital régional de Sidi Bouzid, vers l'Hôpital Habib Bourguiba à Sfax, où il a subi une intervention chirurgicale. Sa vie n'est pas en danger, signale à l'agence TAP le directeur régional de la santé à Sfax, Dr Ali Ayadi.